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La France dans la crise des années 30

Dissertation : La France dans la crise des années 30. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  29 Septembre 2017  •  Dissertation  •  2 351 Mots (10 Pages)  •  1 173 Vues

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Dissertation : La France dans la crise des années 30

Les années 1930 marquent un véritable tournant en France. Sortie de la Grande Guerre en 1918, la France tente de se reconstruire dans la décennie 1920, malgré le traumatisme économique, industriel, social et culturel qu’a constitué le conflit.

Toutefois, le jeudi « noir » du 24 octobre 1929, la bourse de Wall Street s’effondre, entrainant une crise économique mondiale. En Europe, le fascisme s’est installé en Italie depuis 1922 tandis que le parti d’Hitler monte en Allemagne.

C’est dans ce contexte mondial, doublé d’une crise intérieure, que la France aborde la décennie 1930.

Comment les crises des années 30 ont-elles conduit à l’affaiblissement puis à la disparation de la IIIème République ?

Pour répondre à cette question, nous étudierons tout d’abord les effets de la crise économique en France, puis les diverses crises politiques qui ont ébranlé le régime et enfin le contexte diplomatique qui mènera à la guerre en 1939.

  1. Les effets de la crise économique en France

Si la crise frappe de plein fouet les Etats-Unis dès 1929, ses effets ne se font ressentir en France qu’à partir de l’année 1931. En effet, l’économie française est majoritairement fondée sur la petite entreprise et sur la faiblesse des investissements étrangers, ce qui lui a permis de rester un temps à l’abri du désastre économique touchant les Etats Unis, la Grande Bretagne ou encore l’Allemagne. Néanmoins, à partir de 1931 la France va connaitre une situation difficile, un temps éclaircie par les mesures du Front Populaire.

  1. La crise frappe l’économie française

  • France = agriculture routinière, protégée, peu productive et peu exportative.
  • France = retard dans l’industrialisation. En 1930, Tardieu qui en est conscient lance une politique de grands travaux et un programme social.
  • 1931 = la crise se fait ressentir en France.
  • Chômage = 300 000 en 1933, 500 000 en 1935 !
  • Prix agricoles chutent
  • 1936 = grèves ouvrières.
  • Gouvernement tente une élévation des barrières douanières (protectionnisme), une protection des petits commerces, une politique déflationniste pour lutter contre le déficit budgétaire.

  1. Les réformes du Front Populaire (1936-38)
  • Front Populaire = coalition de la gauche (SFIO, radicaux et communistes).
  • 8 juin 1936 = accords de Matignon avec la CGT et la CGPF = augmentation des salaires, contrats de travail collectifs, élections de délégués ouvriers dans les entreprises, grèves non sanctionnées et liberté syndicale.
  • Vote de lois = la semaine de 40h, 2 semaines de congés payés (qui permettent aux ouvriers de souffler, partir en vacances à la campagne ou à la mer, apporte une bouffée d’oxygène à l’étouffement de la condition prolétarienne), la nationalisation de la fabrication des armes de guerre, la réforme du statut de la Banque de France, la création de l’Office du Blé (fixe les cours du blé, monopolise les échanges avec l’extérieur), la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans.

Révolutionne la condition salariée.

  • Léon Blum, président du Conseil, désire relancer l’économie en crise par l’augmentation du pouvoir d’achat donc de la demande intérieure. Mais le problème vient de l’excès des prix français par rapport aux prix étrangers ! Donc il décide de revoir à la baisse la valeur or du franc. Ainsi l’industrie repart et le chômage baisse.
  • 1937 = année de « pause » dans les réformes. Blum est remplacé par le radical Chautemps, des grèves éclatent après une nouvelle dévaluation du franc.
  • 1938 = fin du front populaire.

Ainsi, bien que touchée plus tardivement que les autres puissances, la France subit la crise de manière forte et brutale. L’économie, qui accusait déjà un certain retard, se trouve encore plus affaiblie, tandis que l’agriculture est en grande difficulté. L’arrivée au pouvoir du Front Populaire va révolutionner la condition ouvrière avec ses réformes sociales et améliorer le sort de l’économie. Néanmoins la fin de l’expérience Front Populaire en 1938 et la 2nde guerre mondiale déclenchée en 1939 mettent un terme à la reprise économique française.

  1. La France fait face à une crise politique interne

Les années 30 sont marquées par l’instabilité gouvernementale et diverses crises qui ternissent l’image de la République, comme celle du 6 février 1934 qui a échoué de peu à la mort du régime. Ces crises qui ont affaibli la IIIème République permettront notamment l’avènement du régime de Vichy.

