Analyse film Blow out Brian de Palma

Analyse de la scène de l’accident : BLOW OUT

Blow Out est un film américain de Brian De Palma, sorti en 1981. Il raconte comment un ingénieur du son est témoin d'un accident mortel dont il est persuadé qu'il s'agit en fait d'un assassinat et cherche à le prouver au moyen de l'enregistrement sonore qu'il a fait de l'accident ce soir-là.

L’intrigue du film se repose sur cet accident, il est donc important d’analyser la scène de l’accident afin d’avoir en main chaque détail pour la suite de l’histoire.

Le décor de l’accident annonce l’ambiance étrange de la scène, en effet le spectateur est plongé dans un lieu dans lequel les ponts entrelacés entrainent une confusion des repères (notamment lorsque la grenouille apparait) laquelle est renforcée davantage par un contre-plongée important de la caméra. 

Avec son matériel pour prendre le son, le personnage principal (Jack) peut s’apparenter au chef d’orchestre. Il dirige le mouvement dans le film braquant sa baguette sur un couple tout d’abord, il se transforme alors en voyeur auditif ce qui l’amuse (la femme le nomme ainsi d’ailleurs : « c’est peut-être un voyeur »).

Ensuite, il braque son attention sur un bruit sourd, l’oreille voit pendant cette scène et la variation des plans dévoilent alors le crapaud puis la chouette.

On entend un autre bruit, que l’on ne reconnait pas forcement. Le processus de dévoilement, toujours par la variation de plans, continue mais il n’y a pas d’animaux dans le champ, seulement des décors urbains.

L’oreille entend ensuite des bruits d’une voiture. L’oreille voit l’accident avant les yeux. Cependant, avant de le voir clairement, la mise en scène impose des mouvements de caméra en zoom avant et un très gros plan sur l’aiguille qui mesure le son puis le casque de jack et enfin son regard ce qui fait monter la tension.

Une fois la transition terminée on assiste à l’entrée dans notre champ sonore et visuel de la voiture. Le bruit de cette voiture représente dans cette scène le seul bruit qui n’est pas naturel.

Jack incarne ensuite le stéréotype du héros prêt à secourir les passagers de la voiture

En mettant en scène jack comme chef d’orchestre de la scène, De Palma lui permet aussi de diriger le spectateur par le jeu des devinette auditives mise en place et les plans qui dévoilent au fur et à mesure les objets du son.

De plus, Brian de Palma, par les mouvements glissants de la caméra, contraint aussi le spectateur à devenir à son tour un voyeur de la situation.

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