Les Couples Mixtes Face à l'Éducation

cilement ou même en restant derrière un écran de télévision ou d’ordinateur il nous est possible de découvrir de nouvelles cultures. On parle de mondialisation, de globalisation, ou encore de monde global. L’ouverture culturelle est désormais possible, ceci a changé les mentalités, les gens sont donc plus ouverts d’esprit. Ainsi, cette mondialisation serait une raison au développement des couples mixtes. Dès lors les enfants issus de familles multiculturelles sont de plus en plus nombreux. Il n’est plus rare de voir des enfants en bas âges parler deux langues par exemple.

L’interculturel au sein de la famille est donc un phénomène très présent de nos jours.

Nous avons donc choisi de nous intéresser à ces couples mixtes et à leurs choix d’éducation en ce qui concerne leurs enfants. Mais ce sujet étant très large, notre étude porte uniquement sur les couples islamo-chrétiens. Nous avons choisi de parler de ces deux religions, car suite aux chiffres, à nos observations, nous avons remarqué que beaucoup de couples mixtes en France sont composés d’un conjoint de religion musulmane et d’un conjoint de religion chrétienne. De plus, il nous semble intéressant d’étudier la gestion de ces couples dans leur quotidien avec leurs différences de religion et de culture. Ces deux religions différentes possèdent certains points communs. Nous définirons le terme « islamo-chrétien », comme étant un couple dans lequel cohabitent la religion islamique et la religion chrétienne. L’Islam fût fondée par Mahomet, construit sur le Coran et le Sunna. Le Christianisme fût fondée sur la personne et l’enseignement évangélique de Jésus Christ (fils de Dieu). Le Christianisme regroupe les traditions catholiques, orthodoxes et protestantes.

Ainsi, entre ces deux religions il y a des ressemblances mais aussi des différences dès lors il est parfois difficile pour ces couples mixtes de prendre des décisions quant à l’éducation de leurs enfants. En effet, il faut concilier les deux religions et éviter qu’il y’en ai une dans l’ombre de l’autre. Après lecture de nombreux témoignages sur l’éducation de l’enfant au sein d’un couple mixte, que nous avons trouvé très intéressant de poser ce problème : « Quels sont les choix fondamentaux auxquels sont confrontés les couples islamo-chrétiens dans le cadre de l’éducation des enfants ? ». En effet, l’éducation des enfants est primordiale. Celle-ci permettant à un individu de trouver ses repères, ses bases afin de se construire, d’évoluer, de s’intégrer dans la vie en société. L’éducation nous est transmise par nos parents dès notre naissance et varie selon les familles, on parle d’ailleurs d’enfants bien élevés et d’enfants mal élevés. Mais dans un couple islamo-chrétien, comment apporter des bases et des repères solides à son enfant lorsque la religion et la culture des parents est différente ? Quelles sont les bonnes décisions à prendre ? Comment gérer les problèmes du quotidien ? Une éducation biculturelle est- elle néfaste pour l’enfant ou au contraire source d’enrichissement ? Quels sont les points d’entente entre les deux religions ? et de discorde ?

Pour répondre à toutes ces interrogations nous avons fait le choix de diviser notre étude en plusieurs parties. Tout d’abord notre but étant de montrer que cette différence de religion pose des problèmes au quotidien. En effet, la religion islamique et la religion chrétienne sont deux religions très différentes même si elles ont des points communs. Cette différence peut être source de désaccord entre les deux parents. En effet, un musulman et un chrétien ne sont pas élevés de la même manière. Par exemple les idéaux sur l’alimentation les habitudes divergent. Ainsi, les parents doivent gérer leurs discordes et en pensant au bien être de leur enfant ainsi qu’au respect mutuelle. Ces couples doivent également gérer d’autres problèmes quotidiens tels que le regard des autres qui est souvent pervers. Nous aborderons ces grands points. La seconde partie consistera à démontrer qu’une éducation biculturelle peut être un atout pour l’enfant. À travers ces deux parties, nous mettrons en avant qu’élever des enfants dans un couple islamo-chrétien incombe des difficultés pour autant cette différence culturelle amène un plus à faire valoir pour l’enfant. Nous avons focalisé notre attention et nos recherches sur les parents en premier temps puis sur l’enfant. Des témoignages, des interviews et des livres de psychologues ont été de précieux outils et nous ont permis de constater que beaucoup de ces couples ont du mal à gérer leur quotidien et même si l’amour est présent cela ne suffit pas forcément à tout résoudre.

