Projet d'Activité De Jour

l’âge adulte avec ce que cela entraîne de bouleversements.

2 – Opportunité du projet :

Préambule :Chartre des droits et libertés de la personne accueillie (arrêté du 8 septembre 2003)

Article 2 : droit à une prise en charge ou un accompagnement adapté

La personne doit se voir proposer une prise en charge ou un accompagnement individualisé et le plus adapté possible à ses besoins, dans la continuité des interventions.

La question se pose donc de l’accompagnement adapté.

Difficile adolescence…

L’adolescence est la période où l’on entretient les rapports les plus difficiles avec son corps. C’est cette situation, dans laquelle l’adolescent est mis à nu face à ses émotions et aux regards des autres, que la célèbre psychanalyste Françoise Dolto a appelée «le complexe du homard». Mis en danger dans son univers affectif, ses désirs, sa sexualité, il a besoin, pour exister, d’être reconnu par d’autres. Alors l’adolescent se construit sur un modèle fondé sur les critères de la bande, de la mode, des valeurs du groupe. Mais cette tyrannie du « look » et de l’apparence physique est toujours douloureuse, car parvenir à se rapprocher de son idéal est fortement dépersonnalisant, tandis que ne pas y parvenir est une souffrance sans cesse renouvelée. Cette période est dépassée facilement si l’on a bénéficié d’un environnement propice à bien vivre l’image de son corps.

Les adolescents que nous prenons en charge sont fortement « carencés » en estime de soi, il suffit pour s’en apercevoir de passer quelques heures avec eux, de les écouter, de les regarder vivre. Le rapport qu’ils entretiennent avec leur corps, tant au niveau de l’hygiène, de l’habillement, que de la santé, est souvent au cœur de leurs problématiques. De la même façon le lien avec la délinquance, le passage à l’acte ou la violence n’est plus à démontrer.

Pour Lemay, la privation de milieu familial « normal », notamment celle d’une image maternelle satisfaisante, entraîne, des conséquences qui peuvent être fort dommageables pour le développement d’un être humain et retentir, à travers son enfance et son adolescence jusque dans la vie adulte. L’estime de soi joue un rôle important dans de nombreuses dimensions de notre vie. Même si elle n’explique pas tout, elle justifie grand nombre de nos réactions, motivations, décisions ou actions. L’amour reçu au cours des premières années de la vie prend une place importante dans l’édification de l’estime de soi. L’idée plus ou moins avouée que nous nous faisons de nous-même détermine à l’évidence nos manières d’être.

Pour aider les adolescents à s’insérer dans le tissu social, il faut qu’ils aient confiance en leur capacité à le faire, confiance en eux.

Insuffler un sentiment de confiance

La confiance en soi peut être définie comme un sentiment de confiance à propos de soi et quant à sa capacité à faire face aux différentes circonstances de la vie, à réussir dans ses entreprises, à se faire aimer, etc….Cette attitude de base n’apparaît pas soudainement dans le développement. Elle se construit graduellement. Il s’agit donc bien d’un travail autour de la confiance, confiance en soi, mais aussi confiance en l’autre, ou le groupe sert de support pour travailler sur l’individu.

L’estime de soi est essentielle pour avoir confiance en soi…Pour favoriser l’estime de soi chez l’adolescent, il doit bénéficier d’un encadrement qui saura :

➢ Être présent de façon chaleureuse.

➢ Établir des règles peu nombreuses mais claires. .

➢ Faire vivre des conséquences logiques et naturelles suite au manquement à ces règles.

➢ Être un adulte en qui on peut avoir confiance.

➢ Souligner les forces de l’adolescent.

➢ Souligner ses difficultés en ménageant sa fierté et en lui donnant des moyens pour s’améliorer.

➢ Utiliser un langage valorisant.

➢ Favoriser l’expression des émotions.

➢ Permettre une ouverture aux autres.

➢ L’encourager à gérer lui-même ses conflits.

➢ Susciter sa motivation.

➢ L’amener à comprendre que les résultats de ses entreprises sont des suites logiques de stratégies et de moyens employés.

➢ L’amener à accepter les erreurs.

➢ L’aider à planifier et à être persévérant dans la poursuite de ses objectifs.

➢ L’inciter à se corriger lui-même.

3 – propositions d’action

• Créer un nouvel outil en matière de prise en charge d’adolescents en activités de jour : l’acquisition de savoirs de base essentiels à leur bien être mental, social et physique.

• Créer un espace de transversalité entre les différents modules du CAEI , une ressource pour les autres modules lorsqu’il apparaît nécessaire pour un jeune de passer par une phase de restructuration personnelle.

Elaboration du projet

1 – Introduction :

Titre : Oxygène. (Module)

Contexte : Module au sein du CAEi avec des sessions d’1 trimestre. Sur un groupe de 10 adolescents au maximum, 5 places seront réservées aux adolescents les plus en difficultés qui effectueront toute la session, et constitueront le « noyau dur » du groupe. 5 places seront ouvertes pour des adolescents qui auraient besoin d’une aide ponctuelle. C’est ici que s’opère la transversalité du service, ces places étant disponibles en priorité pour les autres modules du CAEi.

Finalité : Etablir et adopter des stratégies qui permettent à l’adolescent de développer une image positive de lui-même dans un apprentissage interactif.

But : Familiarisation avec les principes d’une bonne estime de soi : une image corporelle positive, une alimentation saine, et une activité physique régulière. Accompagnement dans l’adolescence en tant qu’étape de transition vers l’âge adulte.

2 – Objectifs :

La prise en charge se termine quand le jeune est capable :

• de décrire les bienfaits d’une alimentation saine

• de comprendre les facteurs qui influencent les habitudes alimentaires

• d’établir un projet personnel

• de décrire les bienfaits d’une vie active

• de se fixer des objectifs personnels pour faire régulièrement de l’exercice

3 – Ressources et moyens :

a) Les outils

• activités physiques et sportives

Il semble relativement évident qu’il existe chez les jeunes un phénomène d’identification aux sportifs de haut niveau et à leur environnement (culte de la performance, mode vestimentaire…) L’extrême présence de l’image sportive dans les médias renforce aujourd’hui ce processus. De ce fait, l’utilisation des activités sportives et physiques apparaît souvent comme un moyen pertinent pour mobiliser les jeunes en situation de risque psychosocial.

C’est une certaine pratique du sport, dans un contexte spécifique qui permet l’épanouissement, le soin ou l’évolution vers moins de souffrance psychique.

Le sport ne transforme rien directement ou par magie.

Il peut cependant aider à une lente évolution de la personne qui, se voyant peu à peu autrement, conduira sa vie également autrement. Mais ce changement nécessite du temps, des paroles, tout un accompagnement centré non pas sur la technique, mais sur l’individu.

( boxe éducative : Concernant les compétences véhiculées par cette discipline sportive, la maîtrise de soi est essentielle. La boxe éducative ne permettant pas de frapper ; le sportif est obligé de canaliser son énergie s’il veut gagner, ou, plus simplement, s’il souhaite revenir. C’est là l’une des conditions sine qua non s’il veut « monter sur le ring ». Cette canalisation s’opère donc par l’apprentissage de la maîtrise. Puis peu à peu le jeune se rend compte qu’il faut observer l’adversaire avant d’attaquer réellement et apprendre à se contenir ; il doit conserver ses forces. Ce contrôle est inévitablement lié à une certaine maîtrise des affects puisqu’il s’agit de ne pas exploser dès le début du combat. La boxe éducative leur apprend finalement à décaler leur agressivité, qui de ce fait diminue ; cette maîtrise

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