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Idéologies et révolution industrielle

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Par   •  29 Avril 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 914 Mots (12 Pages)  •  419 Vues

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III. Idéologies et révolution industrielle

A. Le libéralisme :

Les théories libérales : Smith, Ricardo

 « Tout homme, tant qu’il n’enfreint pas les lois de la justice, demeure pleinement libre de suivre la route que lui montre son intérêt, et de porter où il lui plaît son industrie et son capital, concurremment avec ceux de toute autre classe d’hommes […]

Dans le système de la liberté naturelle, le souverain n’a que trois devoirs à remplir [ …]  Le premier, c’est le devoir de défendre la société contre tout acte de violence ou d’invasion de la part d’autres sociétés indépendantes. Le second, c’est le devoir de protéger, autant qu’il est possible, chaque membre de la société contre l’injustice ou l’oppression de tout autre membre, ou bien le devoir d’établir une administration exacte de la justice. Et le troisième, c’est le devoir d’ériger et d’entretenir certains ouvrages publics et certaines institutions que l’intérêt privé d’un particulier, ou de quelques particuliers, ne pourrait jamais les porter à ériger ou à entretenir, parce qui jamais le profit n’en rembourserait la dépense à un particulier ou à quelques particuliers, quoiqu’à l’égard d’une grande société, ce profit fasse beaucoup plus que rembourser les dépenses ».

        Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776. 

(Economiste britannique publie en 1776 un ouvrage dans lequel il défend la liberté économique.)

Questions: 1. Quels sont les droits et obligations des individus? 2. Quelles sont les trois fonctions régaliennes? 3. Expliquez la 3e fonction: quel intérêt représente l’Etat ?

Sous le régime d’un commerce parfaitement libre, chaque pays consacre naturellement son capital et son travail aux emplois qui sont les plus avantageux pour chacun. Cette recherche du bénéfice individuel se lie admirablement avec le bien universel de l’ensemble. En stimulant l’industrie, en récompensant l’ingéniosité et en employant de la manière la plus efficace les pouvoirs spéciaux donnés par la nature, elle distribue le travail de la manière la plus efficace et la plus économique ; pendant qu’en accroissant la masse générale des productions, elle répand un bien-être général et lie ensemble, par un lien commun d’intérêt et de relations réciproques, la société universelle des nations à travers le monde civilisé.

                         Ricardo, Principes de l’économie politique et de l’impôt, (1817-1821.)

Questions: Comment définit-il le libéralisme et quels sont ses avantages selon lui?

Le libéralisme :

-  Les ancêtres du libéralisme :

• Aux XVIIe et XVIIIe s. se développe le courant mercantiliste. Ses partisans pensent que la puissance d’un Etat dépend de sa richesse économique définie  par la quantité de métal précieux accumulée grâce à ses excédents commerciaux. L’Etat intervient alors de façon autoritaire pour limiter les importations, stimuler la production nationale et les exportations.

• Au XVIIIe s. les physiocrates pensent que «  la terre est l’unique source de richesse et c’est l’agriculture qui les multiplie ».

Selon eux, ce système obéit à un ordre immuable, voulu par Dieu, que l’homme peut comprendre mais sur lequel il ne peut agir.

D’où la formule célèbre qui résume leur théorie : « Laisser faire, laisser passer ».

- Le père fondateur du libéralisme : Adam Smith

Pour Smith, la source de toutes les richesses n’est ni le métal précieux ni la terre mais le travail humain. La richesse des nations croît au fur et à mesure que se développe la division du travail et les échanges.

Il introduit une rupture par rapports aux penseurs précédents : ce n’est pas la volonté de Dieu qui est à l’origine de la vie économique mais les hommes guidés par leurs intérêts personnels. 

Ils confrontent leurs intérêts privés sur le marché économique. Il en résulte de grands équilibres économiques conformes à l’intérêt général si l’Etat n’intervient pas de façon abusive pour perturber le marché.

