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Les 20 Jours De Folie

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ux des produits manufacturés qui progresse le plus, pour représenter les 3/4 des échanges mondiaux. Pour ces produits, ce sont les pays riches qui dominent car une très large part du commerce des pays développés résulte des échanges que ces pays font entre eux (80% du commerce international). Le commerce des marchandises a progressé de 6% entre 1990 et 2000.

2.

...à l’origine d’une recomposition de l’espace mondial

Les échanges maritimes constituent le principal support du commerce international (3/4 du volume et 2/3 de la valeur) de par le faible coût d’exploitation, la spécialisation (vraquiers, pétroliers) et l’intermodalité (conteneurisation, transroulage). L’avion reste réservé aux denrées périssables ou à très forte valeur ajoutée ; les transports terrestres quant à eux assurent une fonction de redistribution dans des espaces restreints et bien équipés. Les grands ports mondiaux sont concentrés dans les façades maritimes de la Triade (Nord-Est des Etats-Unis, NordOuest de l’Europe et Japon) ainsi que dans quelques pays émergents en Asie du Sud-Est (Hong Kong et Singapour). Les principales routes maritimes mondiales relient d’ailleurs ces grandes façades maritimes (route de l’Atlantique Nord, route transpacifique et route Europe-Asie en contournant l’Afrique). 15 Etats réalisent 70% des transports mondiaux. La géographie des flux reste cependant très différenciée selon les produits concernés et reflète la nouvelle division internationale du travail qui s’est installée depuis peu. Les pays développés se spécialisant dans les produits à très haute valeur ajoutée qu’ils exportent surtout entre eux. Ils abandonnent les industries de main-d’œuvre à quelques pays émergents qui exportent les produits finis pour l’essentiel vers les pays de la Triade. Les pays les moins avancés ne disposent souvent que d’un seul maigre avantage : exporter leurs ressources naturelles à bas prix.

B. L’explosion des flux informels

1. La circulation de l’information, nouvel enjeu planétaire

Les flux de communications croissent de 85% par an. L’information est devenue un outil de travail, un facteur de production aussi important que la main-d’œuvre et les capitaux, notamment pour les firmes multinationales ou les grands organismes bancaires internationaux. Mais elle influence aussi très largement la stabilité des gouvernements et des étatsmajors militaires ainsi que les sociétés du monde entier. Aujourd’hui, chacun peut émettre une information que le monde entier peut recevoir de manière quasi instantanée. La chaîne informative, soutenue par l’extraordinaire foisonnement technologique (satellites de communications, téléphonie mobile, Internet, mise en réseau de banques de données, fibres optiques) reste toutefois contrôlée par un oligopole de grandes entreprises (Microsoft, AOL-Time Warner, Sony, Philips, R. Murdoch...) et d’agences de presse (Reuters britannique, Associated Press américaine, AFP – représentées dans 165 pays) situées dans la Triade. Technologie ne rime pas forcément non plus avec égalité : la carte des accès à l’information dans le monde, correspond à celle des inégalités de revenus, d’accès à l’éducation, à la santé. 1/4 de la population mondiale n’a pas accès à l’électricité et la moitié aux lignes téléphoniques. La fracture technologique renforce ainsi les disparités spatiales planétaires.

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2.

