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Les Relations Entre La Chine Et La France à Travers Le Presque Boycott Des Jeux Olympiques De Pékin De 2008.

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bétains durant 2008, l’année des Jeux Olympiques :

« La révolte des moines tibétains de 2008 se déroule au moment où tous les regards sont braqués vers la Chine, l’ouverture médiatique de la Chine est une occasion pour les tibétains de dénoncer leur situation. Cela a-t-il eu un effet positif sur leur situation ?»

B) Méthodologie.

Nous avons bien sûr pris un premier contact avec notre problématique en cherchant tout d’abord une série d’articles scientifiques, venant essentiellement du CAIRN. En effet, notre problématique datant de 2008, très peu d’ouvrages y avaient été consacré. Par la suite, une fois nos hypothèses de travail établies, nous avons interrogé le Professeur Zintz, Vice-président du Comité Olympique Belge et Doyen de la faculté des Sciences de la Motricité. Celui-ci nous a grandement aidées à répondre à nos hypothèses de départ. Enfin, nous avons précisé nos propos grâce à une série d’ouvrages plus complets, référencés dans notre bibliographie.

3. LE BOYCOTT DES JEUX OLYMPIQUES DANS L’HISTOIRE

Pour mieux cerner les enjeux d’un boycott, il est important de voir tout d’abord que ce n’est pas un phénomène nouveau, le premier eut même lieu en 1896, quand l’Empire Ottoman boycotta les Jeux Olympiques grecs.

Les Jeux Olympique, de par leur résonance internationale, ont donc toujours été une occasion de protestation publique, comme aux Jeux Olympique de Mexico, scène du Black power américain. Nous verrons plus loin en quoi les jeux Olympiques de Pékin ont permis aux moines tibétains de faire valoir leur revendications.

4. HISTORIQUE DES RELATIONS ENTRE LA CHINE ET L’UNION EUROPEENNE.

Pour pouvoir mettre en lien nos deux hypothèses et le contexte dans lequel nous souhaitons les intégrer, il est important de garder à l’esprit que deux visions des relations entre l’Union Européenne et la Chine sont à envisager. D’une part, l’aspect idéologique d’une politique de persuasion et d’induction des principes occidentaux des droits de l’Homme et d’autre part, un aspect bien plus pragmatique basé sur la nécessité réciproque au niveau économique entre les deux entités.

Si notre hypothèse est axée sur les motivations pour le boycott des Jeux Olympiques, il est primordial de mettre en avant les relations entre l’Union Européenne et la Chine et d’approfondir ensuite au sujet de la France.

A) Evolution d’un point de vue politique

En 1975 s’établissent pour la première fois des relations entre la Communauté économique européenne et la Chine. Le premier accord est un traité commercial signé en 1978. Très vite, les relations commerciales et économiques vont s’approfondir et se développer pour devenir un véritable partenariat. Mais « un partenariat suppose d’abord que les partenaires partagent un minimum de valeurs communes de sorte qu’ils puissent se comprendre et évoluer dans une relation harmonieuse ».

Il est important de mettre ceci en évidence et de garder cette ambigüité à l’esprit car tout au long de l’histoire des relations entre l’Union Européenne et la Chine mais également avec la France, une antinomie se produit à ce sujet. Les valeurs promues par l’Union Européenne sont basées sur le respect des droits de l’homme, l’égalité, le respect des minorités, la liberté d’expression. Et c’est sur cet aspect que se fonde son dilemme face à la Chine.

C’est en nous basant sur les évènements de 1989 à Tiananmen que nous commencerons l’établissement de notre réponse aux hypothèses. Cette année-là, l’armée populaire chinoise massacre des manifestants pacifiques tibétains. S’en est suivi une réaction directe des gouvernements des 12 Etats membres de la Communauté européenne à travers un embargo décidés par l’ONU sur les armes à destination de la Chine, ainsi qu’une cessation des contacts en haut lieu, de coopération militaire ou encore de financements non encore avenus.

Mais les désaccords entre les Etats membres de la Communauté Européenne relatifs à la manière d’envisager l’avenir avec la Chine, l’incohérence de leurs actions et leurs volontés personnelle de vouloir promouvoir leurs propres intérêts ont eu pour conséquence qu’aucun changement marquant ne fut noté.

La France a, durant cette période, voulu continuer ses relations commerciales avec la Chine. La contestation de l’embargo a eu pour signification le refus de reconnaitre le bien-fondé des accusations portées à l’égard du gouvernement chinois.

