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Article : La Musique Soviétique, De Lénine à Staline 1917-1953

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", plusieurs artistes non membres du parti bolchévique mais qui le soutenait favorisant une nouvelle fois un certain pluralisme artistique. Les années 1920 sont synonymes d'innovations dans le domaine de la création lyrique et de la scénographie. Vers le milieu des années 1920, les compositeurs cherchent à créer une identité soviétique pour l'opéra par le biais d'œuvres ambitieuses. L'expérimentation est à son paroxysme dans Le Nez de Chostakovitch (1928-1930), ainsi que dans les spectacles de Meyerhold. Cependant il faut nuancer sur l'existence d'une pluralité de création artistique. En effet avec des organisations gouvernementales tel ARMP, le champs des artistes est non seulement limité mais également surveillé par un homme notamment Lev Lebedinski. On orient la musique vers le prolétariat, son écoute doit être facile d'accès tels les chansons populaire. On choisit une musique propre au prolétariat. Ainsi on va décider quels sont les auteurs-compositeurs viable en Russie. Une partie de l'œuvre de Ludwig van Beethoven sera proscrit de Russie ou celle de Bach alors que d'autres tels Franz Schubert seront prôné car issue " de classe". On observe également que Leningrad, l'ancienne Saint-Pétersbourg devient le centre culturel de la Russie poststalinienne. Cette Russie qui va s'ouvrir dans les années 1925 lorsqu'elle proclama sa constitution et s’ouvra sur les pays européens. On verra s'effectuer alors des échanges en Russie où certains artistes partirons enregistrer dans les studios européens, quand d'autres se révèleront sur les scènes moscovites ou à Leningrad. La Russie s'ouvre donc et son répertoire de création musicale de même. On vit même un phénomène caractéristique de la vie musicale des années 1920 lorsque se créa le premier orchestre symphonique sans chef, où il n'existe pas de hiérarchie entre musiciens.

Après le « grand tournant » que représenté la révolution d'Octobre, le régime stalinien définit les fondements théoriques du réalisme socialiste et impose la mise au pas des artistes à travers la réforme des organisations littéraires et artistiques. L'époque des "compagnons de route" est alors évidemment abrogé laissant le monopole artistique à l'ARMP et aux musiciens de la nouvelle génération dessiner la ligne culturelle à suivre. Lénine puis Staline entendaient donc encadrer étroitement la création artistique en URSS, et ils proclamaient donc une musique conforme aux intérêts du nouveau régime, donc à sa louange. L'encadrement musical de Lénine s'appuya sur l'APM (association des musiciens prolétariens comme nous l'avons rappelé ci-dessus), créée en 1923. Elle s'opposait au moindre signe d'innovation et refusait d'admettre la nécessité de maîtriser le métier de compositeur.). L'APM avait une branche d'extrême-gauche, le "Prokoll" (collectif de création des étudiants de composition), fondé en 1925 au Conservatoire de Moscou. Cette organisation compta de nombreux membres, mais le plus connu est Alexandre Davidenko. Ils se consacrèrent à la composition de chants de masses. En 1929, le Prokoll fut annexé à l'APM et changea son nom en RAPM (association russe des musiciens prolétariens). Certains artistes tels le compositeur Maïakovski décident de quitter la capitale soviétique pour des capitales de pays soviétiques afin d'échapper à la censure artistique et à la suprématie du RAPM. Mais le pouvoir en place lutta contre cette fronde artistique en promulguant un arrêté du comité central du Parti communiste intitulé "sur la restructuration des organisations littéraires et artistiques" en avril 1932. Toutes les associations intellectuelles, artistiques, ou même architecturales furent remplacé par des "unions de créateurs". Ces corporations étaient naturellement contrôlées par le pouvoir et ne reconnaissaient l'existence artistique dans le pays qu'aux adhérents. Les premières condamnations pour formalisme apparaissent dans le domaine musical, touchant notamment l’opéra de Chostakovitch Lady Macbeth de Mtsensk en 1936. Il faut naturellement mettre en évidence le contexte de "la grande purges" et des grands procès de 1936-1937. La façade du régime stalinien s’affiche à travers la modernité architecturale moscovite et le développement de l’industrie cinématographique qui produit films de divertissement et de propagande.

Marquée notamment par l’épisode du blocus de Leningrad et le tournant de la bataille de Stalingrad, la « Grande Guerre patriotique » est l’occasion pour le régime de réveiller les mythes fondateurs de l’identité slave (Alexandre Nevski, Ivan le Terrible, la bataille de Koulikov), une tâche à laquelle les artistes soutenus par le régime s’attellent avec vigueur, que ce soit dans le genre populaire (chansons patriotiques, création de l’hymne soviétique) ou dans la musique savante, comme dans les symphonies de guerre de Chostakovitch, Prokofiev et Khatchatourian. La musique prend une place toute particulière lors du conflit germano-soviétique. Louant toujours le régime en place, elle doit susciter le patriotisme, la ferveur de la victoire illustrant ce qui doit être une épopée soviétique. Le film de propagande réalisé en 1949 par Mikhaïl Tchiaourelli La chute de Berlin en est un exemple caractéristique. La musique accompagnant les exploits des soldats soviétique, emplit de mélodies héroïques à été composé par Dmitri Chostakovitch qui en plein Jdanovisme ne put se soustraire à la volonté propagandiste de ce moment. Mais si comme le rappel l'auteur, sa musique sous cette période fut l'une des moins influencé et la moins touché par le culte du kitsch.

En effet après la guerre, l’homme de confiance de Staline, Andreï Jdanov, contrôle les productions

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