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l se louait comme moissonneur, comme manœuvre, comme garçon de ferme bouvier, comme homme de peine ». Enfin Hugo nous précise que Jean Valjean n’avait jamais pensé à avoir une « relation » : « On ne lui avait jamais connu de « bonne amie » dans le pays. Il n’avait pas eu le temps d’être amoureux. ».

Le seul lien affectif qui existait était le lien qui le liait avec sa sœur mais même là Hugo prend soin d’enlever les émotions en précisant « Cela se fit simplement, comme un devoir, »

Ainsi Hugo grâce aux précisions ou à leurs absences, il montre l’inexistence sociale et les manques affectifs de Jean Valjean mais celui-ci ne manque pas d’utiliser d’autres procédés, tels que les ellipses temporelles ou encore les emplois des temps.

Nous avons une ellipse temporelle au niveau de la jeunesse de Jean Valjean « Sa jeunesse se dépensait ainsi dans un rude et mal payé » ce qui montre que l’auteur n’a pas souhaité développer la jeunesse si dure de Jean Valjean, alors que c’est pendant cet âge là normalement que se crée un grand nombre de liens affectifs et sociaux. Victor Hugo fait une ellipse la jeunesse de Jean Valjean dès la 3ème ligne du chapitre et passe directement à l’âge d’homme de Jean Valjean, montrant la perte de tous les liens affectifs, la misère obligeant Jean Valjean à grandir trop vite « Quand il eut l’âge d’homme ». D’ailleurs les seuls faits retenus de son enfance sont qu’il n’avait pas appris à lire et qu’il a perdu ses parents.

Les emplois des temps verbaux sont également significatifs, tels que le montre « ce qui est le propre des natures affectueuses » avec un présent de vérité générale or comme nous le voyons dans la suite du chapitre Jean Valjean n’a réussi à n’obtenir aucune affection de la part de ses proches ou d’une personne extérieur.

Victor Hugo arrive donc à montrer l’inexistence sociale et l’absence de lien affectif à travers une courte description de la vie de Jean Valjean. Cette description a d’ailleurs plusieurs fonctions dans le récit.

2. La fonction de la description dans une narration est le plus souvent de mettre en place le décor. Ici la description de Jean Valjean est comparable en partie à celle de Vautrin dans le Père Goriot car elle ne sert pas qu’à mettre en place le décor mais donne des éléments clés pour anticiper les actions, pensées du personnage. En effet nous pouvons partager le rôle de cette description en deux : elle sert en partie à mettre en place certains éléments dans la suite de l’histoire, comme expliquer l’affection que Jean Valjean portera plus tard à Fantine et à Cosette ou encore le raisonnement que va suivre Jean Valjean pour condamner la société et fait pressentir déjà la profondeur dans laquelle va tomber son âme. Néanmoins Hugo l’a mise à ce moment précis du livre pour expliquer comment Jean Valjean va se convaincre de voler le père Myriel ce qui fait sortir la description de son usage habituel.

II. Crime et châtiment : le mépris de la misère sociale

1. Le mode de présentation du vol insiste sur la perte d’identité du voleur, en effet Jean Valjean est décrit comme un bras, ou un voleur, ou lui. Ce n’est qu’à la fin du récit que le nom de Jean Valjean est cité « C’était Jean Valjean ». Cette perte d’identité du voleur montre le mépris de la misère sociale car peu importe qui vole, ses raisons ; c’est un voleur. De plus on insiste sur la personne volée dont on cite dès le début le nom « Maubert Isabeau », dont on nous dit qu’il est boulanger sur la place de l’Eglise et qu’il allait se coucher, son nom est répétée après. Le point de vue adopté ici est donc celui du boulanger qui semble être tout ce qu’il y a de plus honnête. Néanmoins Victor Hugo montre l’ironie du passage, car le boulanger habite « place de l’Eglise » or celle-ci invite à pardonner et à la charité.

2. De nombreux éléments auraient dû peser en faveur de l’accusé, tels que le fait qu’il ait une famille de sept enfants à nourrir ; le fait qu’il est volé ce pain car il a manqué de travail et qu’il n’a donc pas pu nourrir sa femme et donc qu’il ne la fait par nécessité pas pour lui mais pour sa famille ; le fait que c’est la faute de la société si un homme « travailleur […], laborieux » comme lui a manqué de travail. Et que ceux que la société a « les plus mal dotés dans la répartition de biens que fait le hasard […] les plus dignes de ménagement »

3. Le narrateur suggère la portée de cette première condamnation par une prolepse « ce sont les moments où la pénalité prononce un naufrage. Quelle minute funèbre que celle où la société s’éloigne et consomme l’irréparable abandon d’un être pensant ! ». Hugo annonce la chute dans les ténèbres de l’âme de Jean Valjean, qui aura lieu en prison.

4. La tonalité qui transparait dans le texte est l’ironie comme le montre les différents modalisateurs dans l’auto-accusation de Jean Valjean. En effet l’ironie de Victor Hugo se ressent a la lecture de l’auto-accusation «qu’on ne lui aurait peut-être pas refusé ce pain s’il l’avait demandé ; » « que d’abord il est très rare qu’on meure littéralement de faim ».

5. Victor Hugo n’appréciait pas Napoléon 3, il l’exécrait comme le montre nombre de ses poème comme par exemple Napoléon le petit il le qualifie souvent de tyran. Néanmoins celui-ci élève presque au statut de héro napoléon 1er nottamment sur le plan militiare par exemple dans le chapitre de la bataille de Waterloo ou encore avec Marius, mais il s’oppose au statut « d’empereur » est c’est pourquoi il associe la montée et la descente de Napoléon à l’entrée et à la sortit du bagne de Jean Valjean.

6. Hugo utilise l’anaphore pour comptabiliser les années de bagne «. Ce qui lui fit huit ans. La sixième année, » « .Treize ans. La dixième année, » « . Seize ans. » « Trois ans pour ces quatre heures. Dix-neuf ans. ». Cela permet de provoquer un effet d’amplification de ces années, et donc de montrer à quel point le système judiciaire est mal fait, en effet il a commencé pour 5 années, ces années de prisons l’ont « forcé » à s’évader, ce qui a provoqué l’aggravement de sa peine.

7. Les arguments contre la société sont :

• C’est de la faute de la société si un travailleur comme lui n’a pas de travail, et donc qu’il est obligé de voler.

• La société a provoqué un excès de la peine en comparaison du crime.

• La société fait du coupable la victime.

• La société a fait de par son excès de peine, un crime.

• La société a provoqué le crime car elle n’a pas prévu le manque de travail

• Elle n’a pas prévu le manque de travail mais a prévu un châtiment au crime auquel donne lieu le manque de travail

• La société devrait être envers les plus mal dotés par le hasard plus clémente.

8. Nous avons dans l’auto-accusation des subordonnées complétive « qu’il n’était pas un innocent » « qu’il avait commis » « qu’on ne lui eût peut-être ».

Tandis que dans la critique dans la société nous avons de nombreuse phrase de subordonnées conjonctive de condition, « S’il » « si la société »

Cela donne l’impression dans un premier cas d’accumulation dans sa faute, il est soumis a la société et a son jugement, alors que dans la deuxième parti il commence a remettre en cause son jugement.

9. Nous avons d’abord une auto-accusation puis différent

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