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Les Conséquences Économiques Des Deux Guerres Mondiales

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22,5 millions et 53 millions. A cette dette s’ajoute un poids moral en Allemagne, les Allemands se trouvant injustement punis par un Traité de Versailles trop lourd. L’Allemagne, appesantie par ses dettes, subie une forte hyperinflation, faisant chuter considérablement la valeur de sa monnaie, qui doit être réformée plusieurs fois afin d’atteindre un taux raisonnable. La même situation est visible dans d’autres pays de l’Est, comme en Pologne ou en Autriche.

Les causes de l’hyperinflation sont à la fois macroéconomiques et psychologiques. Macroéconomiques car l’excès de la demande est global pour une offre rigide, et psychologiques car la fuite de la monnaie aggrave la hausse des prix qui devient galopante et atteint des niveaux encore jamais vus. C’est ainsi que les prix sont multipliés par mille milliards entre 1913 et 1923, alors que le chômage touche en 1923 28% de la population. La monnaie allemande n’a plus de valeur, et disparaît dans les échanges. L’économie tourne alors autour du troc, chose qui n’était pas arrivé depuis longtemps dans ce pays pourtant développé. La monnaie est alors remplacée, d’abord le 15 octobre 1923, puis le 30 août 1924.

C’est pourquoi le système monétaire à besoin d’être réformé : l’étalon-or est aboli, alors qu’il était établi depuis 1870, et des monnaies comme la livre ou le dollar figurent à côté de l’or dans les réserves de change des différents pays. La convertibilité à l’or et la frappe libre ne seront pas rétablies intégralement : les billets ne sont convertibles qu’en lingots, et non plus en pièce d’or. Il faut alors posséder des quantités astronomiques de billets pour accéder à l’or. De plus, la masse de capitaux flottants de la période accroit la fragilité du système monétaire international. Les capitaux américains sont rapatriés en 1929, laissant l’Europe sans investisseurs.

D’autres mesures sont prises devant la crise, par exemple lorsque l’URSS adopte en mars 1921 la NEP (Nouvelle politique économique) afin de lutter contre la crise, et permet à la croissance de reprendre, et au niveau de production de retrouver ou même dépasser le niveau de 1914. Mais cette réforme vient à l’encontre des idées politiques de la puissance communiste, qui prônait une économie de l’égalité dans les résultats, liée à une forte intervention de l’Etat. Ainsi, les réquisitions agricoles mises en place avant 1921 sont interrompues et les producteurs peuvent vendre librement les surplus qu’ils devaient avant remettre à l’Etat. La propriété des terres est accordée aux paysans, les petites entreprises dénationalisées et la liberté de création de firmes est rétablie, et les capitaux étrangers sont de nouveau autorisés à rentrer dans le pays.

Malgré ces nombreux problèmes, l’après guerre 14-18 est aussi marquée par la prospérité des années folles. En Europe, le PNB/hab. croit de 2,8% par an en Europe entre 1922 et 1929. Le dynamisme de l’Amérique atteint un niveau très haut, grâce à la société de consommation née du fordisme. La production de masse est adoptée suite aux principes fordistes, et la consommation élargie grâce à la haute des salaires (Le 5 dollars a day de Ford). De plus, de nombreux biens destinés à la consommation courante apparaissent, et améliorent la vie de nombreux ménages.

Cependant, cette prospérité est de courte durée : La crise de 1929 va de nouveau ébranler le monde, et les désastres de l’économie, couplés aux ressentiments des perdants de 1918, va l’entrainer vers la guerre la plus meurtrière de l’histoire.

24 octobre 1929 : Jeudi noir pour les Etats Unis, date clef de la crise de 1929. Avant cette date, l’économie américaine est au meilleur de sa forme : Ils produisent 42% de la production mondiale (1929), sont les premiers exportateurs mondiaux, les salaires réels ont augmenté de 10 à 20% par rapport au niveau d’après la guerre, on se rapproche du plein emploi avec un chômage à 3,2%, la croissance est forte. La bourse ne cesse de grimper, et attire toutes les catégories sociales : du financier jusqu’au gens les plus simples issus des classes moyennes. Durant l’été 1929, les cours montent plus en 3 mois que pour toute l’année 1928, année où pourtant ils avaient doublés.

Mais, lors de ce "Black Thursday" (24 et 29 octobre en réalité), les cours s’effondrent, et la hausse d’un an est annulée. Les deux vagues de panique aboutissent à des reventes massives d’actions ainsi qu’à une baisse des cours sans précédent. Malgré les actions qui avaient perdues toute valeur monétaire, le Krach de Wall Street est suivi de quelques mois de stabilité économique.

