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Où Réside l'Humanité De l'Homme : Dans Son Âme Ou Dans Son Corps ?

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cience, je peux penser l'âme, en tant que substance pensante, d'une manière entièrement indépendante du corps. Nous pouvons avoir, dit-il, une connaissance claire et distincte de l'âme, indépendamment du corps: cela en fait donc une substance « réellement distincte ». Pour moi, le corps et l’âme sont indissociables jusqu’à la mort, l’âme va ailleurs, je ne sais pas où et le corps se décompose. On pourrait croire que je pense réellement que le corps est un objet comme les autres, mais non. Autant je respecte mon âme, moi, puisque pour moi l’âme est la personne, autant je vais dire que le corps que j’ai n’est pas un objet comme les autres. Tant que je suis en vie mon corps et âme sont moi. Après ma mort, je ne sais pas, mais tout ceci n’empêche pas la science médicale de devoir parfois considérer le corps à titre d’objet comme les autres : j’ai un grave accident et on maintiendra ma vie « végétative ». Je suis bien d’accord à considérer alors mon corps sous l’angle « un objet comme les autres », mais il ne se réduit pas à cela. Tout comme Descartes, je peux m’aventurer dans une approche de séparer l’âme du corps qu’après avoir considéré que je suis une personne qui « a ensemble un corps et une pensée ». Il ne faut pas abuser de la philosophie, ni du rationnel qui a une capacité limité.

3. Comment les sociétés créent-elles des individus, c’est-à-dire des êtres différents et autonomes ?

Se considérer comme étant un « individu » n'est pas une réalité qui s'est retrouvée à chaque époque ni dans chaque culture. L'idée d'être un individu inclut une vision de l'humain comme étant autonome et indépendant. Dans certaines cultures les gens se considèrent au contraire comme étant interdépendants et liés les uns aux autres. Par exemple, durant l'époque féodale en Europe, les gens se considéraient comme étant des « sujets » et non comme étant des individus. Aussi, ils s'exprimaient davantage à la première personne du pluriel (« nous ») qu'à la première personne de singulier (« je »). Plus une société est complexe et développée, plus elle a besoin d’individus différents et spécialisés qui interagissent. La société produit, en quelque sorte, les individus dont elle a besoin, généralement avec le consentement de ces individus. Le consentement est plus ou moins libre, car aller contre les voleurs ou les modes de vie d’une société peut coûter cher à un individu. Les sociétés façonnent notre corps, notre physique et nous amènent à nous conformer, dans nos comportements, à certains modèles. Quand l’individu se conforme à un modèle dont la société à besoin pour fonctionner, cet individu prend de la valeur et est généralement récompensé en conséquence. L’individu devient alors autonome. Ces individus autonomes ne désirent pas être une photocopie de leur voisin. Ils veulent être eux-même. À l’individu essaiera de conserver son identité, donc de se différencier (un peu) des autres.

4. Où réside l’humanité de l’homme : dans son âme ou dans son corps ?

Pour demander où se situe l’humanité de l’homme, il faut essayer de dégager ce qui le distingue de l’animalité. L’humanité se définit en effet, par l’ensemble des caractères propres à l’espèce humaine, par rapport à l’animal. Cela revient à dire qu’il existe des similitudes entre homme et animal, mais qu’il y a aussi des différences fondamentales qui font de l’homme un homme. La finalité classique a toujours vu l’âme, et par là l’intellect, comme ce qui caractérise l’homme, le corps appartenant à la nature. Mais n’est ce pas la spécificité de sa constitution physique qui rend l’homme capable de pensée et d’humanité? Est-il seulement possible de dissocier âme et corps ?

L’âme est tout d’abord un souffle qui anime un corps vivant. Pour les antiques, l’âme est un principe d’organisation du vivant qui apparaît dans tous les corps vivants, aussi bien chez les plantes que chez les animaux inférieurs. Mais il existe une fonction « intellective » de l’âme humaine pour Aristote. C’est cette fonction qui apparaît au sommet de la hiérarchie de l’homme, ouvrant sur la liberté et la moralité.

Pour Descartes, il n’existe pas seulement une simple différence de degrés entre l’homme et l’animal. Il affirme que seul l’homme est capable de pensée, l’âme étant cette substance pensante.

Dans une perspective religieuse, l’âme est un don de Dieu assurant le privilège de l’homme sur les reste de la Création.

Le corps a pendant très longtemps été considéré comme un ennemi à dompter. Ainsi, Platon le critiquait déjà puisqu’il appartenait au sensible et qu’il nous rapprochait de l’anima, en tant que lieu des passions et des besoins.

D’autres comme Nietzsche ont essayé de réhabiliter le corps : « il y a plus dans ton corps que dans le meilleur de ta sagesse. »

La biologie nous a prouvé que l’homme se distinguait de l’animal par des caractéristiques proprement physiques. Ainsi, selon la théorie darwinienne, l’espèce humaine est le résultat d’un devenir naturel dont le point de départ n’est nullement lui-même.

C’est ainsi l’organisation fonctionnelle de l’homme qui est support de l’âme pensante. La pensée requiert le corps puisque « jamais l’âme ne pense sans image. »

De plus, dans la philosophie de l’esprit du XXème siècle, certains philosophes ont dénoncé l’invention de l’âme. Ainsi, l’âme ne serait qu’une invention de l’Église pour s’assurer la soumission des individus. Pour le courant dit « matérialisme », l’humain n’est que du physique. L’âme ne serait en fait que des fonctions physiologiques du cerveau et tout autre principe immatériel n’existe pas.

Pourtant, la séparation de l’âme et du corps a été remise en question surtout au XXème siècle. Il s’agit de penser l’humanité de l’homme de manière plus complexe. L’homme est conçu de manière trinitaire : biologique, comme produit d’une évolution de l’espèce; individuelle, l’homme en tant

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