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Explication De Texte - Puissances Et Limites De La Raison

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e soit l’approche retenue », on suppose qu’il entend quel que soit le but de l’auteur/lecteur (désir de laisser une trace ? d’enseigner ? / simple lecture ? désir d’apprendre ? de découvrir ? de se cultiver ?). Une langue ordinaire correspondrait ici à une écriture, un langage qui se veut accessible pour tous. ( ?)

Luc Brisson poursuit sa thèse en expliquant que le langage ordinaire utilisé demeure complexe de par sa composition. Il parle de « deux faces du signe linguistique » ; signifiant et signifié. La linguistique, c’est l’étude du langage. La face des « signifiants » correspondrait au mots dans leur entité, c’est-à-dire leurs sons (leurs images acoustiques) , leurs formes, leurs étymologies. A contrario, la face des « signifiés » serait plutôt les représentations mentales que l’on se fait à la lecture d’un mot, les sens ou significations ambigües. Par exemple, le mot français arbre est un signe linguistique associant la forme sonore /aʁbʁ/ au concept d'arbre en tant que arbre s'oppose, négativement, à l'intérieur de la langue, aux autres signes. Dans le texte, L. Brisson parle « d’ambigüité sémantique » (cf L.7), c'est-à-dire de double ou multiple sens que peut prendre un mot/une phrase. Prenons pour exemple la phrase « Claire a mangé un avocat ». Admettons que nous ayons une imagination débordante, nous pouvons comprendre deux choses différentes : soit Claire a mangé un de ses cinq fruits par jour : un avocat, ou alors Claire est cannibale, et a mangé un justicier (aussi nommé « avocat »). La face « signifiés » comprend aussi les connotations. Une connotation est un sens particulier d’un mot, d’un énoncé, qui vient s’ajouter au sens ordinaire (renvoie à un contexte philosophique, culturel, historique ; par extension image, représentation, jugement de valeur qu’évoque un mot (interprétation spontanée associée à un signe et dépendant des références du spectateur). A titre d’argument, mais aussi d’illustrations voici quelques mots qui ont des connotations qui peuvent faire changer la façon dont on perçoit le message, suivant un contexte particulier.

Le blanc est associé à la mort pour un lecteur de culture africaine tandis que c’est le noir pour les lecteurs francophones d’Europe. Le mot « enfance » évoque le jeu, l’insouciance, l’absence de responsabilités.

Donc la langue ordinaire, de par sa complexité liée essentiellement à la face « signifiée », empêche une compréhension parfaite du message écrit. Peut-on donc être certain de ce que l’on sait ? Comment être sur de ne pas avoir mal compris quelque chose ? On peut aussi se demander pourquoi les philosophes continuent-ils d’utiliser ce langage s’ils sont conscients de leurs imperfections ?

La deuxième partie défend la volonté des philosophes, qui tentent malgré tout d’être « rigoureux » dans leur écriture. Leur « effort de rigueur » (l.5) se traduit par une tentative de clarté dans leurs explications. Ils réduisent les connotations qui peuvent amener à confusion et définissent les termes jugés « importants » . Une définition permet de saisir le sens d’un mot grâce à une explication plus simple et accessible de ce dernier. L.7-8, il est dit que l’ambigüité sémantique « sape » les fondements de l’édifice que construisent les philosophes.

Par « édifice » on entend « l’entreprise du discours que tient l’auteur en question ». Les fondements de cet « édifice » correspondent (je crois ?) aux bases de la raison, aux outils qui permettent la réflexion, à savoir la raison, la logique, le doute… ( ???)

Ainsi, on a ici d’abord un paradoxe : les philosophes veulent se montrer rigoureux et se faire comprendre, mais écrivent d’une façon qui les empêchent d’être compris ; mais aussi et surtout un raisonnement déductif : à cause de la complexité du langage, on en déduit qu’il est difficile d’être certain de comprendre parfaitement ce que l’on lit.

Autrement dit, ce passage met en évidence les limites du langage, et amène à se poser la question suivante : Qu’empêche-t-il d’atteindre irrémédiablement ?

Le dernier temps de ce texte, L.8 à la fin, présente une réponse à la question posée au-dessus. Le langage ordinaire dans un texte philosophique empêche la certitude universelle. La certitude, c’est le sentiment d’être sur, de détenir la vérité, d’évidence. « Universelle » ici, signifie que cette certitude est valable pour tout homme doué de raison.

L’enjeu du texte est présenté à la fin : La certitude universelle pourrait seule garantir la liberté d’un être rationnel. Pourquoi atteindre la certitude est-elle le seul garant de la liberté rationnelle ? On peut supposer qu’on peut distinguer deux degrés de la liberté: au niveau le plus bas, elle est le pouvoir de dire oui ou non, de choisir. Mais devant une idée claire et distincte, celle de Dieu par exemple, l'expérience de la liberté change de signification; elle devient une irrésistible adhésion à l'évidence. La véritable liberté est rationnelle: elle est liée à la raison, à l'évidence claire et distincte. (cf Kant).

On est donc confronté au problème philosophique suivant : Le langage est-il un obstacle à la compréhension du réel ? On entend ici par « obstacle

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