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Mémoire : Conséquences De La Crise Des Subprimes Sur l'Activité De Private Equity

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apital-investissement a levé 10 milliards $ en 1991 contre 459 milliards en 2006 (The business of making money, The Economist, 7 juillet 2007).

Pour donner quelques chiffres, 80% du marché se trouve encore aux Etats-Unis, et environ 20% en Europe. Les marchés des autres pays ne sont pour l’instant qu’émergents. Pour illustrer cette répartition, nous pouvons indiquer que les actifs des fonds de pension représentent 76% du PIB aux USA, contre 5% en France (Notes et références site de l’AFIC). Nous avons choisi d’étudier le monde du Private Equity au cours de notre mémoire de maîtrise car il joue un rôle majeur dans l’économie. Il représente un soutien fondamental de l’entreprise non cotée tout au long de son existence. Il contribue directement à la création d’entreprises, à la promotion de l’innovation et de nouvelles technologies, à la croissance, à l’emploi et au renouvellement du tissu économique, donc particulièrement intéressant pour des étudiants qui vont entrer sur le marché du travail d’ici quelques années. Le Private Equity, dont on lit le nom tous les jours mais dont l’activité pouvait encore apparaître comme floue auparavant est en pleine croissance, donnant lieu à des transactions de plus en plus importantes (la France est le premier marché du Capital Investissement en Europe Continentale et le troisième marché au monde avec 15% de parts de marché en Europe, en montants investis en 2006). Dans ce contexte et, face à la crise actuelle, nous avons décidé de mieux découvrir cette activité tout en en étudiant les perspectives.

De plus, le Private Equity étant un domaine que nous imaginions, comme beaucoup, lié exclusivement aux sociétés non cotées, nous avons été intrigués par une telle présence dans les journaux d’articles étudiant les conséquences de la crise des « subprimes » sur cette activité.

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(1. Credit Agricole, 16/02/2006, Les sociétés de gestion montent en puissance dans le private equity. 2. New Economist, 23/11/2007, Private equity: who profits?. 3. Gabriel’s sacrcity Rent, 12/09/2007, Private equity and the subprime crisis). C’est ainsi que nous avons décidé de nous focaliser plus particulièrement sur la problématique suivante : « En quoi la crise des « subprimes » affecte-t-elle l’activité de LBO ? » Nous définirons et essaierons de comprendre dans un premier temps le Private Equity, en insistant particulièrement sur le LBO, prédominant sur ce marché. Nous étudierons ensuite les risques intrinsèques à cette activité. Pour finir, nous ferons le lien avec la crise des « subprimes » afin d’en déterminer les conséquences sur l’avenir du Private Equity.

I. Etude du Private Equity, focus sur le LBO

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1. Définition et acteurs

Le terme anglais Private Equity désigne les titres financiers de sociétés (notamment les actions pour les sociétés de capitaux, ou les parts sociales pour les sociétés de personnes) qui ne sont pas cotés sur un marché, par opposition à Public Equity, qui désigne des titres qui ont fait l'objet de procédures de cotation publique sur un marché. Les obligations réglementaires et garanties des private equity sont donc moindres et leur liquidité beaucoup plus faible, du fait de la plus grande difficulté à les céder gré à gré. Pour compenser cet aspect, le capital-investissement vise des performances de long terme supérieures à celles des marchés financiers (Wikipédia : Capital-investissement). Cependant, il ne faut pas limiter l’activité répertoriée sous le terme de Private Equity à la définition de ce terme. Aujourd’hui, le Private Equity ne se limite plus à des sociétés non cotées. Cette confusion sémantique n’est pas la seule lorsqu’il est question de Private Equity. Du fait de son caractère intrinsèquement évolutif, l’expression Private Equity ne recouvre en fait qu’en partie le champ d’action de ses acteurs. Le caractère privé, ou non coté, n’est en effet plus déterminant, tout comme le fait que l’implication des fonds propres (« equities ») est relative. L’émergence de méga fonds totalisant plusieurs milliards sous gestion (BlackStone, KKR) permet d’envisager l’acquisition de groupes cotés. En 2007, environ 500 B$ devraient être levés. Le Private Equity a environ 1500 B$ sous gestion, alors que les Hedge Funds « ne gèrent que » 1300 B$. Le Private Equity est désormais un acteur incontournable de notre économie. Le pouvoir d'achat de l'industrie du LBO (endettement compris) est de l'ordre de 2000 B$ (Association des EDHEC, 21 Mars 2007). En effet, les fonds d’investissement ayant saturé leur marché d’investissement classique, ils tentent de se diversifier en appliquant leurs méthodes et celle du Private Equity sur des groupes cotés en mauvaise santé. Le Capital-investissement, du nom de capital non coté ou de Private Equity en anglais, est une activité financière consistant pour un investisseur à entrer au capital de sociétés qui ont besoin de capitaux propres. Le terme de Capital-investissement, regroupe 5 types d’activités correspondant à différents cycles de vie de l’entreprise :

