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Fiche Edward Sexby

Fiche : Fiche Edward Sexby. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  2 Octobre 2018  •  Fiche  •  761 Mots (4 Pages)  •  612 Vues

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Edward SEXBY (1616-1658)

Issu de la petite gentilhommerie anglaise du Suffolk, peut-être apparenté à Oliver Cromwell, on ne connaît rien de sa vie avant son engagement dans les armées de la guerre civile en faveur de ses convictions puritaines.

 Un soldat au service de la Révolution (1643-1651)

Il se fait d’abord connaître dans les rangs de la cavalerie commandée par Cromwell, les Ironsides, avec lesquels il combat en 1643. Dès 1645, il intègre la nouvelle armée du parlement sous les ordres de Fairfax, la New Model Army et sert sur les différents théâtres d’opération. Il est connu alors pour être un proche de John Lilburne et des Niveleurs et participe à diffuser leurs idées dans les rangs des soldats. Il incarne alors la branche radicale de l’armée de Cromwell, radicalité alors assumée et acceptée. Son éloquence et son engagement lui valent d’être nommé par son régiment pour se rendre aux Communes le 30 avril 1647 avec deux autres soldats (Three Agitators) afin de faire connaître les revendications de l’armée, sur le traitement des soldats, mais aussi sur son non-licenciement. Il fait partie des acteurs du « Débat de Putney » en octobre 1647, toujours pour défendre le maintien de l’armée, mais aussi pour refuser toute négociation avec Charles Ier et appeler à sa destitution. Jusqu’en juin 1651, il resta un officier de l’armée de Cromwell chargé de diverses missions. En juin 1650, il levait un régiment d’infanterie et allait combattre en Ecosse. Destitué pour malversation en juin 1651, il a alors abandonné l’armée.

Un agent du Commonwealth en France (1651-1654)

Sur avis de Cromwell, il fut envoyé en France à l’automne 1651 pour approcher les Frondeurs et tenter de négocier une alliance. Le contexte diplomatique était tendu entre le gouvernement de la régence et celui du Commonwealth, en raison de l’embargo décrété par la France au nom de son soutien à Charles II. Sexby parcourut alors la Guyenne où il rencontra le prince de Conti, les insurgés bordelais ainsi que quelques représentants des protestants français dont il espérait une alliance au nom de la solidarité calviniste. La tradition historique anglaise et française considère qu’il a participé à orienter l’Ormée bordelaise vers des choix républicains, même si cela est difficilement vérifiable. Il aurait notamment présenté aux Bordelais les textes anglais An agreement of the people publiés entre 1647 et 1649 pour réformer l’Etat selon les positions des Niveleurs et aurait proposé une adaptation pour le royaume de France. Ceci n’aboutit pas et il regagna l’Angleterre en février 1654.

Un opposant à Cromwell (1653-1658)

 L’orientation du régime anglais vers le protectorat à partir de 1653 entraîna une prise de distance de Sexby qui bascula progressivement dans l’opposition à Cromwell. Contestataire radical contre l’excès d’autorité du Lord Protecteur, il commença à se rapprocher des royalistes si bien qu’il fut poursuivi par les services de John Thurloe et dut fuir aux Pays Bas en février 1655. Aux Pays Bas espagnols, il entreprit de négocier avec les représentants du roi d’Espagne pour obtenir une intervention militaire en Angleterre et il fit connaître son soutien à Charles II. Il alla en Espagne en juin 1655 pour exposer ses projets et son complot contre Cromwell, mais ne réussit pas à obtenir un soutien important du roi catholique. Depuis son exil flamand, il est connu pour avoir rédigé un pamphlet anti-cromwell intitulé Kiling no murder. Publié au Pays Bas en 1657, ce texte s’appuie sur Machiavel, la littérature monarchomaque protestante ainsi que les traités sur le tyrannicide du début du XVIIe siècle pour en appeler à la mort du tyran – à savoir Cromwell – son assassinat ne relevant pas alors d’un crime. Il accuse ce dernier d’avoir capté la révolution à son seul profit et de se comporter comme le pire des tyrans. Ce texte fut traduit en France l’année suivante par un ami du cardinal de Retz, lui aussi en exil, Carpentier de Marigny, sous le titre : Traicté politique, composé par William Allen, Anglois, et traduit nouvellement en françois, où il est prouvé par l’exemple de Moyse, et par d’autres, tirés hors de l’escriture, que tuer un tyran, titulo vel exercitio, n’est pas un meurtre, (1658). Rentré clandestinement en Angleterre à l’automne 1657, il est arrêté par la police de Cromwell, incarcéré à la Tour de Londres où il meurt le 13 janvier 1658.

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