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La Vie Devant Soi

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it un pacte avec lui aux termes duquel je ne vieillirai jamais »12.

Romain Gary se suicide le 2 décembre 1980 en se tirant une balle dans la bouche13. Il laisse une lettre dans laquelle est notamment écrit : « Aucun rapport avec Jean Seberg » (l'actrice s'est elle-même suicidée en août 1979)14

Après la disparition de Romain Gary, on apprend que, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, il est également l'auteur de quatre romans dont la paternité avait été attribuée à un proche parent, Paul Pavlowitch, son petit cousin. C'est lui qui a assumé le rôle d'Ajar auprès de la presseRomain Gary est ainsi le seul écrivain à avoir jamais été, par volonté de mystification ambiguë (Gary et Ajar signifient respectivement brûle ! et la braise en russe ; des phrases de l'un sont dans l'autre), récompensé deux fois par le Prix Goncourt, la première fois sous son nom courant, pour Les Racines du ciel, en 1956 et la seconde fois sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour La Vie devant soi, en 1975.

Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma, notamment La Vie devant soi (1977) par Moshé Mizrahi, qui remporta l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, et dans le rôle de Madame Rosa, Simone Signoret remporta le César de la meilleure actrice.

En 2007-2008, La Vie devant soi est adaptée au théâtre par Didier Long avec Myriam Boyer, Aymen Saïdi, Xavier Jaillard et Magid Bouali dans les quatre rôles principaux. Dans le rôle de Madame Rosa, Myriam Boyer reçoit le Prix Molière de la meilleure comédienne.

CONTEXTE HISTORIQUE :

Nous pouvons constater que plusieurs élément historiques nous permettent de situer ce texte. En effet, La présence de francs (monnaie) nous situe sur l’époque car ils ont été remplacés par les euros en 1999. Nous savons donc que l’histoire se déroule avant cette période.

Madame Rosa est une vieille juive qui est allée à Auswitchz, qui se trouve à être en fait un camp d’extermination pour les juifs lors de la Shoah. Nous pouvons donc déduire que l’histoire se déroule tout juste après la seconde guerre mondiale. (page 23)

Momo aperçoit une police qui tient une radio antenne à la main. C’est la preuve que ce n’est pas un récit très récent, car plus personne n’utilise ce genre de technologie, encore moins les officiers de police, qui sont à la fine pointe. (p.109)∞ Momo est très impressionné de voir du cinéma, car il commence tout juste à faire son apparition, il n’est pas habitué de voir ça. C’est encore une preuve irréfutable de l’époque car aujourd’hui, même un jeune pauvre connait le cinéma, la télévision étant rendue un des principaux moyens pour communiquer l’information. (p.121)

On entend parler de la rumeur de l’épidémie de choléra chez les travailleurs nord-africains, qui est arrivée relativement après la seconde guerre mondiale (une vingtaine d’années). (p.142)

JUSTIFICATION DU TITRE :

Le titre de cette œuvre est trompeur. On pense à l'optimisme alors que non, toute l'histoire est faite autour de Madame Rosa. de ses hantises, de sa détresse. C'est d'elle que naît l'émotion. Autour de toute cette vie qu'elle a derrière soi et de la mort qui est devant elle.

La vieillesse et la mort sont aperçues, vécues par un narrateur optimiste. Romain Gary a peur de la mort et surtout de vieillir (cf élément bibliogrpahique) le vieillissement de Gary, ses angoisses, sa solitude, son refus de la dégradation sont décrits à travers le regard d'un autre. Un enfant. Ce qui justifie l'optimisme du titre. L'humour et l'infinie tendresse de Momo nous font échapper à la noirceur. Madame Rosa n'est jamais seule.

ETUDE DES PERSONNAGES :

Mohammed, plus connu sous le nom de « Momo » pour « faire plus petit » est le narrateur mais aussi le héros de l’histoire. L’écriture du roman est ainsi pleine de franchise, de sincérité et d’innocence, le regard sur la vie qu’impose Mohammed suscite alors l’avis d’un enfant insouciant et innocent, prêt à tout pour défendre les siens. Momo est un jeune garçon abandonné par ses parents dû au métier de sa mère qui était une prostituée. Ainsi, il va vivre avec madame Rosa qu’il a vue à trois ans pour la première fois. C’était un enfant en manque d’amour, d’affection, d’attention et aurait voulu se faire remarquer par n’importe quel moyen. De plus, Momo n’est pas réellement daté et ne prend conscience de ses origines arabes seulement vers l’âge de huit ans. Momo pratique la religion musulmane et est certain de posséder une mère et un père. Il est rempli de curiosité, il grandit et se construit lui-même, avec ses propres idées, ses choix et ses aventures. Ce n’est pas pour autant qu’il « encaisse » toutes les étapes de la vie, il est sensible et il lui arrive de pleurer régulièrement, tel un enfant insouciant qui ne comprend pas tout aux divergences de la vie, toutefois il reste optimiste et parfaitement courageux. Par ailleurs, il possède un caractère plein de sincérité, de maturité en sachant prendre conscience que le temps passe.Cependant, malgré son indépendance, Momo est avant tout élevé et éduqué par madame Rosa, la femme la plus importante et irremplaçable à son c?ur. Parmi les enfants élevés chez Madame Rosa, Momo est le plus aîné, l’exemple de tous et le préféré de cette dernière. Par ailleurs, il donnerait tout pour cette dame, qu’il considère comme sa mère adoptive. Pour elle, il serait prêt à tellement de choses. Jamais il n’aurait voulu la voir souffrir, c’était celle qui l’aimait plus que tout, sans elle, la vie lui était inconcevable. Ainsi, Momo apparaît comme un enfant généreux, touchant, émouvant et particulièrement attachant.

