Fast Food

cun et faire le point sur notre progression, ce projet nous aura permit de progresser au niveau de l'organisation de notre temps. Nous avons découvert qu'en partageant les tâches par rapport aux atouts et aux préférences de chacun, le travail était efficace et de qualité ce qui a été une découverte enrichissante.

Sommaire:

Introduction P.3

I. Evolutions sociales et changements des comportements alimentaires en France P.2

A. Evolution du modèle social et des habitudes alimentaires des « trente glorieuses » à nos jours P.

B. Manger en France, comparativement aux Etats-Unis, reste avant tout un plaisir P.

II. Culture fast-food et nouvelles normes alimentaires P.

A. Le fastfood, un concept international P.

B. L’obésité, un problème national P.

C. Les enjeux des pouvoirs publics et des associations pour lutter contre l’obésité P.

III. Le marketing des fast-foods face à la nouvelle donne de la sociologie alimentaire P.

A. Les attentes des consommateurs petits et grands, au travers d’une enquête menée sur un échantillon de plus de 100 prospects P.

B. Différentes actions marketing pour une image plus responsable P.

C. Le point de vue d’un responsable de site chez McDonald’s P.

Bibliographie P.

Introduction :

Modernité alimentaire ? Malbouffe ? Assistons-nous à une « macdonalisation » de la société ?

Faisant parti de la génération qui a pris l’habitude de manger au fastfood, nous avons pu remarquer des évolutions dans les différentes structures de restauration rapide. Souvent associées au phénomène de « malbouffe », la publicité tapageuse de McDonald’s qui tente à tout prix de se défaire de cette étiquette a éveillé notre attention. Nous avons voulu comprendre dans quel contexte la restauration rapide a pu se développer en France et surtout pour quelles raisons les fastfoods ont un besoin de revalorisation de leur image actuellement. Nous nous sommes donc posé la question suivante : Comment les fastfoods réagissent-ils face à une image de nourriture de basse qualité ?

Tout d’abord, nous verrons l’évolution des comportements alimentaires dus aux évolutions sociales du siècle dernier, puis les enjeux des normes et des campagnes des pouvoirs publics pour faire face à l’obésité grandissante et pour finir nous analyserons les réponses à nos questionnaires pour identifier les attentes des consommateurs et tenter d’expliquer le but des actions marketing mises en place.

6 Evolutions sociales et changements des comportements alimentaires en France.

En matière de comportement alimentaire, il apparaît l’existence d’un « avant-guerre » et d’un « après guerre ». Non pas que les allemands est déclaré la « guerre alimentaire » à la France en 1939 mais bel est bien que les années qui ont suivi la fin de la seconde guerre mondiale ont fondamentalement remis en cause tous les carcans sociaux, familiaux et culturels qui perduraient jusqu’alors. Ainsi sous l’impulsion des « 30 glorieuses », la société française en pleine reconstruction va voir un nombre important de ces dogmes culturels remis en questions par une population émancipée désirant s’écarter des modèles familiaux classiques, dénonçant la gérontocratie sociale et clamant le renouveau du pays. Ainsi quarante ans après les Etats-Unis, la France bascula dans une nouvelle ère économique et rentra de plein de pied dans la « société de consommation »[1], entraînant dans son sillage une véritable révolution économique et sociale dans l’hexagone[2].

Dans cette première partie nous aborderons tout d’abord la question des changements sociaux et leur influence sur les modes d’alimentation. Puis nous verrons quelles sont les particularités françaises qui ont permis à notre pays de rester toutefois un fleuron de la gastronomie, notamment au travers d’une comparaison entre les habitudes alimentaires en France et aux Etats-Unis.

A. Evolution du modèle social et des habitudes alimentaires des « trente glorieuses » à nos jours.

Sur fond de révolution sociale c’est toute une hiérarchisation alimentaire qui a été bouleversée par les « trente glorieuses ».