Mais, en mai 1930 et jusqu’en 1932, une véritable crise s’installe aux Etats-Unis : chute de la production, faillites, extension du chômage. La crise boursière de 1929 se transforme en crise de l’économie réelle, puis en dépression durable. La crise provoque des faillites bancaires, des réductions de la consommation, de nombreuses fermetures d’entreprises diverses. L’économie s’essouffle, le produit national s’effondre de 104 milliards en 1929 à 56 en 1933, et des mesures draconiennes sont prises pour lutter contre le chômage, à tel point qu’il est interdit pour deux personnes d’un ménage d’avoir tout deux un travail. Les américains fuient le pays, pour par exemple s’installer en Union Soviétique.

La crise prend un tournant en 1933 avec le New Deal de Roosevelt, exemple d’application des politiques de relance keynésiennes, dans une première période de 100 jours. Cette réforme s’illustre par une relance de la demande, ainsi qu’une réduction de l’offre agricole pour soutenir les pays. Mais aussi, par des aides aux sans travail (5 millions de famille dès la 1ere année), la création d’emplois par le National Industrial Recovery Act (NIRA), la réduction des horaires, l’augmentation des salaires et la réglementation de la concurrence.

Puis, pour le second New Deal de 1935, des lois sur les relations du travail et la sécurité sociale sont éditées. Le New Deal d’après 1936 tente de consolider ses acquis, contre une forte opposition des milieux d’affaires et de la Cour suprême, mais la rechute économique de 1937-1938 répand le doute sur l’efficacité des réformes de Roosevelt.

La crise américaine n’est pas restée enfermée en Amérique : elle s’est étendue au monde entier. Les flux de capitaux américains vers l’Europe se tarissent presque totalement, surtout en Allemagne et en Autriche (pays alors les plus endettés) pays alors plus touchés par la crise. Les banques sont à court de liquidité, et le chômage atteindra six millions de personnes en 1932, avec une production qui baisse de 25% en un an. La crise mondialisée touche le cours de produits agricoles, avec pourtant des stocks énormes de denrées alimentaires invendues. Les systèmes ne s’équilibrent plus à cause d’une demande rigide et d’une offre trop abondante. C’est ainsi que se succèdent en Europe des politiques déflationnistes et des politiques de relance, se basant alors sur une politique de régulation globale (keynésienne). Mais l’Europe et les Etats-Unis peinent à redémarrer, et nombreux sont les pays qui s’appuient sur leurs colonies pour redémarrer économiquement, au détriment de la démocratie et des principes d’égalité entre les hommes.

Principes d’égalité qui ne se diffusent d’ailleurs plus que très peu en Europe même, et on compte pas moins de 18 pays soumis à des régimes totalitaires en 1938. On peut suivre l’exemple de l’Allemagne nazie dirigée par Adolf Hitler : Le "Führer" conquit les foules en affirmant que l’Allemand est issu d’une race pure, les Aryens, alors que le peuple juif, réputé pour ses fonctions de banquier ou d’homme d’affaire, est profondément stigmatisé. La politique économique du gouvernement nazi est pourtant efficace : et elle fonde sa réussite sur la mise au travail, qui apparaît nettement dans les chiffres du chômage : de six millions en 1932, à 50 000 en 1939 (grands travaux publics, réarmement massif, isolement et chute des importations, etc.). Mais, ce au détriment des libertés individuelles, du droit des partis et des syndicats. Et, c’est cette politique qui entrainera le conflit le plus meurtrier de la planète, mais aussi le plus violent, avec l’extermination planifiée des juifs, qui va à l’encontre de tout principe moral. Ce sont presque tous les pays du monde qui sont touchés par la Seconde Guerre Mondiale, conflit qui restera dans les mémoires comme un apex des atrocités faites par l’homme. Au sortir de cette guerre, la volonté d’éviter de revivre un tel événement est forte dans toute l’Europe.

C’est pourquoi on assiste à nombres de réformes, afin d’unir les nations en un seul bloc plutôt que de les diviser, entreprise qui sera compliquée par la guerre froide.

Se voit se développer après 1945 l’espoir d’un monde nouveau, et c’est pourquoi de nombreuses réformes sont entreprises afin de garantir la paix dans le monde et de permettre aux pays se relevant à peine des deux conflits mondiaux de retrouver une forte croissance.

Roosevelt, hostile aux zones d’influence et considérant que la paix repose sur un équilibre mondial, obtient de Staline la création de l’Organisation des Nations Unies – ONU. Fondée à San Francisco le 25 juin 2945, elle comprend une Assemblée générale sur le principe « Un état, une voix » ; un Secrétaire général qui gère l’ONU ; et le conseil de Sécurité où les cinq

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