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Aristote

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nconnue, il part pour Assos, puis à Mythilène dans l'île de Lesbos. Il semble que ce séjour en Asie mineure ait été pour Aristote une époque de recherches intenses.

En 343 ou 342, Aristote est choisi par Philippe de Macédoine comme précepteur pour son fils Alexandre âgé de 13 ans. Il va donc résider à Mieza, ville où Philippe a placé son fils. Il enseigne à son royal élève la poésie et la politique.

Le préceptorat d'Aristote se termine avec la nomination d'Alexandre comme régent du royaume, en 340. Il obtient la permission de faire reconstruire Stagire (détruite par les Macédoniens en 349) dont il devient une sorte de nouveau fondateur, donnant des lois à sa patrie.

Après la mort de sa femme Pythias, il prend une stagirite, Herpyllis, comme femme légitime ou comme concubine. Il en aura un fils, Nicomaque et lui restera très attaché jusqu'à la fin de sa vie.

En 335 ou 334, il rentre à Athènes, soumise à Alexandre après la destruction de Thèbes. C'est alors que la rupture d'Aristote avec l'Académie fut vraiment consommée et qu'à 50 ans il fonde une école rivale, le Lycée, qui tirait son nom d'un gymnase proche, consacré à Apollon Lycien. Les relations entre Aristote et Alexandre deviennent mauvaises. Le philosophe désapprouve la politique d'assimilation des Perses menée par Alexandre et ce dernier avait fait mourir Callisthène, le neveu d'Aristote, qui ne voulait pas se prosterner devant le roi à la mode perse. En 323, Alexandre meurt et Aristote n'a plus à le redouter.

Mais cette mort provoque un sursaut à Athènes qui se révolte alors contre les Macédoniens. Aristote est menacé. Il s'enfuit à Chalcis avec Herpyllis et ses enfants. Il y meurt à 62 ans, après avoir vu l'écrasement des Athéniens par son ami Antipater.

Apport conceptuel

a) Le monde selon Aristote

Aristote conçoit le monde comme clos, fini et hiérarchisé. La limite du monde est la sphère des fixes, les fixes étant les étoiles accrochées à la sphère céleste transparente. Cette sphère tourne, ce qui permet d'expliquer à la fois le mouvement apparent des étoiles et l'existence des constellations. La terre est au centre, fixe et immobile. Le monde est incorruptible au-dessus de l'orbite lunaire (monde supralunaire), corruptible, en proie au devenir en dessous (monde sublunaire) :

Selon Aristote, il existe deux sortes de corps, les graves (c'est-à-dire les lourds, cf. gravité, ce qui rend lourd) et les légers. Les graves sont les corps qui tendent à tomber vers le bas, les légers ceux qui tombent vers le haut (comme par exemple les fumées). Tout corps tend à rejoindre son lieu naturel, le lieu naturel des graves étant le centre de la terre (et donc du monde), celui des légers étant la sphère des fixes. Cette théorie est cohérente avec la représentation du monde dans l'Antiquité dont nous parlions précédemment. Remarquons que cette théorie est à la fois finaliste (chaque corps tend vers son lieu naturel - on cherche à comprendre le phénomène par sa fin) et qualitative (c'est-à-dire non quantitative) puisque c'est une qualité des corps de tomber.

b) le primat des causes finales

Lorsque Aristote analyse la production, il distingue quatre causes, la cause matérielle, la cause efficiente, la cause finale et la cause formelle : « Tout ce qui devient, devient, par quelque chose et à partir de quelque chose, quelque chose » (Métaphysique) Que la production soit naturelle ou artificielle, elle suppose la mise en jeu d'une matière, ou cause matérielle (« à partir de quelque chose »), d'un agent ou cause efficiente (« par quelque chose ») et de la forme et de la finalité du produit, ou cause formelle et cause finale (« quelque chose »).

Prenons pour exemple une statue :

la cause matérielle est le marbre

la cause efficiente est le sculpteur

la cause formelle est la configuration de la statue

la cause finale est ce en vue de quoi est faite la statue (sa destination)

Le primat de la cause finale implique que celui qui a la meilleure connaissance de la selle c'est le cavalier et non l'artisan.

Au niveau de l'homme, la cause matérielle est constituée du sang, des os, de la chair etc., la cause efficiente est un autre homme, la cause formelle est sa forme d'homme, la cause finale est de perpétuer l'espèce et entrer en rapport avec Dieu. Les causes ici sont mêlées.

