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Fiche De Lecture L'Économie Des Toambapiks

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profits, la solution devait passer par l’investissement. Ce secteur sera consacré à la production de bien d’équipement. Cinq fabriques d’outils seront mises en place, ce qui a aussi l’avantage d’améliorer le rendement des jardins. Mais pour cela il fallait que la banque centrale accepte de faire l’avance aux propriétaires des moyens de paiement qui leur seraient nécessaires pour effectuer leur dépense d’investissement. Le stock de capital productif augmente du montant des investissements réalisés.

L’insertion de l’investissement a permit une amélioration progressive de la productivité des jardins, de la productivité des travailleurs, ce qui se traduit par une augmentation de la consommation car le prix des denrées et des équipements a baissé. Tout cela a permit aux propriétaires d’acheter de plus en plus d’outils et de machines avec un effort de dépense maintenu, pour autant qu’ils effectuent les dépenses d’investissement.

Cependant c’est au tour des femmes des propriétaires de se plaindre de cette situation car la politique de diversification des denrées s’est traduite par une disparition pure et simple du revenu de leur ménage. En effet, tout le travail d’approvisionnement en biens de consommation s’est reporté sur elles. Pour résoudre ce problème, l’économiste proposa que la banque centrale prête aux propriétaires l’argent dont ils ont besoin pour se verser des dividendes à eux-mêmes, la banque leur fera l’avance d’un pouvoir d’achat qui leur permet de se procurer les denrées agricoles dont ils ont besoin. Et ces dépenses supplémentaires feront monter les prix jusqu’à absorber toute cette somme en recette nouvelle.

Cependant la production cessa d’augmenter de façon ininterrompue et les progrès de productivité du travail semblèrent se tasser durablement, mettant fin à l’augmentation des revenus et du niveau de vie de la phase précédente. La baisse des gains de productivité et le freinage de l’investissement allaient de pair, les profits baissèrent dans l’ensemble de l’économie. Mais, comme une partie des profits provenaient également des dépenses de consommation des propriétaires, l’effet fut quelque peu amorti. Cela entraina une diminution de l’emploi et l’augmentation concomitante de l’inflation. Le but des réformes structurelles étaient de démanteler le plus rapidement possible les institutions afin de ramener le marché du travail au plus près des conditions de la concurrence parfaite. Mais ces réformes ont eut pour effet le ralentissement de l’économie en récession. Lorsque les propriétaires atteignirent l’âge de la retraite, ils cessèrent leur activité d’entrepreneur et placèrent un membre de la famille à la tête de leurs jardins, où leur rôle était de verser un revenu confortable aux propriétaires. L’argent qui n’était plus utilisé pour financer des projets d’investissement était reversé aux propriétaires, cela gonfla une nouvelle demande de consommation. C’est ainsi que l’économie a changé de régime, les profits n’ont plus le même sens qu’auparavant. Les travailleurs travaillent pour la consommation des propriétaires, les salaires réels n’augmentent plus. Alors la banque centrale a autorisé le crédit aux ménages salariés qui ne sont gagés sur aucun revenu.

L’auteur fait la comparaison à la fin de son livre à la crise actuelle qui a commencé aux Etats-Unis. Pour faire face à ce problème il propose de resocialiser les entreprises.

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Ce livre est une réussite dans le sens où il donne une vision claire du passage qu’ont connut nos économies occidentales. Il donne une vision claire des principaux mécanismes qui régissent le fonctionnement macroéconomique des sociétés. Dans sa facilité de lecture, ce livre est destiné à un large public.

Par contre on peut regretter le fait que le chapitre final sur la dérive financière de l'économie des Toambapiks n'ait pas été un peu plus développé. Lorsque la catégorie des anciens propriétaires s’octroie une part de plus en plus importante de dividendes. L’auteur aurait pu appuyer tout autant sur les conséquences (le profit sans l'accumulation) du blocage du processus de concurrence pour réguler le niveau des dividendes. La transformation quasi-instantanée des rentiers en investisseurs aurait pu être plus développé.

Cette fin de livre fait donc référence à la crise du capitalisme à dominante financière officiellement démarrée en 2008. Cette crise à dominante financière fut d’une ampleur sans précédent notamment du point de vue du surendettement. Si la source de cette crise est généralement attribuée aux comportements des acteurs financiers, ses racines sont, selon certains économistes, de nature économique et sociale.

En effet, cette crise étant plus particulièrement connue comme la conséquence de l’accord trop systématique de crédits à des ménages peu solvables, comme en fait allusion Laurent CORDONNIER dans son livre lorsque la banque centrale prête de l’argent aux salariés. Mais la crise actuelle est en fait une crise alimentée par la répartition inégale des revenus dans la société américaine, selon l’économiste Liêm Hoang Ngoc.

Si la crise financière est principalement apparue aux Etats-Unis avec la progression des subprimes, l’histoire commence bien avant, notamment à partir de la récession traversée par les USA en 2001. Comme c’est le cas dans l’économie des Toambapiks, avant de connaître la crise, ils ont connu une récession, car les propriétaires n’investissaient plus suffisamment. Au début des années 2000, les Etats-Unis ont connu une crise liée au développement des NTIC. C’est alors que le gouvernement américain a choisi de mettre en place une politique expansive. C’est avec ces politiques de taux d’intérêts faibles que le contexte était propice au crédit, il y a eut donc un déplacement de l’endettement des entreprises aux ménages. Pourtant selon M. AGLIETTA un risque de crise peut-être anticipé lorsque d’une part les taux d’intérêts sont bas, et d’autres part que le volume de crédit croit plus vite que le revenu réel, mais moins vite que la valeur effective des actifs que ce crédit permet d’acquérir.

On peut ajouter les propos de Liêm Hoang Ngoc et F. LORDON, ils pensent que l’origine de la crise financière est bien plus profonde. Dans une économie propice au crédit, l’économie américaine a profité de l’écart de revenu entre les classes populaires privées d’un pouvoir d’achat de plus en plus grand, et les plus riches. En effet, les classes les plus démunies ont un désir d’achat propice au surendettement suite à un niveau de vie standard que les plus pauvres souhaitent atteindre pour se situer dans la norme des citoyens américains. Ils montrent encore que sur l’ensemble de la population salariée, le revenu salarial moyen stagne en termes réels, depuis le début des années 1980, et qu’il baisse depuis 2002. D’autre part, la situation des classes moyennes et populaires s’est dégradée, notamment en raison de la hauteur des prix des matières premières alimentaires et énergétiques. Cette stagnation salariale n’est pas logique dans un contexte de domination actionnariale. Cette question du partage entre salaire et profit reflète bien la « tyrannie » des actionnaires.

Si les avis peuvent diverger à propos des causes premières de cette crise, celle-ci s’est répandue à l’échelle internationale par le biais de la titrisation, et ce principalement en Europe. Cela a donné une dimension internationale à la crise.

Dans un second temps, il faut se demander comment sortir de la crise ? Dans son livre Laurent CORDONNIER n’y a pas réellement répondu, si ce n’est en disant qu’il faut sociabiliser l’entreprise, mais on ne comprend pas véritablement les effets. C’est pourquoi j’ai voulu me pencher sur la question, en cherchant à savoir quels sont les moyens disponibles pour sortir de la crise.

Je vais tout d’abord m’intéresser aux mesures instaurées. Comme après chaque crise liée aux cycles financiers, les banques centrales ont joué leur rôle de « prêteur en dernier ressort », autrement dit, elles ont réinjecté des liquidités dans les banques

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