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Inégalites Entre Hommes Et Femme

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ouvoir et de décisions restent l'apanage des hommes. En d'autres termes, ces derniers sont favorables à un partage du travail avec les femmes, mais ne sont pas encore prêts pour un partage équitable du travail, on peut donc dire qu'ils ne cautionnent pas une certaine compétition sur ce marché (mais pourquoi refuseraient-ils d'y affronter les femmes ?…). On reconnaît donc le droit aux femmes à travailler et leur rôle indéniable dans la société moderne. Mais on ne peut ignorer le carcan invisible dans lequel on tente de les confiner, ce qui constitue un des paradoxes propres à notre époque (on prône l'égalité mais on fait tout pour la limiter !).

Nous tenterons donc d'étudier, la soi-disant égalité hommes-femmes sur le marché du travail, cependant, il convient au préalable de s'intéresser aux différentes structures modélisant le marché de l'emploi, je parle bien sûr de notre système éducatif.

Ainsi nous analyserons, dans une première partie, les formations et orientations proposées aux jeunes, pour lesquelles nous trouverons déjà les prémices du clivage hommes-femmes dans le monde du travail. Puis, dans une seconde partie, nous verrons que l'égalité entre les sexes n'est effective que dans les textes, en étudiant le fonctionnement et la réalité du marché du travail.

Section I: Education et formation

A. Panorama général

Où commencer…

Notre société a connu de très fortes mutations en matière socioculturelle, en particulier ces 30 dernières années. Ceci est particulièrement vrai sur le marché de l'emploi. En effet, on constate une augmentation croissante du nombre de femmes s'y insérant, ce qui témoigne d'une volonté d'instaurer un système plus « égalitaire », visant à reconsidérer l'image féminine. En donnant le droit aux femmes à participer à la sphère économique, on leur redonne une identité, qui jusque là était laissée au second plan, leur offrant la possibilité de s'affirmer, de revendiquer et de faire appliquer leurs droits.

Cependant, force est de constater que le « droit » est difficilement applicable. Tout du moins en totalité. Les coutumes et mentalités ont du mal à évoluer, l'image de la femme, simple mère au foyer et maîtresse de maison, est encore très présente dans les mémoires, et génère encore bon nombre de réticences.

C'est pourquoi, il est nécessaire d'intervenir dès l'enfance, pour construire de nouveaux modèles. Ces modèles, que nous intégrons pendant les premières années de notre vie, conditionnent nos modes de pensée et notre manière de vivre. Notre éducation joue donc un rôle primordial, car, elle seule, peut nous permettre de bouleverser ces schémas en profondeur, et donc de construire une société plus juste, où chacun (l'homme comme la femme) sera libre de ses choix.

Ainsi, il nous faut étudier attentivement notre système éducatif. Les formations et orientations jouent un rôle décisif dans le processus égalitaire. Comment se passe l'apprentissage dans les écoles ? Est-on réellement libre de son orientation professionnelle ? A quel moment prend-on conscience de la possibilité d'une différence d'intégration liée au sexe ? Les réponses à ces quelques questions sont nécessaires pour comprendre et changer les manières de travailler. Nous tenterons donc de faire un état des lieux, des formations et des orientations suivies par les jeunes, puis de l'expliquer et de le comprendre.

B. Le système éducatif : une priorité

Les actions, menées dans le système éducatif, pour mettre en application les droits et favoriser une égalité de fait…

Rappelons que l'égalité juridique, aujourd'hui largement acquise en France, ne suffit pas à assurer une égalité effective, même si elle en est le moteur principal. Pour faire connaître le droit et le faire appliquer, il nous faut, au préalable, lutter contre les préjugés, et agir sur les comportements et les mentalités. Pour cela, il nous faut mobiliser l’ensemble des dispositifs institutionnels qui concourent à la promotion des femmes, et en premier lieu, le système éducatif.