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* le capital- amorçage pour financer le démarrage de nouvelles entreprises qui présentent un fort potentiel de croissance * le capital-risque pour financer le démarrage de nouvelles entreprises * le capital-développement pour financer le développement de l’entreprise * le capital-transmission ou LBO destiné à accompagner la transmission ou la cession de l’entreprise * le capital-retournement pour aider au redressement d’une entreprise en difficulté Les investisseurs en Capital-amorçage , le plus souvent des personnes physiques, apportent du capital, ainsi que leurs réseaux et expériences à des projets entrepreneuriaux qui n'en sont encore qu'au stade de la Recherche et Développement. L'objectif de cette phase, très risquée sur le plan financier, est de finaliser le développement d'une technologie sous la forme de prototype permettant de valider la réussite du pari technologique, et de commencer à tester l'existence d'un marché. La signature d'un premier client assure la transition au stade du capital risque.

Le financement est destiné au développement du produit et à sa commercialisation. A ce propos il est intéressant de citer les « Business angels » personnes physiques qui investissent une part de leur patrimoine dans une entreprise innovante à potentiel et qui, en plus de leur argent, mettent gratuitement à disposition de l’entrepreneur, leurs compétences, leurs expériences, leurs réseaux relationnels et une partie de leur temps. Les investisseurs en Capital-risque apportent du capital, ainsi que leurs réseaux et expériences à la création et aux premiers stades de développement d'entreprises innovantes à fort potentiel. Le terme « risque » utilisé en France (dans les autres pays, on emploie le plus souvent le terme de « venture capital »), traduit mal l'aspect d' "aventure entrepreneuriale", qui rend le métier d'investisseur en capital fondamentalement différent des métiers purement financiers. Les quelques projets qui réussissent doivent plus que compenser les pertes en capital de ceux qui échouent. Le Capital-développement concerne des entreprises qui ont franchi le stade du capital risque, et donc validé le potentiel de leur marché, et qui ont besoin de financements additionnels pour supporter et accélérer leur croissance interne (financement de leur

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Besoin

en

Fond

de

Roulement)

ou

leur

croissance

externe

(acquisitions).

A ce stade, l’entreprise a atteint son seuil de rentabilité et dégage des profits. Les fonds seront employés à augmenter ses capacités de production et sa force de vente pour développer de nouveaux produits, financer les acquisitions, et accroître son fond de roulement. Le Capital-transmission, également connues sous le terme anglais LBO, (« Leverage Buy-Out »), sont des opérations d'acquisition par emprunt qui consistent à acquérir la totalité du capital d'une société rentable, évoluant généralement sur un marché mûr, par une combinaison de capitaux et de financements bancaires : dette structurée. Elles permettent à un dirigeant, associé à un fonds de capital-investissement, de transmettre son entreprise, ou plus généralement de préparer sa succession en cédant son entreprise en plusieurs étapes. Nous étudierons ultérieurement le capital-transmission plus en détail puisque nous nous focaliserons essentiellement sur cette activité pour l’étude des risques et de la relation avec la crise des « subprime ». Le capital-transmission, LBO, est l’activité la moins rentable puisque la moins risquée. Les investisseurs en Capital-retournement acquièrent généralement la totalité ou une part majoritaire du capital d'une société en difficulté, puis y injectent les ressources financières permettant la mise en œuvre d'un plan de redressement.

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