DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Implication Dans Les Dynamiques Institutionnelles, Travail En Partenariat Et Réseau

Mémoire : Implication Dans Les Dynamiques Institutionnelles, Travail En Partenariat Et Réseau. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 22

e Service Educatif de Proximité et d’Aide à la Parentalité (SEPAP) [3](elle est la seule dans le département à proposer ce mode de prise en charge).

Elle a aussi pour spécificité de privilégier l’accueil des fratries lorsque celui-ci correspond à l’intérêt des enfants, au regard de cette loi ainsi que de la loi n°84-422 du 6 juin 1984 relative aux droits des familles dans leurs rapports avec les services chargés de la protection de la famille et de l'enfance, et au statut des pupilles de l'Etat.

2. Mission et projet de l’établissement :

La mission de la MECS est d’accueillir des enfants, adolescents et jeunes majeurs, garçons et filles, au regard des textes cités précédemment, confiés par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et ou sous ordonnance du juge des enfants.

La loi du 2 janvier 2002 dans l’art. L. 311-1 précise sa mission :

« Protection administrative ou judiciaire de l’enfance et de la famille, de la jeunesse, des personnes handicapées, des personnes âgées ou en difficultés. »

Ainsi elle vise à l’accompagnement du jeune dans son développement physique, intellectuel et psychoaffectif, mais aussi à la clarification de sa situation et de sa place dans la sphère familiale et sociale. Enfin, elle a pour objectif l’émergence et la concrétisation d’un projet de vie personnalisé.

Cette maison d’enfants a comme orientation l’accueil prioritaire des fratries, le travail du lien avec les familles et l’accompagnement à la parentalité.

Elle veille aussi à placer les enfants comme sujets et acteurs de leur projet individualisé comme l’ordonne la loi du 2 janvier 2002.

3. Son fonctionnement :

La MECS est ouverte toute l’année 24 heures sur 24.

Afin de servir sa mission et son projet, elle propose trois formes de prise en charge.

- 8 places sont proposées en internat.

- 4 places sont allouées dans des studios en semi-autonomie (intégrés à enceinte de l’établissement) pour les plus de 16 ans ayant un projet professionnel et ou scolaire.

- 4 places d’accueil de jour sont proposées pour des enfants et des adolescents de 6 à 18 ans au Service Educatif de Proximité et d’Aide à la Parentalité[4].

4. Caractéristiques du public :

Le statut des jeunes accueillis est défini dans l’article 315 du code civil concernant l’enfance en danger et dans des articles L. 222-3, L. 222-4-2, L. 222-5 et L.226-4 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF).

Bien souvent, ces enfants ont une structure familiale éclatée ou en profonde rupture de communication dues à de multiples causes. Ils présentent aussi couramment des carences affectives et ou éducatives. L’acceptation de la loi, des règles et la capacité à différer le désir est souvent mal ou pas intégré, entraînant des frustrations, des conduites à risques et des passages à l’acte.

Aussi ces enfants ont souvent besoin d’un cadre avec des règles et des interdits leurs permettant un repérage de l’environnement dans lequel ils évoluent.

Ces observations restent toutes relatives car chaque enfant est unique par son histoire, ses besoins

5. L’équipe :

Elle est composée d’un chef de service, d’une psychologue à mi-temps, de 7 éducateurs spécialisés, d’un enseignant à temps partiel, de 3 veilleurs de nuit, de 2 maîtresses de maison et d’un homme d’entretien. Le rôle de chacun est stipulé dans le référentiel de poste.

6. Le réseau et le partenariat :

Le réseau :

D’après Evelyne Simondi[5], « il met en relation des acteurs non seulement de différentes fonctions mais aussi de différentes disciplines. Le réseau est ainsi d’emblée multi référencé et ne fait pas forcement écho à une professionnalité ou à une structure organisée spécifiques ». Elle précise que « le réseau fonctionne sur un principe de complémentarité et non pas d’autorité, de réciprocité et non pas de hiérarchie. Il est associé aux notions de confiance, de réciprocité, de sociabilité ».

Régis Dumont précise que « le réseau s’avère être un outil organisationnel au service du partenariat. Il permet d’assurer la continuité de l’action. L’idée dominante du réseau est qu’il va permettre d’enrichir de la diversité des compétences des acteurs locaux et concernés dans le cadre souple adapté aux problématiques. »[6]

Ainsi, le réseau serait un tissage de liens entre différentes personnes ou structures fonctionnant sur un mode libre et égalitaire. Ce lien entre les membres d’un réseau permettrait de favoriser un éventuel partenariat. En effet l’éducateur spécialisé, au regard de la demande et des besoins des usagers, activera son réseau (carnet d’adresses composé de personnes ressources auxquelles il pourra faire appel dans le cadre de ses missions). Ainsi, les membres d’un réseau seraient donc des partenaires en devenir.