Ces changements trouvent dans un premier temps leur source dans les modifications de consommations emmenées par cette faste période économique. Ainsi en trente ans le niveau de vie des français a considérablement augmenté provoquant des bouleversements important dans la façon de consommer. Si bien qu’avant-guerre, le citoyen qui acheté par besoin, désormais n’hésite plus à satisfaire tout ses désirs. Aussi pour répondre à l’augmentation de la demande, on voit apparaître les premiers hyper-marchés dans les années 1960. Ces temples de la consommation dans lesquels tout s’achète pour des prix bien souvent plus attractifs que ceux proposés par les petits producteurs ont ainsi conquis peu à peu le territoire national. Cependant leur installation a profondément changé les habitudes alimentaires. Ces chaînes de distribution ont, au fil du temps, imposé, pour des raisons de coût de distribution, un lissage des diversités alimentaires tout en obligeant les producteurs à augmenter la quantité de l’offre. Alors les producteurs ont du s’adapter. L’agriculture est devenu extensive, la production alimentaire s’est vu rebaptisée industrie agroalimentaire et l’hypermarché a volé la vedette aux petits commerces. Les chiffres paru a ce sujet sont éloquents : en 1999, 83% des ménages français fréquentés ces magasins, de plus leur part de marché pour les produits alimentaire a doublé depuis les années 1970 pour atteindre 64%[3].

Parallèlement à ce phénomène, on note malgré une forte augmentation du niveau de vie des français, une diminution constante de la part du budget consacré à l’alimentation depuis les années 1970[4]. Ainsi si le poste « alimentation » occupait la première place des dépenses jusqu’au début des années 1980[5], il a depuis laissé place au logement mais aussi depuis peu au transport[6], signe d’une modification importante dans l’importance accordé au repas.

Tableau 1. La consommation des ménages français par fonctions (1960-2008)

(en % du budget total)

| |1960 |1970 |1980 |1990 |2008 |

|Alimentation, boisson, tabac |33 |26 |21,4 |19 |13,5 |

|Logement, chauffage, éclairage |10,5 |15,3 |17,5 |21,8 |25,4 |

|Transports et communications |11,7 |13,4 |16,7 |17,6 |17,3 |

|Loisirs, culture et enseignement |6 |6,9 |7,3 |9,4 |9,8 |

Sources : - "La sociologie alimentaire", de Faustine Régnier, Anne Lhuissier, Séverine Gojard, édition La découverte, collection REPERES.

- Insee, comptes nationaux – base 2000

Au travers de ce tableau, il est intéressant de constater que d’importantes évolutions ont accompagnés les ménages français au cours de ces 50 dernières années. Ici sont ainsi regroupés les principaux postes de dépense des ménages français. On remarque que l’alimentation affiche la plus grande baisse alors que la part belle est faite au logement qui prend environ 15% sur la même période. Ces résultats viennent confirmer les remarques faites plus-haut sur les changements des habitudes alimentaires. Avec l’évolution sociale des trente glorieuses et l’avènement de la consommation de masse dans les années 1960, les français se sont découvert de nouveaux plaisirs comme l’automobile ou l’aménagement de la maison. Ainsi malgré une hausse du niveau de vie global depuis 1960, la part de l’alimentation dans le budget des français a diminué de plus de 15%. Si la baisse de 1970 peut s’expliquer par l’émergence des hyper-marchés ou la curiosité des français pour d’autres postes budgétaires, la forte baisse opérée ces dernières années et essentiellement dû à un rythme de vie de plus en plus soutenue privilégiant la praticité des aliments aux plats traditionnels.

Aussi d’importantes évolutions se retrouvent dans la part accordée à certain produits. En effet le réaménagement budgétaire des dépenses à engendrer un pouvoir d’achat plus faible pour la nourriture. Ainsi des études menées par l’Insee sur les habitudes alimentaires révèlent deux tendances. La première concerne la baisse de produits traditionnels requérant un

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