→ Smith fonde une science nouvelle : l’économie ne répond plus à un ordre divin mais résulte de l’activité humaine.

→ Il met en place les grdes catégories éco qui vont permettre d’analyser le fonctionnement de la société industrielle (le travail, le capital, le marché, les prix, les salaires...)

→ Il se rattache au courant individualiste car il accorde une place centrale à l’individu. En ce sens, il s’inscrit dans la philosophie des Lumières.

- Malthus et Ricardo : continuateurs de l’œuvre de Smith :

Tous les deux sont néanmoins bcp + pessimistes que Smith : ils ne pensent pas qu’il existe une harmonie simple et immédiate entre les intérêts individuels et l’intérêt collectif.

→ Pour Malthus : il peut y avoir déséquilibre entre les rythmes lents de la croissance de la prod° et ceux, rapides, de la pop°.

→ Pour Ricardo : les acteurs économiques peuvent avoir des intérêts contradictoires et entrer en conflit avec l’intérêt général.

 De +, le fonctionnement économique peut atteindre ses limites et stagner : il appelle cela l’Etat stationnaire.

Cl : Les théories de Smith,  Malthus et Ricardo sont connues au XIXe siècle et inspirent les gouvernements, notamment le Second Empire. Sûr des bienfaits de la concurrence, ce dernier met en place une politique de libre-échange avec  l’Angleterre qui le fit en premier. (=  l’Etat renonce à percevoir des droits de douane à ses frontières sur produits  importés.)

Mais le patronat français s’en méfie car il est attaché au protectionnisme (= droits de douane élevés aux frontières pour limiter les importations et ainsi protéger les entreprises nationales de la concurrence des entreprises étrangères), craignant la concurrence anglaise.

B. Les contestations du capitalisme libéral : socialisme, communisme, anarchisme.

Deux penseurs politiques anarchistes :

*  Pierre-Joseph Proudhon (1809-1864) s’oppose au capitalisme qui, selon lui, exploite le travailleur et l’exclut de la propriété privée. Il considère l’autorité de l’Etat comme incompatible avec la liberté individuelle. Dans le système social qu’il préconise, les travailleurs librement associés organisent la production, les institutions politiques sont fédéralistes et très décentralisées. Toutefois, pour lui, ces transformation radicales ne s’obtiendront que par la mise en oeuvre progressive de réformes.

*  Michel Bakounine oriente la théorie anarchiste dans un sens révolutionnaire : une révolution violente doit abattre le capitalisme.

Le fondateur du communisme :

*  Karl Marx (1818-1883) cherche à dégager les lois qui régissent l’évolution des sociétés et le fonctionnement du système capitaliste. Il en déduit la nécessité et la stratégie de la révolution prolétarienne.

En 1864, à Londres se constitue l’Association Internationale des Travailleurs. Elle se donne pour but d’établir un lien de solidarité entre les ouvriers de tous les pays. Marxistes et anarchistes s’y livrent une âpre lutte. Les Marxistes l’emportent et conquièrent les leviers de commande de l’A.I.T. Cependant, dans la classe ouvrière européenne, l’influence des deux forces révolutionnaires concurrentes reste à peu près égale jusque dans les années 1890.

Consigne : lire les textes d’étude et leurs questions. Faire le repérage couleur puis rédiger les réponses.  

Textes d’étude :

  1. Le mutualisme de Proudhon

« Nous voulons que les mines, les canaux, les chemins de fer, soient remis à des associations ouvrières, travaillant sous leur propre responsabilité. Nous voulons que ces associations soient cette vaste fédération de compagnies réunies dans le commun lien de la république démocratique et sociale…

Il y a mutualité, en effet quand, dans une industrie, tous les travailleurs, au lieu de travailler pour un entrepreneur qui les paie et garde leurs produits, travaillent les uns pour les autres, et concourent ainsi à un produit commun dont ils partagent le bénéfice…L’ouvrier sera copropriétaire de l’engin industriel… »  

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