Madame Rosa est une très vieille femme qui a la vie derrière elle et la mort, devant. Elle est l’épicentre du roman car c’est autour d’elle que naît toutes les émotions. Profondément malade, madame Rosa est aussi obèse, asthmatique. Elle avait les cheveux qui tombaient, plus de fesses ni de seins, portait des lunettes. Malgré son physique désavantageux, elle gardait une certaine féminité en elle, elle portait une perruque et se maquillait plusieurs fois par jour. A l’occasion, elle s’habillait avec sa « plus belle robe à fleurs »

Madame Rosa vivait au sixième étage d’un immeuble dans le quartier de Belleville sur Paris. Est née en tant que juive en Pologne, mais s’est défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années. Ainsi, elle parlait le juif et l’arabe. Elle possédait de faux papiers. Elle a vécu des drames difficiles tels que la Seconde Guerre Mondiale, où elle a même été déportée à Auschwitz. Ainsi, cela marque sa vie et entraîne, par moment, quelques troubles.

Madame Rosa est une femme si généreuse, si brave. Une femme de mérite qui avait cependant des limites. Injustement, elle avait la nature contre elle mais remplie de délicatesse et d’amour à revendre, elle faisait passer le bonheur des autres avant le sien et ne méritait en aucun cas de souffrir. En effet, elle s’occupait d’enfants n’ayant plus de père et dont la mère était une prostituée, elle faisait du mieux qu’elle pouvait, se battait pour eux

et ne lâcher jamais rien. Elle respectait les croyances des ces derniers et les aider à se construire comme ils devaient le faire. Madame Rosa avait beaucoup d’estime pour Momo et aurait tout fait, tout donné pour celui-ci. C’était une femme qui méritait de l’admiration et de la compassion.

Décrite par Momo, elle est vieille, grosse et a perdu beaucoup de ses cheveux. Le narrateur insiste cependant sur ses « beaux yeux bruns ». Sa santé est particulièrement mauvaise, et on peut penser que tout ce qu’elle a vécu a contribué à cette dégradation. Mais son âge précis n’est pas indiqué.Sa vie en revanche est bien connue. Elle est née en Pologne. La beauté de Mme Rosa jeune est évoquée par Momo (chapitre 16) : « Elle a une photo où elle avait 15 ans…Madame Rosa à 15 ans avait une belle chevelure rousse et un sourire comme si c’était plein de bonnes choses devant elle, là où elle allait » (p.134).Elle s’est prostituée déjà en Pologne(le terme que Momo emploie pour la prostitution est « se défendre »), avant de venir en France à Paris, puis de partir au Maroc et en Algérie : « Elle avait même fait la légion étrangère à Sidi Bel Abbès » (chap.8, p.69). Ce séjour lui a permis d’apprendre l’arabe, qu’elle parle couramment : « Elle parlait très bien l’arabe, sans préjugés», (chap.8, p. 69).Madame Rosa a également emménagé dans la cave de son immeuble ce qu’elle appelle « son trou juif », c’est-à-dire une cachette où elle pourrait se réfugier au cas où (Chapitre 4, p.38). La pièce comporte un vieux fauteuil, un chandelier à sept branches, un lit (matelas, couvertures et oreillers). « Il y avait aussi des sacs de pommes de terre, un réchaud, des bidons, et des boîtes à carton pleines de sardines » (p. 38).Revenue d’Auschwitz, Madame Rosa a repris la prostitution, et s’est arrêtée « à cinquante ans passés » (chapitre 19 p. 154). Elle a commencé alors à accueillir en pension les enfants que les prostituées ne pouvaient garder avec elles, de peur qu’ils ne leur soient retirés par l’Assistance Publique.Elle est finalement atteinte de gâtisme, ce qui lui vaut de longs moments d’absence. Elle meurt en se souvenant de son enfance

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