La Chine a, en tout temps, favorisé les relations unilatérales avec chaque pays pour pouvoir éviter de se retrouver dans ce genre de situation d’embargo.

Notre première hypothèse de travail est : « Dans quelle mesure doit-on considérer la volonté de boycott française face à l’organisation des Jeux Olympiques en Chine comme intéressée économiquement parlant ou comme la manifestation d’une volonté de défense des droits de l’homme ? »

Nous devons, pour pouvoir répondre à notre hypothèse, revenir en 1997, époque où la France, la Grèce, l’Allemagne ainsi que plusieurs autres pays européens refusent de signer une résolution relative à la Chine concernant les droits de l’homme.

De fait, suite à l’embargo sur les armes de 1989, les relations économiques entre les Etats de la Communauté européenne et la Chine ont décru de manière significative et il devenait dangereux de continuer sur cette pente. Les premiers pays à renouer avec la Chine ont été surnommés « le groupe Airbus » composé de la France, tout d’abord, pour être rejointe par l’Allemagne, le Portugal et l’Italie ensuite.

En 1997 en France, nous sommes à l’époque du mandat de Jacques Chirac qui prépare une visite en Chine, en perspective de conclure des contrats économiques très intéressants.

On revient alors à cette opposition que nous mettions en exergue au début de notre travail, arguant la balance fragile entre l’aspect idéologique et pragmatique dans la conduite des relations des pays vis-à-vis de la Chine.

Malgré le manque de résultats positifs probants, il est mis en avant que des efforts sont faits dans le sens de l’amélioration du respect des droits de l’homme et qu’une attitude de soutien et de dialogue est préférable à une attitude de coercition.

En 1998, les relations entre l’Union Européenne et la Chine prennent un aspect plus politique lors la signature d’un traité intitulé : « partenariat global avec la Chine ».

En 2001, année de la sélection de la Chine comme pays organisateur des Jeux Olympiques est signé un traité intitulé : « Intérêts communs et défis de la relation UE-Chine - vers un partenariat mature ». Il avait comme objectif : d’«intégrer davantage la Chine dans la communauté internationale ; appuyer le développement d’une société fondée sur l’Etat de droit, le respect des droits de l’homme et la démocratie ; favoriser l’intégration de la Chine dans l’économie mondiale ; améliorer l’utilisation des financements européens communautaires et améliorer l’image de l’Europe en Chine. »

Durant la même période est négociée l’entrée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du commerce. Ce n’est qu’un an après qu’elle y entrera, des lacunes essentielles subsistant en Chine. Mais aucune condition de démocratie ou de respect des droits de l’homme n’a été demandée pour cette adhésion. Tacitement, il a été reconnu qu’il aurait été inconcevable de refuser la Chine et impossible de lui faire respecter ses engagements.

Cette chronologie succincte des relations entre l’Union Européenne et la Chine nous permet de mettre en avant l’indécision de comportement de la part des pays occidentaux face à la situation chinoise.

B) Evolution d’un point de vue économique

Dans le prolongement de l’adhésion de la Chine à l’OMC, on peut déduire une nécessité européenne d’accepter l’Empire du Milieu au sein de l’organisation pour pouvoir continuer à exercer avec ce dernier des relations économiques de plus en plus étroites. Depuis le premier accord de coopération en 1975, le partenariat entre les deux a connu un élargissement faisant à l’heure actuelle de la Chine le deuxième partenaire économique de l’Union Européenne.

Depuis le recul des échanges commerciaux après les évènements de Tiananmen en 1989, la balance commerciale s’est inversée entre la Chine et la Communauté européenne. Celle-ci s’est retrouvée déficitaire face à un pays en pleine expansion et disposant de moyens sans cesse croissants. Les importations européennes augmentent de manière très disproportionnelles par rapport à ses exportations.

Et si, auparavant, la complémentarité entre les deux économies laissaient espérer à aux pays européens de pouvoir profiter d’une influence sur la Chine l’incitant à faire des réformes internes, tant au point de vue de son système de marché qu’au niveau de son évolution face aux droits de l’homme, « une baisse continuelle de cette complémentarité pourrait à l’avenir affaiblir la position de puissance commerciale et économique de l’UE vis-à-vis de la Chine et, par la même occasion, l’efficacité d’un instrument destiné à promouvoir son modèle normatif. »

En étudiant cet aspect des relations entre la Chine et l’Union européenne, on peut, à nouveau, se rendre compte de la dualité des deux

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