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Politique Familiale Allemagne Vs France

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leurs taux de natalité que connaît l’Union Européenne.

Il y a plusieurs raisons notables qui expliquent ce phénomène. D’abord, les Français souhaitent et peuvent avoir des enfants dans le cadre familial qui leur convient : ils ne sont pas obligés d’être marié, ils ont la possibilité d’être en famille recomposée, ils peuvent être pacsés ou encore être en union libre. Ensuite les Françaises ne sont pas obligées d’arrêter leur activité professionnelle pour avoir un enfant et l’éduquer à l’inverse de l’Allemagne où les femmes sont fortement incitées à le faire. Et enfin, les familles ont la possibilité de s’appuyer sur des services de gardes et aussi bénéficier d’allocations familiales. Tout autant de conditions favorables afin que les français et françaises ayant le souhait d’avoir des enfants puissent en avoir.

C’est donc dans cette perspective que depuis quelques années, la croissance démographique française suit une évolution constante et ce grâce à une forte natalité. Il y a ainsi eu 358 000 personnes de plus en France entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2011, soit une augmentation de 0,55 % de la population.

Par ailleurs, au début de l’année 2010 on enregistrait un taux de natalité de 12,8‰, juste derrière celui de l’Irlande qui caracole en tête en atteignant un taux de 16,8‰. Ainsi à l’image du rythme des années précédentes, en 2010 la France a vu naître 828 000 bébés dont 797 000 en métropole. C’est autant qu’en 2006 ou 2008, années record parmi ces vingt-cinq dernières années. En France métropolitaine, le nombre de naissances n’avait en effet plus dépassé le nombre de 800 000 depuis 1980 et 1981, deux années exceptionnelles depuis la fin du baby-boom en 1973.

Ainsi, la hausse de la fécondité depuis 2005 tient autant aux premières naissances qu’aux deuxièmes ou troisièmes naissances. Elle est liée à l’évolution des comportements à la fois chez les mères auparavant sans enfant et chez celles décidant d’agrandir leur foyer au-delà de deux enfants. Alors même que le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans a baissé, il est né en 2010 20 000 bébés de plus qu’il y a dix ans. L’indicateur conjoncturel de fécondité atteint ainsi son plus haut niveau en France depuis la fin du baby-boom, avec 2,01 enfants par femme (tableau page suivante).

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Grâce à cette hausse de l’indicateur conjoncturel de fécondité, au 1er janvier 2011 la France a dépassé pour la première fois le nombre de 65 millions d’habitants à la fois en métropole ainsi que dans les départements d’outre-mer.

Les françaises sont donc actuellement des femmes dont la fécondité est très favorable puisqu’elles ont en moyenne 2,01 enfants chacune. C’est une bonne nouvelle puisqu’avec un tel taux nous pouvons prétendre au remplacement des générations, ce qui n’a pas toujours été le cas lors des années qui viennent de s’écouler.

Cette évolution positive de la natalité française en a étonné plus d’un car au regard de la crise de 2009 qui a touché le monde entier sans nous épargner, les prévisions laissaient plutôt présager une baisse de la natalité. Effectivement en toute logique, les démographes pensaient que la crise mais également l'augmentation du chômage seraient un frein à la natalité, que les français seraient méfiants et craintifs quant à leur avenir et par conséquent ne souhaiteraient pas avoir d’enfants ou du moins en réduire le nombre par soucis de bon sens. C’est donc contre toute attente que l’on a constaté un tel épanouissement de la natalité. Comme le mentionne le démographe Gilles Pison, "cette hausse a surpris car on attendait plutôt il y a un an, sur la base des analyses passées, une baisse de fécondité en 2010, et on pensait que l’augmentation du chômage allait, faire reculer la fécondité, en raison des incertitudes sur l'avenir".

On peut donc en déduire qu’en période de crise, les français ont des comportements qui pourraient paraître contradictoires. En effet, ce n’est pas le contexte économique qui influe le plus sur le choix de faire en enfant.

Toutefois, résonnons-nous : si certains profitent de ne pas avoir de travail pour enfanter, d’autres plus prudents sans doute, retardent le moment d’avoir un enfant en espérant des jours meilleurs.

Peut-être que si nous devrions trouver une raison plausible à cette augmentation de la natalité durant une période de crise nous opterions pour dire que l'éducation des enfants en France coûte de moins en moins cher notamment grâce à la politique familiale en vigueur dans notre pays. Point que nous aborderons par la suite.