La science s'occupe des trois premières causes mais la métaphysique étudie la cause finale, plus difficile et plus importante. La philosophie d'Aristote est donc un finalisme.

c) Distinction entre forme et matière, acte et puissance.

On trouve aussi chez Aristote une théorie de la substance c'est à dire de l'être qui se suffit à lui-même qu'il faut opposer à l'accident c'est à dire ce qui ne fait pas partie de l'essence d'une chose ou de sa définition. Il ne fait pas partie de la définition de l'homme, par exemple d'avoir des yeux bleus puisque tous les hommes n'ont pas nécessairement les yeux bleus. La couleur des yeux est donc un accident.

La substance a deux aspects : rapport forme / matière, rapport acte / puissance.

· Toute substance a une forme (une configuration extérieure). La matière est le support du changement, ce qui se forme et se transforme par l'action d'un agent. Quand une chose change, il faut bien en elle quelque chose qui demeure, sinon elle ne changerait pas, elle serait radicalement autre. La matière est donc « comme est le bronze par rapport à la statue ou le bois par rapport au lit » (Physique). Elle ne peut être connue qu'analogiquement car on ne connaît que les matières déjà déterminées par des formes. La matière est « ce en quoi » les choses sont faites, ce qui est « en-dessous », le support de tout changement. Une matière dépourvue de forme est impensable. Il n'y a pas de matière séparée. Une exception peut-être, l'eau, mais elle est dans un récipient et prend donc sa forme. Même une poignée de terre d'une certaine manière a une forme. Aristote développe l'idée d'une échelle des êtres. Plus il y a de matière et plus la forme est indistincte quand on descend dans l'échelle des êtres. Plus on monte, au contraire et plus la forme est précise et plus elle se confond avec la fin. Par exemple : la terre est presque sans forme (on dit que c'est informe par abus de langage), l'arbre a une forme distincte mais une forme indifférente à sa fin, l'homme a une forme plus proche de sa fin, Dieu est le seul être sans matière. Il est forme pure. Si La matière n'existe pas à l'état pur mais, puisqu'elle occupe toujours une portion d'espace déterminée, a toujours une forme, il est en effet possible d'envisager des formes pures (des êtres spirituels, de purs esprits)

· L'acte et la puissance : la puissance est ce que possède une chose pour passer d'un état à un autre état. Par exemple quelqu'un de non musicien devient musicien. Il possédait donc la puissance de devenir musicien. L'enfant est un adulte en puissance. La puissance est un manque. Un être qui ne manquerait de rien ne serait pas en puissance. Il serait acte pur. C'est Dieu.

L'acte est ce que possède réellement un être. L'adulte est adulte en acte. Celui qui sait la musique est un musicien en acte. L'acte est antérieur à la puissance dans le sens où la puissance désire l'acte, va vers l'acte. L'adulte est antérieur à l'enfant dans le sens où l'enfant veut devenir adulte. L'acte est antérieur en tant qu'il est fin et que la fin est toujours présente avant sa réalisation.

Aristote remarque que le vers est couché, le quadrupède est plus haut, le chimpanzé est courbé, l'homme est droit. La fin du vers est de devenir un quadrupède. La fin du quadrupède est de devenir un chimpanzé. Quelle est la fin de l'homme ? Devenir Dieu, s'élever pour accéder à l'éternité, à la forme pure et à l'acte pur où il n'y aurait plus de manque.

d) Le vivant

Il s'explique de façon vitaliste. Tout vivant possède une âme ( anima) qui l'anime. Si dans le cas de la production artificielle, l'action de l'artisan impose une forme à la matière, dans la production naturelle d'un être vivant, une puissance interne conduit à la formation progressive de la matière. Un devenir est naturel quand il est le cheminement d'un être vers sa forme achevée. L'embryon devient un être adulte par sa croissance. Un être vivant possède une force propre qui s'accomplit dans une forme.

L'âme est pour Aristote la forme d'un corps vivant. D'une certaine façon elle est donc inséparable du corps en tant qu'elle en est la forme c'est-à-dire le principe d'organisation. Encore faut-il préciser que nous parlons de l'anima (que tous les vivants ont en partage), mais qu'en est-il de l'animus (l'âme pensante) ? Elle possède un statut privilégié et il semble qu'elle soit séparable.

Cf.

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