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La Distance Dans La Relation Educative

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nt du latin ex-ducere qui, au sens étymologique signifie « conduire hors de… ». La notion de passage d’un état à un autre est donc au cœur de l’acte éducatif. L’éducateur est un accompagnant dans la socialisation de la personne. La socialisation se définie comme un processus d’intégration des normes et des valeurs de la société, dans une interaction entre l’individu et son environnement. Cette notion d’accompagnement a pour idée un trajet à effectuer ensemble vers un mieux être de soi et de l’autre. Elle renvoie la fonction de l’éducateur à celle d’un « passeur ». La notion de distance quant à elle nous rappelle, nous forme a l’idée que l’éducateur doit être disponible a l’autre dans une relation empathique sans oublier à de l’aider à accéder a une certaine autonomie.

La question de la juste distance dans la relation éducative est donc fondamentale afin de maintenir et de soutenir le processus éducatif.

Ainsi je commencerai par relater les situations auxquelles j’ai pu être confrontée lors de mon stage. Puis je ferai une synthèse de l’évolution de mes pratiques. Enfin je définirai mon positionnement professionnel.

I/Faits observés

Durant ce stage, la notion de juste distance dans la relation éducative se joue à chaque instant. Pour ma part la bonne distance ne doit ni structurelle de la rencontre, ni standardisée une fois pour toute dans la relation. Elle prend en considération la demande directe ou implicite de distance ou de proximité, émise par le sujet pris en charge.

Dès lors il n’est pas évident lorsque l’on arrive dans une structure, d’établir une distance efficiente envers l’ensemble des jeunes. Le temps d’observation induit par la place de stagiaire permet d’appréhender, la rencontre avec chacun des jeunes, de manière plus posé. Malgré cela, et en raison d’un manque évident de connaissance de ce milieu, les remises en questions dans ma pratique professionnelle sont perpétuelles. Par conséquent les réajustements de mon positionnement en tant que stagiaire et futur éducatrice spécialisé, sont souvent sollicités.

1) 1er fait : « Mauvais Départ » avec Inès.

Inès est une jeune de 13 ans, relativement autonome et d’un bon niveau scolaire, avec tous de même des troubles bipolaires.

Lors du choix de mes activités, j’ai pris conscience que je n’avais aucun moment particulier avec cette jeune. Je profitais donc des regroupements pour entrer en relation avec elle. Un verdict sans appel de sa part tomba. Le rejet total, s’exprimant le plus souvent par de l’ignorance, de l’indifférence, et au mieux par des provocations implicites.

En effet, le jeu favori d’Inès est de trouver le point faible des autres jeunes et de se l’approprier afin de les entrainer dedans. Elle se bascule à coté des autistes, ou les engraines dans leurs stéréotypies. Elle part dans des discours de folies avec les psychotiques, imite les automutilations …etc.

Face a ce comportement, Inès m’est apparue comme « malsaine » ce qui m’a au départ désemparée puis bloquée. Je n’arrivai tout simplement pas à établir une relation éducative avec elle.

Face à cette impasse, je décide d’en parler à ma Référente lors d’une synthèse hebdomadaire. Cela m’a permis de vider mon sac, et d’avoir un autre avis sur Inès ainsi que des explications sur son comportement. A l’issue de cette discussion j’ai demandé à être à l’activité bibliothèque et à la danse, activité auxquelles Inès participait.

Le résultat ne s’est pas fait attendre. Lors des activités j’ai pu entrer en relation avec Inès dans un réel contexte de partage.

Analyse :

Cette situation peut s’analyse en trois parties : le comportement d’Inès, mes réactions et l’entrée en relation. Il fait savoir qu’en générale, Inès est souvent en demande d’affection verbale de la part des éducatrices, elle demande souvent si on l’aime … etc. Je pense que c’est un moyen d’attirer l’attention des éducatrices, car elle est relativement plus autonome que les autres jeunes du pôle. Je pense qu’Inès se sentait frustrer de ne partager aucune activité avec moi ce qui a entraîné des mécanismes de défenses en étant dans l’indifférence et l’ignorance par moment. Avec le recul je pense aussi que dans ces provocations Inès cherchait à attirer mon attention. N’arrivant pas à lui faire entendre raison, j’ai préféré passer le relais à une éducatrice.

En ce qui me concerne le rejet d’Inès ainsi que son comportement envers les autres jeunes m’a littéralement dépassé puis bloqué. Je pense qu’inconsciemment le fait d’en parler a ma Référente, m’a en partie soulagée et permis de comprendre le comportement d’Inès et d’entrevoir une autre facette de sa personnalité.