Outre cette évolution, une observation a été faite en France par les démographes sur ces vingt dernières années sur l’évolution de l’âge à l’accouchement des femmes. Ce rapport a démontré que les françaises deviennent mères de plus en plus tard. Ainsi, cette période avec une natalité élevée que connaît actuellement notre société est due essentiellement aux femmes trentenaires puisqu’en réalité depuis 2009, ce sont les 30-34 ans qui sont celles à mettre au monde le plus d’enfants. Chiffres à l’appui avec le tableau « Fécondité par groupe d’âges » p.5. Pour 100 femmes de ce groupe d’âge il y avait 13,3 naissances en 2010 tandis que pour la même densité de femmes âgées de 25 à 29 ans et sur la même année il n’y avait que 12,7 naissances.

De plus, les femmes âgées de 35 à 39 ans sont beaucoup plus nombreuses à accoucher qu’il y a vingt ans. Elles représentent actuellement 17 % de la totalité des naissances contre 10 % dans les années 90. À l’inverse, seulement 46 % des bébés nés en 2010 ont une mère âgée de moins de 30 ans, alors qu’ils étaient 62 % dans les il y a vingt ans.

Et enfin, même si le phénomène est encore peu répandu, il y a de nos jours deux fois plus de femmes de 40 ans ou plus qui accouchent par rapport à 1990.

Cette constatation du vieillissement de l’âge à l’accouchement se confirme grâce au bilan démographique de 2010 fait par l’Insee, où on nous précise clairement que l’âge moyen à l’accouchement ne cesse d’augmenter. Effectivement, en 2010 ce dernier a enfin atteint la barre symbolique des 30 ans puisque comme nous pouvons le constater avec le tableau « Naissances et fécondité » p.5, depuis quelques années déjà il flirtait avec ce chiffre. A noter qu’en 1988 l’âge moyen à l’accouchement était à 28 ans et en 1982 de 27 ans.

Deux raisons apparentes ont été attribuées à ce retard de la maternité chez les femmes. D’abord elles font des études qui demandent de plus en plus de temps, ainsi elles sortent de leurs parcours universitaire ou d’études supérieures de plus en plus tard. Puis, la deuxième cause est directement liée à la première puisque les femmes d’aujourd’hui ont besoin d’être stabilisées dans leur situation professionnelle, financière et conjugale avant de mettre au monde des enfants.

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B. En Allemagne

C. Outre Rhin, la situation démographique et en l’occurrence le taux de natalité n’est pas au beau fixe. Certes avec environ 82 millions d’habitants, l’Allemagne est depuis de longues années la 1ere puissance démographique européenne mais par manque de naissance assez élevée, le renouvellement des générations n’a plus lieu et cela provoque un vieillissement de la population. Le graphique ci-dessous illustre bien la baisse vertigineuse du taux de natalité en Allemagne tandis qu’on observe une progression de celui de la France.

Pour fait en 2009 selon les chiffres d’Eurostat, le pays a constaté un taux de natalité de 8,1‰ et un indice de fécondité de 1,4 enfant par femme. Ces chiffres signifient donc que l’Allemagne a enregistré pour cette année le taux de natalité le plus faible de l’ensemble des 27 pays de l’UE (voir tableau « Natalité et fécondité au sein de l’UE page 7). Un constat d’autant plus alarmiste quand on sait qu’en 2008, l’Allemagne a enregistré 675 200 naissances, soit 7500 naissances de moins par rapport à 2007. Ainsi en 2008, le taux de natalité était de 8,2‰.

Contrairement à la France où les chiffres en on étonné plus d’un, en Allemagne on ne pouvait que s’attendre à une poursuite de la baisse de la natalité, d’autant plus quand on sait qu’un homme sur trois et une femme sur sept en âge de procréer affirment qu'ils ne souhaitent pas avoir d'enfant.

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C’est donc une véritable crise démographique qui sévit en Allemagne depuis le début des années 1970, une situation des plus alarmantes. Effectivement depuis trente ans, l’indice synthétique de fécondité est inferieur d’un tiers au seuil de renouvellement des générations, et la situation s’est encore aggravée depuis l’unification entre la RDA et la RFA : le nombre des bébés nés par an a presque été divisé par quatre. Or rien ne laisse présager une relance de la natalité car d’après les prévisions de l’Office fédéral de la statistique à propos de l’évolution démographique des cinquante prochaines

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