HGGSP Le cyber espace

epuis le début de l’année 2021, un hôpital français est la cible chaque semaine d’une cyber-attaque. Les hôpitaux français représentent à eux seuls 11% des cyber-attaques recensées en France en 2020. Et la tendance tend à s'amplifier en ce début 2021.

La grande majorité des cyberattaques consiste à paralyser un système, pour ensuite demander une rançon. En pleine pandémie, le chiffre est particulièrement alarmant et explique l’enveloppe d’un milliard d’euros pour renforcer la stratégie française de cyber-sécurité, annoncée ce jeudi 18 février par Emmanuel Macron. Dans le lutte de cette guerre moderne digitale, la place prépondérante de La Défense informatique du cyber espace nationale est alors au cœur des débats et préoccupation.

« C’est la plus grande expérience d’anarchie de l’histoire (…), à la fois source de bienfaits considérables et de maux potentiellement terrifiants, dont nous ne commençons qu’à peine à mesurer les effets sur le théâtre mondial." (Eric Schmidt et Jared Cohen, The New Digital Age,2013)

Leçon 5 - Le cyberespace entre réseaux et territoires

I - Des infrastructures qui donnent naissance à un espace immatériel

Le cyberesapce désigne un réseau de communication à l’échelle mondiale résultant de l’interconnexion des ordinateurs ( inventés en 1952 ) par le biais d’internet ( mis au point en 1982 ) et qui est constitiué d’éléments matériels ( infrastructures ) et immatériels.

Le cyberespace désigne un échange de données numérique massive, qui se présente comme un ensemble de 3 couches superposées. La premiere désigne l’infrastructure physique du réseau ( ordinateurs, smartphones qui communiquent entre eux grace a de serveurs ( data- centers) grace à des câbles terrestres ou sous-marins, et des satellites ) Ils permettent une circulation des informations et des données troquais instantanée ,sur des grandes distances. La seconde couche est l’infrastructure numérique avec les systèmes d’exploitation, les applications, assurant la transition des données numériques .La troisièmes couche représente le contenu échangé entre utilisateurs.

En 2018, 53 % de la population mondiale est connectée à Internet, soit plus de 4 milliards d'internautes.

II. Un espace de tensions entre les différents acteurs

Le cyberespace met en jeu differents acteurs, les Etats ( Etats-Unis , Russie, Chine qui sont les 3 principales puissances), les organisations nationales et internationales comme l’UIT (Union internationale des télécommunications ), l’ICANN ( société pour l’attribution des noms de domaines et des numéros sur internet) comme l’Anssi ( agence nationale de la sécurité des systemes d’informations ), créé en 2009, les GAFAM ( entreprises qui contrôlent le cyberespace ) ... les utilisateurs et les collectifs qui les rassemblent , comme les Anonymous qui défendent la liberté sur le Net.

Le cyberespace occupe dans les sociétés actuelles une place tres importante. De nombreuses informations concerant les usagers y sont partagées. Les Entreprises cherchent ainsi à la contrôler ou à l’utiliser pour augmenter leurs ventes , des actes illégaux s’y commettent quotidiennement, les cyber attaques, le cyber espionnage se développent et deviennent un enjeu dans les relations internationales.

Multiformes (hacking, cracking, espionnages et sabotages par malwares et botnets), elles attaquent les économies et les armées des États dépendants d'Internet. Les puissances (États-Unis, Russie, Chine...) , ainsi que les organisations terroristes les utilisent toujours plus comme terrain de recrutement.

Par exemple, en 2006, l’Iran expérimentant illégalement un programme nucléaire est victime d’une opération clandestine venant des Etats -Unis. A défaut de pouvoir stopper l’avancé de ce programme nucléaire , le but est pour les américains de la ralentir. S’effectue alors des cyber- opérations . 1000 centrifugeuses Iranienne sont mise or d’Etat de nuire , ce qui représente une opération de sabotage grande échelle

Un autre exemple, en 2015, la chaîne d’information TV5 monde était victime d’un hackage informatique l’obligeant a rendre l’antenne pendant plus de deux jours. Le gouvernement russe, ayant mandaté le groupe de hackers “FancyBears”, utilisera ce hackage comme réaction aux sanctions concernant l’annexion de la Crimée. Le cyber espace est alors utlisé à des fins politiques et sanctionelles.