Le fait de participer à l’atelier danse et bibliothèque à créer une rencontre entre cette jeune et moi. De plus dans un contexte de cette nouvelle rencontre se trouvait dans un terrain neutre, en dehors de l’IMP, ce qui favoriser l’échange. Enfin ce dernier s’est dérouler au cours d’activités ou Inès se valorise ce qui a sollicité des encouragements et des remarques positives sur ses actions.

2) 2ème fait : le « trompe l’œil » de Théo.

Théo est un jeune de 12 ans, il est diagnostiqué psychotique. Ses angoisses et ses hallucinations le nuisent beaucoup dans ces apprentissages, il commence à peine à compter et à reconnaitre les lettres. Cependant il est très curieux de son environnement et base son intelligence sur sa mémoire. Il est toujours très minutieux voir maniaque lors des activités et Il fait régulièrement des crises clastiques lors des ruptures (passage d’une activité a une autre par exemple).

Le contact avec Théo s’est mis en place assez naturellement. Tout a commencé un Mardi matin, ou Théo avais pour mission de descendre la feuille d’appel au secrétariat. Théo ne supportant aucune séparation, attendait dans le couloir, la feuille d’appel à la main. Pendant ce temps là, l’éducatrice continuait son activité avec les autres, sans se préoccupé de lui. Au bout de 5 min, je suis allée le voir dans l’espoir de comprendre son acte. Il m’a clairement expliqué qu’il avait peur d’être seul, et qu’il avait peur que l’alarme incendie se déclenche (l’une de ses grandes angoisses).

Ayant lu Tout est langage de Françoise DOLTO, j’ai pensé que c’était l’occasion d’appliquer ses dires, en expliquant simplement à Théo pourquoi il ne devait pas avoir peur et en ajoutant que si il réussissait cette mission cela le valoriserait.

Il est alors parti accomplir sa tâche sans broncher et est revenu aussi vite. A partir de ce moment là, j’eue l’impression que la relation éducative entre nous deux avait été amorcée. Par conséquent lorsque ces angoisses revenaient il venait me voir pour m’en parler, ce que je trouvais être plutôt positif. Et à chaque je lui donnais des explications simples qui à première vue l’apaisait.

Jusqu’au jour ou, lors d’une discussion autour de Théo avec ma Référente et une autre éducatrice du pôle, elles viennent à me dire que Théo me manipule avec tous cela. Elles ajoutent aussi que mes explications ne font que l’enfoncer dans ces discours de folie.

B) Analyse

Tout d’abord j’aimerais préciser que cette situation n’apportera aucunement de solution sur la relation éducative entre ce jeune et moi. En effet la complexité de ce jeune, en termes de pathologie, est en constante évolution… Par contre ce fait m’a paru intéressant à traiter sur l’importance du rôle de l’équipe éducative. En effet parfois on peut facilement se laisser aveugler par un jeune, comme dans ce cas ici présent. Je pense qu’en ce qui concerne Théo, la relation que j’entretenais avec lui me paraissait être éducative. Si il n’y avait pas eu cet entretien avec une partie de mon équipe, je ne me serais pas rendu compte de tous cela. En effet après avoir murement réfléchi, j’ai compris que Théo n’entrait en relation avec moi uniquement pour me parler de ces hallucinations et de ces angoisses. Naïvement je pensais qu’en lui expliquant simplement les choses, il adopterait une logique ou il cesserait d’angoisser et ou il pourrait différencier le réel de l’irréel. L’intervention de l’équipe, m’a permis de prendre conscience que Théo me manipulait plus ou moins consciemment. Bien sur, il est vrai que ces angoisses et ses hallucinations sont présentes, mais lorsque Théo en parle, il ne s’arrête plus. Donner des explications, l’enfonce davantage dans ses discours. Ma remise en question fut possible grâce à l’intervention de ma Référente et de sa collègue. IL est vrai qu’après cet entretien j’ai décidé de réajuster ma position professionnelle. A l’avenir j’essaierai donc, d’entrer en relation avec Théo dans d’autres conditions, et de passer le relais aux éducatrices lorsque ce dernier vient à me solliciter lors de ces angoisses, afin de comprendre mieux la manière de s’y prendre avec lui dans ces moments là.

II/Synthèse de l’évolution mon positionnement professionnel

Après avoir développé et analysé plusieurs

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