Le partenariat :

Précisons tout d’abord, que les politiques sociales et territoriales, en réponse à la loi de 1983[7] relative à la décentralisation, ont appuyé la pratique du partenariat. Mais c’est avec la loi du 2 janvier 2002 relatives aux institutions sociales et médico-sociales, que cette notion de partenariat est intégrée officiellement dans nos pratiques. Ainsi, le « travail ensemble » devient la nouvelle orientation du secteur social et médico-sociale donnée par ces textes.

Il parait important de donner une définition du partenariat, afin de pouvoir par la suite distinguer les différents partenaires. D’après le Professeur Marcel Jaeger, le partenariat décrit « une coopération entre des personnes ou des institutions généralement différentes pas leur nature et leurs activités. L’apport de contributions mutuelles différentes permet de réaliser un projet commun. » [8] Aussi au sein de cette structure, l’éducateur spécialisé est constamment amené à travailler avec de multiples partenaires.

Nos tous premiers partenaires sont le service de l’ASE et le Juge des enfants. Ce partenariat est imposé et obligatoire pour les travailleurs sociaux, l’ASE et le Juge des enfants ayant un pouvoir décisionnaire. Ce partenariat sera contractualisé et entretenu de contacts réguliers. Au sein de l’ASE nous sommes amenés à travailler avec différents professionnels (référent ASE, inspecteur ASE, médecin de la PMI[9], psychologue ASE, conseillère technique ASE).

Les enfants effectuent leur scolarité en dehors de l’établissement, ainsi les écoles sont des partenaires importants dans leur prise en charge. Ce partenariat est imposé au regard de l’obligation scolaire des enfants jusqu’à 16 ans[10]. Ce partenariat, nous permet de favoriser l’intégration scolaire et sociale des usagers ainsi que leur projet. La bonne connaissance du fonctionnement et des missions de chacun optimisera ce partenariat et se fera au travers de la communication qui s’effectuera entre nous.

Nous essayons aussi au maximum de développer le partenariat auprès du milieu local tel que les commerçants, les lieux d’apprentissage, les centres de vacances, les clubs sportifs, la bibliothèque mais aussi les instances médicales que ce soit avec les professionnels indépendants (médecins généralistes, dentistes, orthophonistes, psychologues…), où les structures (Centre Médico-Psychologique (CMP), Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel (CATTP) …). Ceci nous permet de favoriser, pour les jeunes accueillis, l’accès à la citoyenneté, aux soins médicaux, à sa socialisation...

Partie 2 : Repérage de la situation socio-éducative :

Afin de mettre en évidence ma capacité à développer des actions en partenariat et en réseau, je vais m’appuyer sur la situation d’un jeune garçon que je nommerai Gérard[11].

Gérard est âgé de 12 ans. Il est suivi depuis son enfance au CMP. Le pédopsychiatre a effectué une information préoccupante auprès du tribunal qui ne s’en est pas saisi et l’a transmise à l’inspecteur ASE. Il a intégré la maison d’enfants mi-septembre 2010 au SEPAP.

Rapidement l’équipe a pu constater des troubles du comportement chez l’adolescent qui requièrent un suivi éducatif, mais aussi thérapeutique. Actuellement ce suivi thérapeutique est entièrement pris en charge par le même pédopsychiatre du CMP. C’est la famille qui assure les accompagnements. Depuis 6 mois environ, le pédopsychiatre lui a prescrit un traitement de neuroleptique afin de calmer son agressivité. Gérard est décrit comme étant un enfant « dysharmonique »[12]. Au retour des vacances de la toussaint, la mère de Gérard nous informe que le pédopsychiatre voudrait que l’enfant soit pris en charge dans un CATTP deux matinées par semaine. Elle nous confie se sentir dépasser par ces multiples prises en charge et reste réticente face à cette dernière. Nous la rassurons et lui expliquons l’intérêt de ce nouveau suivi face aux besoins de son enfant repérés par les différents

...

Télécharger au format  txt (34.3 Kb)   pdf (245.9 Kb)   docx (19.3 Kb)  
Voir 21 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com