La sphère financière : facteurs, organisation spatiale et enjeux

Les échanges de services dans le monde progressent très rapidement depuis un quart de siècle (20% du commerce mondial en valeur en 2000 contre 16% en 1985). Cette progression est liée au développement technologique qui facilite la diffusion des services. Ils concernent pour l’essentiel les pays développés à travers les firmes multinationales, la tertiarisation des activités et le degré de développement des sociétés. Sont exclus de cette mondialisation la majorité des services à la personne même si certains commencent à être soumis à la concurrence mondiale (centraux téléphoniques). Les flux de capitaux, licites ou illicites, circulent dans un espace financier international bien balisé. S’appuyant sur les progrès dans les technologies d’informatique et de communication, permettant un fonctionnement du marché 24 heures sur 24, les flux financiers sont devenus colossaux (de 1 500 à 3 200 milliards de dollars sont échangés quotidiennement ce qui représente cent fois les besoins du marché commercial et des services). Parmi ces flux, on distingue pour l’essentiel des investissements directs à l’étranger (IDE – plus de 10% de participation dans une entreprises étrangère) et les capitaux purement spéculatifs. On peut aussi ajouter les transferts financiers des émigrés, les remises, qui participent au développement et au recul de la pauvreté dans leurs pays d’origine (en 2005, 41% des immigrés en France envoient de 15 à 25% de leur salaire). Ils s’articulent autour de quelques grandes places financières à l’échelle internationale (New York, San Francisco, Paris, Londres, Bahreïn, Singapour, Hong Kong, Tokyo), interdépendantes et fonctionnant de manière quasi permanente, formant un anneau financier. Les grandes bourses accueillent les investisseurs institutionnels (banques, assurances, firmes multinationales) mais aussi, de plus en plus, les fonds de pension américains ou japonais qui cherchent à rentabiliser les dépôts de leurs clients (40% des placements du CAC 40). Les 25 premières grandes bourses concentrent 85% des flux financiers mondiaux. Les paradis fiscaux sont une autre destination très prisée par les capitaux. Les IDE touchent de façon minoritaire les PED même si cette part croît (20% en 1990, 35 % en 2004). Des circuits parallèles très complexes assurent, par ailleurs, le blanchiment de l’argent des trafics illicites de la drogue (300 à 400 milliards de $), des armes ou des faux papiers. Ces flux illicites équivalent à 15% du commerce mondial. Mais la récente crise financière en Asie (1997-1998), la faillite retentissante d’entreprises américaines (Enron en 2001) montre, si besoin en était, à quel point la mobilité des capitaux peut être fragile et dangereuse. Le « turbocapitalisme » fondé sur la rentabilité à court terme des entreprises suscite des dissensions de plus en plus grandes entre les transactions boursières et l’économie réelle, ce qui contribue à déstabiliser des régions entières de la planète.

C. La mobilité des hommes

Le nombre de personnes vivant hors de leur pays d’origine est passé de 75 à 175 millions de 1965 à 2003, tout en restant une part stable de la population mondiale. L’évolution de la mobilité des hommes (travailleurs, réfugiés, touristes), facilitée par la multiplication des moyens de transport, est de plus en plus le reflet des inégalités du monde : contrastes démographiques, inégalités de développement, tensions géopolitiques, abaissement du coût du transport aérien.

1.

Des flux migratoires croissants et complexes

Les flux de travailleurs migrants sont alimentés par les inégalités socio-économiques croissantes entre les pays : essentiellement Nord-Sud, ils sont passés de 45 à plus de 150 millions entre 1965 et 2002, auxquels s’ajoute entre 25 et 40 millions d’illégaux. Le choix de la destination est souvent lié à des facteurs de proximité géographique et à des héritages historiques. Longtemps cantonnées dans une logique Sud-Nord (Mexicains aux Etats-Unis, Asiatiques du Sud-Est au Japon…), ces migrations se sont complexifiées avec l’appel de main-d’œuvre de certains pays émergents, la chute du communisme et la fermeture des frontières dans les pays développés (ou le tri de la main-d’œuvre en fonction de leurs besoins). Si des migrations Sud-Sud se développent (Etats du Golfe Persique, Argentine, Afrique du Sud), toutefois, les migrations Sud-Nord restent dominantes Les migrations Nord-Nord concernent les populations les plus qualifiées. Leur effet est complexe : les pays de départ voient des forces vives et jeunes les quitter mais ils reçoivent en échange des sommes considérables qui maintiennent leur économie sous perfusion ; les pays d’accueil profitent d’une maind’œuvre bon marché mais ils ont de plus en plus de mal à intégrer ces populations soit du fait de leurs particularismes, soit du fait des réactions hostiles des autochtones. Les réfugiés (plus de 30 millions dans le monde) prennent également de l’importance. La multiplication des conflits entraîne des déplacements forcés et des fuites de populations souvent chez les pays voisins (notamment en Afrique et en Asie mais également en Europe à la suite du conflit yougoslave). Les Afghans constituent actuellement le groupe de réfugiés le plus important dans le monde avec près de 4 millions de personnes déplacées.

2.

Les impacts de la croissance des flux touristiques

Le tourisme de masse a remplacé le tourisme de classe. Il est né de la conjoncture des congés payés, de la hausse du niveau de vie, de la révolution des transports et de la société des loisirs dans les pays développés. Le tourisme de masse est passé de 25 millions

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