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Discours de la servitude volontaire, extrait évoquant la ruse des tyrans pour abêtir le peuple (du pain et des jeux)

Commentaire de texte : Discours de la servitude volontaire, extrait évoquant la ruse des tyrans pour abêtir le peuple (du pain et des jeux). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  682 Mots (3 Pages)  •  948 Vues

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I – Un discours imagé sur la ruse que les tyrans utilisent pour asservir le peuple

une description haute en couleur

Les puissants assoient leur domination (rappelée par les mots « ordonna », « tyrannie », « obliger », « maîtriser ») en offrant des « passe-temps » (auxquels font écho les termes de « jeux », « s’amusèrent / amusés ») et de quoi « festoyer » (des « tavernes », des « bordels », du « blé », du « vin », un « festin », une « friandise »).

Pour démontrer le caractère universel de cette ruse, La Boétie, en bon humaniste, convoque l’histoire grecque en faisant remonter aux Lydiens l’étymologie du mot « ludique » qui veut dire amusant, relevant du jeu.

Il multiplie ensuite les exemples, développant la trinité « bordels, tavernes, jeux publics » par plus loin « théâtre, jeux, farces, spectacles…etc ».

b) une ruse efficace : le pouvoir est ainsi respecté, il n’y a plus de contestation.

La Boétie souligne l’effet manipulateur de cette « ruse » par les mots « cachette », « trompe ». Le vocabulaire de la chasse et de la pêche (« appâts », « hameçon », « prendre à la pipée ») évoque aussi le terme de leurre.

Ainsi le peuple se laisse prendre là où il devrait se méfier, comme le souligne le parallélisme avec une double antithèse de la formule « souçonneux envers celui qui l’aime, confiant envers celui qui le trompe ».

Il ne réagit plus, il est comme muet et impotent, comme le montre un autre parallélisme où on le compare à des objets inertes : « ne disait mot, pas plus qu’une pierre, et ne remuait pas plus qu’une souche ».

La gradation « le théâtre, les jeux,…. et autres drogues » souligne le dernier mot auquel fait écho le dernier mot du texte, « insensible » : le peuple est non seulement muet, immobile, mais aussi comme anesthésié.

II – Une critique moqueuse du peuple teintée d’amertume

a) L’auteur critique la propension du peuple à se laisser ainsi endormir

Il la qualifie de « penchant naturel ». Ainsi, le peuple ne réfléchit pas : il est « ignorant », ce sont des « abrutis », des « lourdeaux » qui réagissent « niaisement ». L’accumulation de ces termes péjoratifs (comme les mots de « misérables » et «canaille », la métaphore assimilant les individus à des animaux (« oiseau », « poisson » qu’on leurre) ou la comparaison dépréciative (« plus mal que ») à des « petits enfants » qui ne savent pas encore lire, traduisent la piètre opinion que La Boétie a du peuple que le tyran s’emploie à « abêtir » (= littéralement,

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