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L'art noir

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Par   •  1 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 791 Mots (8 Pages)  •  565 Vues

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ART ET EMANCIPATION

INTRODUCTION : 

Lorsque l’on parle d’histoire de l’art on a tendance à l’associer qu’à l’étude des courants artistiques mais l’histoire de l’art c’est aussi retracer les moments fort entre l’art et la société. Voilà pourquoi j’ai choisi le sujet l’art et l’émancipation.

Aujourd’hui si vous allez au Metropolitan Museum of Art de New York vous pourrez découvrir une toile intitulé Let my people go du peintre noir Aaron Douglass qu’il a réalisé dans les années 30. Mais savez-vous que la présence des œuvres des artistes noirs américains est très récente aux USA ? Il a fallu attendre presque 1 siècle pour que ces œuvres soient accessibles au grand public.

Ce changement d’attitude des musées américains s’applique aussi aux peintre noirs contemporain comme Kerry James Marshall, Ellen Gallagher et Whitfield Lovell qui ont désormais leur place dans les institutions au même titre que leurs ainés comme Aaron Douglass. Nous sommes en plein dans une marche qui permettrait d’inclure enfin ces artistes dans l’histoire de l’art Américains. Pendant 80 ans le monde des musées s’est refusé a accepté l’art noir américain comme de l’art. Mais aujourd’hui on se trouve à ce moment ou l’art en tant qu’art en tant que forme couleur structure espace et art comme acte politique se rejoignent.

Le XXe siècle est marqué par une révolution dans la conception de l’art. Marcel Duchamp a largement contribué à ce renversement. On abandonne l’idée d’un art rétinien, esthétique pour privilégier le concept, l’idée par là je veux dire l’aspect intellectuel en général.

 Et j’ai donc décider d’associer l’art a l’émancipation. L’émancipation qui est libération par rapport à une autorité, une domination, une tutelle, une structure, la société, des personnes. C’est-à-dire s’affranchir de quelque chose : société qui impose des normes, une morale, des contraintes, des interdits, des préjugés. L’émancipation est un élément moteur de l’Histoire, la transformation de la société, permet de se libérer et de devenir indépendant. Elle donne à une catégorie de la population des droits identiques aux autres catégories. On peut alors se demander comment les arts et les artistes NOIR ont-ils participé ces mouvements d'émancipation, tant politiques que sociaux au sens large ?

Qu’est-ce qu’une peinture noire ? Quel regard différent sur le monde ont porté ces artistes qui les distingue des autres peintres ?

L’art noir va donc naitre aux USA autour d’enjeux essentiellement politique. Son acte fondateur va être la mise en scène de l’émancipation du peuple noir.

1867 : en 1867 année de la fin de l’esclavage Edmonia LEWIS sculpte une œuvre aujourd’hui exposée à la galerie de l’université noire d’Howard à Washington. Une statue de marbre blanc qu’elle nomme « FOREVER FREE ». C’est la première œuvre majeure réalisé par une femme noire américaine. C’est une sculpture classique mais vraiment noble d’un homme et d’une femme affranchie brisant leurs chaines. C’est insolite presque scandaleux pour l’époque par rapport à la façon dont la personne noire y est représentée, c’était également une manière de dire que l’histoire des esclaves avait sa place dans ce courant artistique autant que les dieux grecques. Pour moi cette sculpture a deux visages d’un côté le fait que cette liberté est fièrement affirmée et de l’autre une certaine reconnaissance. C’est une œuvre pleine d’optimisme.  

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Je pense que ces artistes afro-américains avaient une obligation spéciale, à savoir l’obligation de lutter contre un torrent, une avalanche d’images négatives (affiche, carte postale, jouets, bibelots …). Les artistes étaient conscients de ce défis particulier cette obligation qui pesait sur eux de créer quelque chose qui ne soit pas seulement exceptionnel, de beau à regarder mais qui montre aussi les hommes et les femmes noirs sous un jour nouveau, en convoquant des idées d’humanité, de dignité et de beauté en fait quelque chose à contre-courant de la culture populaire. Paresseux enfantin violent irresponsable, voici l’image caricaturale du noir. En réaction à l’émancipation des esclaves la société américaine a élevé une frontière mentale et symbolique absolument infranchissable qui enferme à nouveau les noirs, c’est la color line ou ligne de couleur qui désigne la ségrégation dont il est l’objet et qui le cantonnent à un rôle de sous citoyens.

1890 : porteuse de tant d’espoir l’abolition de l’esclavage est suivie d’une période de ségrégation généralisée. Quand Osawa TANER entre à l’académie de Philadelphie une seule goutte de sang noir suffit pour basculer dans l’autre monde de l’autre côté de la color line. TANER ne parvient pas vivre de son art il part donc à Paris et s’inscrit à l’académie Julian et il rencontre très vite le succès sa toile « The banjo lesson » est sélectionné au salon de 1894.  Il a certainement voulu montrer les valeurs familiales, montrer que la vie des noirs n’était pas différente de celle des autres, transmission des traditions etc…

Il tire une connotation positive du banjo qui s’oppose au minstrel, un spectacle où Les Noirs apparaissaient comme ignorants, stupides, joyeux, et doués pour la danse et la musique.

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RENAISSANCE DE HARLEM

1920 : On assiste à Renaissance de Harlem vaste mouvement culturel qui nait dans le grand quartier noir de New York, et là c’est l’apparition de l’artiste engagé dans un mouvement qui doit servir la cause de son peuple en mettant en avant son génie, un génie qui trouve son inspiration dans ses racines africaines comme le signifie cet auto portrait du peintre malvin gray johnson. Art africain dans ce portrait avec les masques (1934)

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On a également Aaron DOUGLAS fait des peintures murales il crée des compositions destinées à apparaitre dans différents édifices de Harlem, ce sont des images très modernes, des images ou il fait usage d’une palette de couleurs très choisis (lavande, turquoise…) avec des dégradés, la peinture de DOUGLAS est largement imprégnée du son des musiques noires et on pourrait associées au dégradé les voix qui d’élèvent et retombent. Impression de quelque chose qui vibre. JAZZ BLUES

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ANNEE 40’S

1940 Dans le sud des USA la situation des noirs ne s’améliore pas toute demande de droits de liberté, d’égalité se heurtent aux milices blanches comme le KKK ceux qui enfreignent les règles se font lyncher comme en témoigne ce tableau peint dans les années 40 par Lois Mailou Jones mettant en scène un homme face au supplice qui l’attend.

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La peinture noire ne peut se détacher de cette réalité. « Strange fruits » chanté par Billie Holiday pour dire les nombreux noirs pendus qui se balance au bout des arbres dans le sud.

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