Dans un premier temps, nous allons étudier l’éducation des enfants au sein d’un couple mixte depuis plusieurs décennies. En effet, il est indispensable d’annoncer que cette méthode, de plus en plus fréquente à l’époque contemporaine, est un défi au quotidien car elle suppose des concessions au sein de la société. A cela, nous pouvons ajouter que les couples mixtes sont souvent sujets aux regards des autres individus dans une même société.

Ensuite, nous verrons que la divergence des religions est un atout majeur dans l’éducation de l’enfant. Effectivement, cela lui permet d’imprégner deux modes de fonctionnement non-négligeable, symbole d’enrichissement culturel, représentant un atout important par rapport aux autres enfants. De plus, au sein de différentes religions, il existe des valeurs communes : source d’entente dans la sphère familiale mais aussi dans la société. On soulignera également que cette tradition qui tend à se développer au fil des années, est un symbole de richesse culturelle, sociale et politique.

1. L’éducation de l’enfant au sein d’un couple mixte est un défi au quotidien…

2.1. Les concessions dans les choix d’éducation.

2.2.1. Quant au choix du prénom

Le choix du prénom de l’enfant est souvent un vrai casse-tête pour les futurs parents mais encore plus pour les couples mixtes qui doivent concilier leurs deux cultures. Le choix du prénom doit être une décision mûrement réfléchie car un prénom c’est pour la vie, mais dans chacune des religions et des sociétés il y’a des obstacles.

En effet, dans le cas où le couple islamo-chrétien habite dans un pays arabe, ils ne sont pas entièrement libres quant au choix du prénom. Il existe dans les pays arabes des listes de prénoms faites par les hautes autorités religieuses, et dès lors qu’un prénom ne figure pas dessus celui-ci peut être refusé par l’imam local. Cependant cela n’a rien de légal, il n’y’a aucune loi qui dit qu’il est interdit d’appeler son enfant par tel ou tel prénom. Mais la règle islamique recommande fortement de porter des prénoms arabes, car ils ont la plupart du temps une signification spirituelle. Ils sont généralement le reflet de valeurs d’excellence, de beauté, d’intelligence mettant en avant ainsi toute la grandeur de l’homme. Par exemple : le prénom « Aida » signifie la récompense, le pardon ; le prénom « Soraya » signifie la prospérité ; « Yamina » signifie heureuse, fortunée ; « Zohra » est synonyme de blancheur, d’éclat. Ainsi, choisir un prénom non-arabe dans une société islamique n’est en rien réprimé, c’est uniquement mal vu spirituellement, car dans la religion islamique tout prénom rend hommage à Allah. Il sera donc du devoir des couples islamo-chrétiens vivant dans un pays arabe de faire attention à cela.

Outre ce premier obstacle, se pose également le problème de l’intégration. En effet, en France par exemple il est plus simple de s’appeler Martin qu’Amine. L’inconnu fait peur et on a tendance à rejeter ce qui n’est pas dans nos habitudes. Ainsi, au cours de son enfance, l’enfant issu d’un couple islamo-chrétien vivant en France pourra subir des moqueries à l’école à cause de son prénom hors du commun, laissant ainsi à celui-ci des traumatismes qui créeront plus tard dans sa vie d’adolescent et d’adulte des complexes (manque de confiance en soi, agressivité, susceptibilité…). Mais le problème de l’intégration ne s’arrête pas là. Fréquents sont les articles de presse ou les procès dénonçant des discriminations sur les CV ou lors des entretiens d’embauche envers les individus portant des prénoms ou noms arabes Ainsi, le prénom peut-être un handicap pour l’insertion professionnelle.

De ce fait, ces couples mixtes devront prendre en compte ce problème d’intégration dans le choix du prénom de leur enfant.

Se pose également le problème des familles, qui souvent s’opposent à ces unions mixtes qui ne répondent pas à leurs idéaux pour leurs enfants. Mais les familles s’opposent davantage au fait que leurs petits enfants n’aient pas un prénom en adéquation avec leurs cultures. En effet, dans certains pays arabes, la tradition est de donner aux enfants le prénom du grand-père ou de la grand-mère ou tout simplement il est mal vu d’appeler son enfant par un prénom non-arabe. Dans le christianisme, il y’a moins d’exigences mais cependant pour certaines familles très croyantes la tradition veut que les enfants portent des noms chrétiens en rapport avec la bible ou le calendrier chrétien (Jean, Paul, Pierre,

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