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« Appel Pour Confirmer l'Effort Missionnaire En Milieu Ouvrier En 1953 », Cité Dans Loew, Jacques, Journal d'Une Mission Ouvrière, 1941-1959

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l ? Nous verrons donc, en quoi consiste cet effort missionnaire, puis les découvertes dues à leur intégration et enfin la cause de cet appel.

I/ L’effort missionnaire en milieu ouvrier

Cet effort missionnaire répond à la déchristianisation du monde ouvrier, il veut en effet, rompre avec la situation actuelle en multipliant les efforts de rapprochement.

A : Situation actuelle

« - L’absence pratique totale de l’Eglise dans certains groupes humains.

- L’absence pratique de sa présence « maternelle » dans la souffrance quotidienne de certaines zones du prolétariat.

- L’aspect « visiteur » de cette présence dans des vies qu’elle ne partageait pas.

- Ses apparentements extérieurs avec d’autres milieux responsables, consciemment ou non, d’indiscutables souffrances.

- Ses difficultés à dire ce qu’elle avait à dire aux hommes qui venaient à elle pour les sacrements, le culte, la mort, parce qu’elle ne parlait pas avec leurs mots et ne pensait pas avec le cheminement de leur logique ou de leur illogisme propres.

- Le manque de fécondité de petits îlots chrétiens où la vie de foi ne se transmet qu’entre les membres bien qu’ils soient entourés d’infidèles. » (l. 23 à 40)

L’auteur nous trace ici le portrait de cette déchristianisation du monde ouvrier. En effet, pour lui, l’Eglise brille par son absence dans ce milieu ou apparaît comme « un visiteur » c’est-à-dire comme un simple étranger qui serait de passage dans la vie ouvrière. De plus, le prolétariat lui reproche une trop grande affinité avec les classes supérieures, ce qui empêche l’installation d’une relation de confiance. On peut donc affirmer l’éloignement de la classe ouvrière vis-à-vis de l’Eglise. Or, c’est face à ces problèmes que des prêtres ont décidé d’agir et de mettre en place des missions ouvrières.

B : Les actions de cet effort

« - Prêtres et laïcs sont maintenant à bien des « extrémités de la terre » où l’Eglise pas ou n’était plus.

- L’Eglise avec des modalités différentes ici ou là, est « maternellement » présente à la vie quotidienne douloureuse de certaines zones où elle n’était plus.

- Elle a cessé pour beaucoup, et toujours avec des modalités diverses, d’être pour certains « une visiteuse », elle partage leur vie.

- En enlevant de leur forme de vie ce qui les faisait « appartenir » à un autre milieu, des prêtres et des laïcs ont minimisé la responsabilité d’autres chrétiens vis-à-vis des souffrances sociales.

- Nombreuses sont les paroisses où un effort acharné a visé à rendre intelligible pour chacun la vie liturgique, et véridique la vie sacramentelle. De plus, nombreuses aussi sont celles où la question des « classes » a été perçue comme nuisible et où elle a reçu une solution. (…)

- Le partage de la vie de travail ou de quartier, a été pour beaucoup le chemin qui leur permettait de rejoindre ceux « qui ne venait plus », pour certains une « prédication » familière a été possible, pour d’autres, la vie elle-même a été une prédication. » (l. 42 à 66)

La mise en place de ces prêtres-ouvriers a permit à ces hommes de partager le quotidien des travailleurs et donc de la condition ouvrière et ses difficultés : les cadences de travail, le chômage, le licenciement, la maladie, le niveau des salaires, les accidents,… En effet, depuis la mise en place de l’industrialisation au siècle précédent, on est en présence d’une surmortalité chez les ouvriers spécialisés. Ce partage de la vie quotidienne des ouvriers, a permit à ceux-ci d’avoir une autre vision de l’Eglise, une Eglise plus proche d’eux. L’Eglise est donc entré à nouveau dans la vie des ouvriers ce qui lui offre de meilleures conditions pour transmettre la Foi.

II/ Le choc du à cette intégration

En effet, l’effort missionnaire et la volonté de ces prêtres à partager la vie de ce milieu à générer deux découvertes.

A : « Prolétariat vu du dedans » (l. 77)

« Nous découvrions des souffrances que nous n’avions pas soupçonnées, des injustices que nous ne savions pas, des responsabilités et des complicités inconnues. En même temps, nous expérimentions et les richesses réelles du monde ouvrier et la séduction du combat qui est le sien. » (l. 79 à 84)

Au moment de cette reconquête du prolétariat jamais celui-ci n’avait été plus organisé et plus cohérant. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui accentua ce choc, en effet, il fut porteur d’une prise de consciences des difficultés de cette vie ouvrière, que nous avons vues plus tôt. Seulement ils y découvrirent également une importante camaraderie dans la communauté d’habitat ou de quartier et la participation au mouvement ouvrier avec la vie syndicale, les manifestations, les grèves,… Ce fut une voie que suivre de nombreux prêtres-ouvriers. En effet, l’auteur parle de « la séduction du combat » (l. 84) car ils sont éduqués et savent rédiger et/ou parler en public, c’est pourquoi certains prirent des responsabilités dans ce mouvement, comme par exemple, dans la CGT (Confédération Générale du Travail).

B : « L’Eglise vue du dehors » (l. 77)

« En même temps, toujours, l’Eglise nous apparaissait, non pas comme l’universelle « étrangère » dans son perpétuel exode, mais encore quelqu’un d’annexe à un seul secteur du monde : celui, justement, où nous n’étions plus. Elle nous apparaissait, toujours à travers les yeux des incroyants,non pas comme un mystère, mais comme un livre écrit dans une autre langue : une énigme pour les hommes et non un « mystère » de Dieu. » (l. 85 à 94)

La mentalité ambiante faisait du prêtre un homme à part, pour le service de Dieu et de l’Eglise. En effet, celle-ci est réputée hostile à la classe ouvrière et à ses aspirations, favorable au capitalisme et à la tenue en tutelle des ouvriers. En affirmant le contraire elle ne convainc guère. De plus, il y a une prise de conscience des prêtres-ouvriers de la différence de langage entre le clergé et le prolétariat. C’est pourquoi leur présence sert de lien entre la communauté ouvrière et l’Eglise, afin que perdure leur rapprochement.

III / Les raisons de cet appel

Ces découvertes ont institué un contexte trouble entre prêtres-ouvriers et Rome. Voyons en quoi consiste ce contexte et pourquoi il a conduit à cet appel.

A : Peurs de Rome

« Conscient du grave tournant où se trouve, à l’heure actuelle, l’effort tenté en France depuis plus de dix ans par l’action missionnaire ouvrière » (l.1 à 3)

Nous venons de voir le rapprochement qu’il y a eut entre les prêtres-ouvriers et le mouvement militant ouvrier seulement cela suscitât de nombreuses critiques de la part du clergé et de l’épiscopat

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