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Sujets Economie Generale

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spondant au fait que les manques sont considérés comme défavorables ou inacceptables par la majorité de la population. Dans le domaine du logement, il peut s'agir par exemple du fait de ne pas avoir l'usage privatif d'un WC ou d'une douche, ou d'habiter dans un logement humide ; pour l'alimentation, ne pas avoir mangé de viande ou de poisson la plupart des jours de la semaine ; dans le champ des privations sociales, avoir été au chômage, occuper un emploi précaire, ne pas pouvoir offrir de cadeaux, etc. On le voit, la mise en œuvre de cette approche soulève de redoutables difficultés et réserve une large place aux choix, nécessairement conventionnels des chercheurs et des concepteurs d'enquête.

Les approches subjectives

L'approche subjective consiste non pas à se référer à un seuil minimal de ressources défini conventionnellement ou à des conditions objectives d'existence, mais à interroger directement les ménages sur la perception qu'ils ont de ces réalités, à partir de questions sur leur revenu, le revenu minimum nécessaire selon eux "pour joindre les deux bouts" et/ou leur degré "d'aisance financière". Différentes méthodes permettent ensuite, sur la base de ces réponses, d'établir un seuil de pauvreté subjectif : les ménages dont le revenu est inférieur à ce seuil seront alors considérés comme pauvres (insécurité d'existence objective). Un autre indicateur (insécurité d'existence subjective) consiste à dénombrer les ménages qui déclarent éprouver des difficultés financières pour boucler leur budget.

Les réponses à ce type de questions ne sont pas dénuées d'ambiguïté. D'abord parce que, dans leurs réponses sur le revenu minimal nécessaire, la référence retenue par les ménages n'est pas nécessairement la même et peut traduire une aspiration plus qu'une nécessité. Ensuite, parce que la perception que les ménages ont de ces réalités peut être influencée par le besoin psychologique de minimiser les écarts entre les aspirations et la réalité. Les ménages les plus démunis, qui "doivent faire avec" peu de ressources, peuvent avoir ainsi tendance à minimiser les difficultés objectives qu'ils rencontrent dans leur vie quotidienne, ce qui risque de biaiser les résultats.

Cahiers français, n° 286 - La Documentation française

Document 2 : La pauvreté en France

[…] On n’assiste pas à une explosion de la misère mais à un arrêt des progrès. En outre, la pauvreté […] frappe davantage les jeunes, les familles monoparentales, une partie des salariés les plus précaires et les chômeurs mal indemnisés.

En considérant les données 2005 et 2006[1] de l’Insee […], le taux de pauvreté stagne (13,1 % en 2005 et 13,2 % en 2006). Depuis, la situation de l’emploi s’est améliorée et le nombre de Rmistes a diminué. Les années 2007 et 2008 ne seront pas nécessairement marquées par une hausse de la pauvreté. Encore faut-il mesurer la qualité des emplois (certains sont rémunérés à un niveau inférieur au seuil de pauvreté) et ne pas oublier que la situation d’un grand nombre de personnes pauvres ne dépend en rien de celle de l’emploi (personnes âgées, enfants, handicapés, etc.).

Observatoire des inégalités - 19 juillet 2008

Document 3 : 7 millions de pauvres en France

La pauvreté ne recule plus. Si le nombre de pauvres stagne, leur situation financière s'aggrave et les travailleurs pauvres sont désormais 1,5 million.

12,1 % de la population, soit 7,1 millions de Français, pouvaient être considérés comme pauvres en 2005 (dernier chiffre connu), indique le rapport 2007-2008 de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes). Il s'agit là de l'ensemble des individus vivant dans un ménage dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté. Ce seuil, fixé à 60 % du revenu médian de la population, était de 817 euros par mois en 2005 pour une personne seule.

Deux évolutions sont particulièrement préoccupantes. D'une part, même si le nombre de personnes pauvres reste à peu près stable, la situation financière relative de ces ménages se dégrade : l'intensité de la pauvreté (c'est-à-dire l'écart entre le niveau de vie médian des ménages pauvres et le seuil de pauvreté) s'accroît depuis 2002. Autrement dit, les pauvres sont de plus en plus pauvres: le nombre de personnes vivant avec moins de 40 % du revenu médian (les plus pauvres parmi les pauvres) a d'ailleurs augmenté de 14 % entre 2002 et 2005.

Deuxième évolution inquiétante, le nombre de travailleurs pauvres a explosé : + 21 % entre 2003 et 2005 ! Ils étaient 1,53 million en 2005, soit 6,4 % de l'ensemble des travailleurs en France[2]. Et 310 000 de plus qu'en 2003.

Un aspect multidimensionnel

Comme le souligne l'Onpes, la pauvreté ne doit pas seulement s'apprécier sur des critères de revenus. Il faut également prendre en compte les conditions de vie. Ainsi, même avec des revenus un peu supérieurs au seuil de pauvreté, peuvent être considérés comme pauvres des ménages qui cumulent des difficultés telles qu'un découvert bancaire, des retards de paiement de leur loyer ou de leur facture d'électricité, des privations (par exemple sur l'achat de viande, les sorties, les vêtements, les vacances...). Ou ceux qui ne disposent pas dans leur logement d'éléments de confort minimal comme l'eau chaude, une salle de bains, etc. C'est précisément pour prendre en compte cet aspect multidimensionnel de la pauvreté que l'Onpes a mis au point un ensemble d'indicateurs qui viennent compléter le taux de pauvreté monétaire. | Le seuil de pauvreté Jusqu'à récemment, étaient considérés comme pauvres les ménages gagnant moins de 50 % du revenu médian (le revenu tel que la moitié de la population considérée gagne moins et l'autre moitié gagne plus). Cela donnait des taux de pauvreté de l'ordre de 6 %. Désormais, la France a adopté le seuil à 60 %, comme tous les pays de l'Union européenne, d'où un taux de pauvreté actuel estimé à

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