L'éducation joue un rôle clef dans cette perspective. La loi d'orientation sur l'éducation du 10 juillet 1989, qui détermine les grands axes de la politique scolaire prévoit que « les écoles, les collèges, les lycées et les établissements supérieurs sont chargés de transmettre et de faire acquérir les connaissances et méthodes de travail, ils doivent assurer l'égalité devant les savoirs et savoir-faire, et mieux préparer les filles et les garçons aux évolutions économiques et sociales. […] Ils contribuent à favoriser l'égalité entre les hommes et les femmes. »

Depuis 1984, on tente de lutter contre le sexisme dans les manuels scolaires et les pratiques pédagogiques. On sensibilise en priorité les instituteurs, car ce sont les premières personnes, (hormis la famille) qui marquent l'esprit des enfants. Des commissions de sélection des livres scolaires sont chargées de remanier certaines représentations « sexistes » de certains ouvrages, pour éliminer les stéréotypes récurrents tels que « papa lit, maman coud ».

Depuis 1987, on constate que l'étude des droits des femmes et la prise en compte de leur rôle dans la société et l'histoire, fait partie des programmes officiels des collèges et lycées…

1) Questions de performances

Plongée dans la réalité…

Le succès scolaire des filles : réalité ou leurre ?

La comparaison entre les performances scolaires masculines et féminines n'est possible que depuis 1960, date où le système éducatif français instaure l'école unique. Garçons et filles, connaissent enfin l'égalité, au niveau du contenu de leur programme scolaire !

Etat des lieux

N'en déplaise à ces messieurs, les statistiques tendent à prouver une réussite scolaire féminine certaine. En effet, les filles ont largement contribué à l'élévation du niveau général de formation. Avec une scolarité plus longue, elles sortent du système éducatif plus diplômées que les garçons : 57% des bacheliers sont des bachelières, et les étudiantes représentent 55% des effectifs des universités, toutes filières confondues.

La différence se fait dès le primaire, les filles redoublent moins souvent, et ont, dans la majeure partie des cas, de meilleures notes que leurs homologues masculins.

Comment expliquer ces différences de performances ?

On constate que les écarts de performances évoluent dans le temps, et diffèrent selon le niveau du cursus scolaire, ils ne sont donc pas dus à d'éventuelles capacités intellectuelles sexuées. Par contre, on ne peut nier que chacun des deux sexes a des aptitudes plus particulières, aptitudes pouvant parfois conduire à une maîtrise plus rapide, plus évidente, de certains domaines. Je parle ici, d'aptitudes « physiques », il est évident qu'un homme est plus prédisposé qu'une femme, à effectuer des travaux dits de force. (il existe toujours des exceptions.)

Mais l'éducation est au cœur de ces différences. Sur le plan familial, on attend souvent des filles qu'elles soient compréhensives et bienveillantes, qu'elles anticipent les attentes d'autrui, et respectent les règles pré-établies. (Cela explique notamment la supériorité des filles en français, car il s'agit en premier lieu d'assimiler et d'appliquer des règles.). Bien souvent, la famille n'a pas à leur apprendre ces manières d'être et d'agir, les petites filles les intériorisent d'elles mêmes, car ces comportements attendus transparaissent dans les attitudes des parents, et deviennent vite des standards incontournables pour les enfants.

Dans l'ensemble, les filles sont alors mieux disposées à l'égard du système scolaire. D'ailleurs, 71% d'entre elles sont contentes d'aller au collège, contre 53% des garçons (qui définissent volontiers l'école par un ensemble de contraintes). Elles ont également des relations plus aisées avec les enseignants, et s'adressent plus volontiers à eux en cas de besoins. Ce qui montre bien l'implication des valeurs féminines transmises par la famille (attention, conformité), dans la réalité des actes.

On s'est également intéressé à la dominance des garçons en mathématiques. Leur faculté à prendre possession de l'espace, et à le maîtriser, serait la clef de leur réussite, notamment en géométrie. La possession de l'espace… encore une illusion typiquement masculine !

Les domaines de prédilection des enfants, autrement dit, l'orientation de leurs intérêts, dépendent donc des représentations sociales transmises, volontairement ou non, par l'éducation familiale et scolaire.

La meilleure réussite scolaire des filles dans le primaire, est à mettre en relation directe, avec la socialisation familiale, qui tend à les préparer à leur futur rôle social. Pour cela, on les forme au métier

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