  1. La crise du 6 février 1934

Elle est véritablement l’exemple du régime affaibli, fragilisé de toutes parts, sur le point de se craqueler. Bien qu’elle ai échoué, elle démontre les échecs de la IIIème République et sera décisive pour les évènements politiques qui la suivront.

  • 1933 = affaire d’escroquerie de Stavisky. Il a émis des faux bons du Crédit Municipal de Bayonne avec la complicité d’un député local, Garat, arrêté en février 1934. L’entreprise de Stavisky a pu se prolonger grâce aux retards dans les enquêtes et les jugements, dus à des protections de personnalités au pouvoir.
  • 9 janvier 1934 = Stavisky retrouvé mort dans son chalet à Chamonix, juste avant que la police ne vienne pour l’arrêter. Tout de suite la presse s’empare de l’affaire : son suicide ne serait-il pas un suicide « contraint » afin de ne pas dévoiler les détails de l’affaire ?
  • L’affaire est donc exploitée par la presse mais aussi par la droite, notamment l’extrême droite opposée au régime, ainsi que par les organisations d’anciens combattants.
  • Janvier 1934 = appels de l’Action Française à militer contre le régime (« à bas les voleurs »).
  • Tout au long de janvier il y a des manifestations contre le gouvernement à Paris (grands boulevards, Champs Elysées, place de la Concorde, boulevard Saint Germain, Palais Bourbon). Militants = Action Française, Camelots du Roi, Jeunesses Patriotes, Solidarité Française, les Croix de feu.
  • Préfet de police = Jean Chiappe. Lorsque Daladier devient président du Conseil il le révoque = protestations de la droite.
  • Mène au 6 février 1934 = manifestation d’une ampleur extraordinaire = ligues d’extrême droite, Union Nationale des Combattants, conseillers municipaux de Paris, ARAC (association républicaine des anciens combattants) = jets de pavés, autobus renversés, kiosques à journaux incendiés, grilles d’arbres arrachées et jetées, coups de feu. La garde républicaine charge à cheval pour disperser les militants mais ils attaquent les chevaux avec des bâtons prolongés de rasoir. Le préfet de Police a mis en place un barrage pont de la Concorde pour empêcher la foule d’atteindre le Palais-Bourbon. Sur le point d’être rompu, le barrage ouvre le feu = une quinzaine de morts, et une centaine de blessés dans les deux camps.

Cette crise du 6 février a été une menace pour la république. Certes elle a échoué, mais l’extrême droite dite « fasciste » n’a jamais été aussi forte.

Toutefois cet évènement permet le rapprochement des différents partis de la gauche en un front « anti fasciste », qui donnera naissance au Front Populaire.

  1. L’instabilité gouvernementale

Tout au long de la décennie, la France connait une instabilité politique. Les gouvernements sont renversés, les majorités alternent entre droite et gauche, les hommes politiques se succèdent sans jamais instaurer vraiment de plus grande stabilité.

  • Partis politiques = peu nombreux en France au début des années 30.

Du côté de la droite on trouve l’UDR, la Fédération Républicaine, Alliance Démocratique … ce sont plus des groupes parlementaires prolongés par des réseaux inégaux de comités électoraux que de véritables partis.

Les élus de droite sont en général des notables, bien implantés dans leur circonscription, qui sont capables de se diviser entre eux sur diverses questions.

A gauche, le parti radical n’est pas homogène et pas très discipliné. La SFIO est contrainte par sa doctrine officielle qui est marxiste et par la vigilance du parti communiste.

« à droite, partis de notables, à gauche partis de militants »  la gauche a un esprit plus militant que la droite.

La gauche humaniste et républicaine s’oppose à une droite conservatrice, catholique et patriote tout au long de la décennie.

  • 1930-32 = Tardieu et Laval plusieurs fois présidents du Conseil, entrecoupés par des personnalités comme Chautemps, Steeg, Reynaud …
  • 1931 = président de la république Doumer assassiné. Remplacé par Albert Lebrun.

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  • Dès 1932 = Herriot, Daladier, Dalimier, Sarraut, Chautemps, Doumergue … Jusqu’à l’élection du Front Populaire en 1936 avec Léon Blum président du Conseil.
  • Après la crise du 6 février 1934, socialistes et communistes vont mener des grèves communes. Les communistes sont contre les fascistes et le régime parlementaire en général, tandis que la SFIO la république libérale et parlementaire constitue la valeur politique suprême, il faut donc s’allier en un front « antifasciste ».

27 juillet 1934 = pacte d’unité d’action socialiste-communiste

Printemps 1935 = rapprochement communistes-radicaux

14 juillet 1935 = affirmation solennelle du pacte de rassemblement = naissance Front Populaire.

1936 = réunification de la CGT. Le Front Populaire a pour slogan « le pain, la paix, la liberté ».

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