Le Coût annuelle de la cybecriminalité s’élève a une valeur oscillant entre 400 - 600 milliards de dollars

III. La liberté ou le contrôle des données

Se pose alors naturellement la question de la conquête du web, ainsi que de sa possession et distribution. Au moment de l’apparition d’internet, dans les années 1990, ces premiers utilisateurs défendent l’idée que le cyberpesace doit être un territoire indépendant des Etats, et sans frontières. A partir du milieu des années 2000, les Etats le conçoivent comme un territoire à contrôler, a conquérir, ou les lois des Etats doivent s’appliquer. Le cyberespace est réellement devenu un territoire, au sens classique, puisque différent acteurs veulent se l’approprier, le controler ou au contraire en défendre l’indépendance.

Pour les pionniers d’internet, c’est un espace de liberté absolue , comme le déclare la Déclaration d’indépendance du Cyberespace (1996, John Perry Barkow). L’usage et l’accés aux données numériques doivent être libres pour tous les usagers. C’est ce qu’on appelle l’Open Data. Selon cette philosophie, principalement défendue dans les pays anglo-saxon, il ne doit pas y avoir de restrictions, de Copyright de brevets ou autres mécanismes de contrôle, car l’idée est d’élaborer une société planétaire de la connaissance. Cet idéal est défendu par diverses organisations militantes qui agissent parfois aux frontières de la légalité, comme les Anonymous, et les Hacktivistes, qui n’hésitent pas à pirater les sites gouvernementaux ou les entreprises privées pour rendre leurs données publiques. Par exemple, l’association Wikileaks, commandé par Julien Assange en 2006 défends cette vision d’une cyber espace libre. Depuis 2010, elle a publié sur son site plusieurs millions de documents relatifs à des scandales de corruption, espionnage et violation des droits de l’Homme, dans plusieurs dizaines de pays. Parralement à cette revendication de ce cyberespace, il fais l’objet de plus en plus de contrôle , d’une surveillance privés comme publics.

Pourquoi ? Car d’abord, le contrôle des données représente un enjeu économique pour les géants du web. Ils stockent, contrôlent et échangent les données de leurs utilisateurs à des fins commerciales. Les moteurs de recherches, réseaux sociaux et fournisseurs d’ accès à internet savent tout de leurs clients. En acceptant les conditions d’utilisations, les utilisateurs perdent le contrôle de leur vie privée. Cette situation suscite régulièrement des oppositions non seulement des utilisateurs, mais aussi de certains états.

Les EU envisagent de déployer des barrières soniques pour sécuriser les câbles sous-marins. Certains états comme la Chine, l’Iran ou la Russie cherchent à contrôler les données de leurs citoyens -> on parle de cybercensure, qui est la surveillance et la limitation des contenus internet. C’est une entrave à la liberté d’expression qui contribue à mettre en place des sociétés de la surveillance. Par exemple, en 2011, le Soudan à créé la Cyber Jihadest Unit déstiné à faire taire l’opposition via les réseaux sociaux et les applications de communications

Conclusion : Le cyberespace qui à sa formation se présentait comme un espace indépendant de toute ingérence et de tout contrôle est devenu un “territoire” comme les autres.

Son expansion dans les années 2000 , son nombre croissant d’utilisateurs, les possibilioté qu’il offre et les bouleversements qu’il entraine dans les pratiques sociales en font un enjeu pour l’ensemble des acteurs : entreprises , Etats, Citoyens ...

Les conflits terrestres, la criminalité, les politiques mises en œuvre ... y trouvent un prolongement. Cette conflictualité fait ainsi l’objet comme l’ensemble du cyberespace d’une volonté de contrôle accrue

Leçon 6 - Un espace de coopération - Cyberdéfense entre coopération europpéenne

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