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Comment La Notion De Ressemblance Est Elle Mise En Cause Dans Le Portrait Photographique De 1960 à Nos Jours ?

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estionnent sur la notion de ressemblance et cherchent à la remettre en cause. Le photographe cherche à échapper à l’évidence du visage, à sortir des conventions, comme John Copans qui, depuis 1984, intitule autoportraits des gros plans sur un pied, une main, une oreille. L'artiste semble vouloir renverser les habitudes et peut être à provoquer. Il se questionne aussi sur le fait que la photographie est vraiment la réalité.

Car en effet, la photographie est la représentation de la réalité, et non la réalité elle-même. Le fait que chaque photographie ne représente qu’une image figée à l’instant de la prise de vue fausse aussi la fidélité à la réalité ; la photographie se situe dans le passé par rapport au moment où elle a été prise. Ce que l’on voit dans le moment présent, si on le photographie, ça ne sera plus la même chose ; il manque les sensations que l’on éprouvait au moment où on a pris la photo, les émotions. Et, lorsque l’on fait le portrait de quelqu’un, le cadrage est limité, on voit la personne et un bout du décor, mais celui-ci est coupé, on ignore tout ce qu’il y avait autour.

De plus, la photo de nous n’est pas réellement nous. Ainsi, lorsque l’on voit une photographie de nous petit, on ne réalise pas forcément que c’est nous, on ne se reconnaît pas, pour nous c’est presque quelqu’un d’autre.

De plus, le photographe prend parti : il indique à son sujet la position à prendre, l’expression qu’il doit faire, la pose n’est souvent pas naturelle. Puis il décide du décor et de la luminosité, il modifie donc ce qu’il veut comme il le souhaite pour réaliser un portrait avec la réalité comme il la voit lui-même. La notion de ressemblance n’est donc pas la même pour tout le monde, tout comme la notion de beauté.

Enfin, on peut voir le portrait comme le miroir d’une société qui cherche à laisser d’elle une image flatteuse, et souvent mensongère. Ainsi, lorsque l’on va chez le photographe pour réaliser son portrait, on désire une image de nous qui soit belle. Le photographe acceptera par intérêt matériel. Cela se rapproche du portrait peint. Le peintre qui peignait le Roi par exemple, cherchera, pour le flatter, à rendre son image plus belle que la réalité. Cette modification du réel et d’autant plus utilisée de nos jours grâce à la naissance et l’évolution de logiciels tels que Photoshop, qui par l’informatique permet de supprimer tous les défauts. On ignore alors où se trouve la vérité, dans les photographies des magazines par exemples ; on ne peut plus distinguer le vrai du faux.

Enfin, de nombreux artiste jouent avec la ressemblance. On trouve déjà ceux qui s’interrogent sur la notion d’identité, tels que Yasumasa Morimura, qui réalise des autoportraits, dans lesquels il se met lui-même en scène et se déguise. On retrouve dans ses œuvres les personnages de Marylin Monroe, Einstein, Adolf Hitler… On peut penser qu’il est en recherche de son identité. Il parvient à nous faire nous interroger nous même sur la nature de la photographie, on se demande si c’est la vraie ou une copie. L’artiste Valérie Belin s’intéresse également aux notions de ressemblance et d‘identité, avec par exemple ses sosies de Michael Jackson, où ses modèles sont eux même à la recherche de leur identité en devenant le sosie de quelqu’un. Puis, il y a des artistes qui réalisent des portraits mais dont on ne voit pas le visage du modèle, comme avec Effacements de Yousouf Wachill. Ceci remet en question la ressemblance : comme le portrait photographique n’est pas vraiment la réalité, alors il est inutile de montrez le visage du modèle. L’artiste ce questionne ici encore sur l’identité.

Les artistes s’intéressent aussi à la fragmentation des portraits. Les travaux de Jean-Claude Bélégou, Yves Trémorin et Rossella Bellusci, ou encore Maria Theresa Litschauer, choisissent des découpes aléatoires, non significatives : ce n’est plus le visage qui est en question, ce sont les traits, les marques, les rides, la matière, l'ombre, la lumière. Le visage n’est plus reconnaissable. L’artiste créé une certaine intimité avec le modèle, avec une proximité cependant illisible. Pourtant, c’est bien d’un visage que la photographie vient.

Les œuvres d'Arnulf Rainer ou de Henry Lewis utilisent la violence dans la représentation. Le visage est méconnaissable. Le doute

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