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La paysannerie au XVIIIe

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Par   •  17 Janvier 2019  •  Dissertation  •  5 060 Mots (21 Pages)  •  553 Vues

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Amorce :

 Il est difficile de définir le terme paysan car on a des difficultés à le définir. La dénomination d’une culture paysanne implique une identité sociale pouvant reposer sur une façon de vivre ou une profession (Hubscher, 1997) que l'on a beaucoup de peine à définir de façon suffisamment précise. Le paysan, c’est celui qui vit à la campagne, en milieu rural. Sa condition est aussi caractérisée par une activité : le travail de la terre. Dans la société trifonctionnelle, le paysan fait partie de l’ordre des laboratores. À la fin de l’Ancien Régime, le monde clos de la paysannerie représente plus de 80 % de la population française. Dans la réalité en effet, la population paysanne peine à se retrouver dans une identité unique. Et une plus grande difficulté quand on compare le contenu de cette définition pour les historiens anglais et français, alors les choses se compliquent vraiment. Les uns et les autres font porter l’attention sur des éléments différents de la définition :

L’opposition peut se résumer de la manière suivante : alors que les historiens français se contentent au départ d’une définition très générale – globalement, sont paysans ceux qui travaillent la terre, qu’il s’agisse d’une activité complète ou partielle –, les historiens anglais partent de définitions beaucoup plus élaborées et aussi plus restrictives. Certes, il n’est plus question maintenant, pour eux, de limiter l’agriculture à une activité de subsistance et d’exclure ceux qui pratiquent le commerce, plus question non plus de bannir de la catégorie tous ceux qui ne possèdent pas de terre.

De plus si nous prenons la définition implicite du paysan qui découle de l’historiographie rurale française tient à la fois aux sources qui ont été mises en œuvre et au contexte idéologique dans lequel elles ont été travaillées. S’est développée dans le sillage de l’École des Annales et ceci a évidemment des conséquences sur la vision du paysan qui en résulte. Quatre faits sont essentiels :

Le choix du rural plus que de l’agricole et l’absence de travail théorique sur le concept d’agriculteur ;

La priorité donnée au concret et aux conditions matérielles (l’agriculteur se définit par son activité) ;

Le travail dans le cadre régional ou micro-régional, d’où l’insistance sur la diversité géographique ;

Le choix du long terme afin d’analyser des évolutions qui se traduisent par le progrès ou le déclin des différents groupes qui constituent le monde rural.

De plus,  au 18è siècle le paysan va jouer un rôle dans la société, mais aussis dans la RF qui  est un des points centraux de l’histoire du grand bouleversement politique et social du XVIIIè finissant. Par son contenu historique, la Rf  fut une révolution bourgeoise, résultant du mode de production capitaliste, des mutations profondes que celui-ci entraine dans la structure de la société française et dans la conscience sociale des diverses couches. Ce mouvement se déployé dès le début comme un mouvement démocratique des plus larges masses populaires et le rôle de la paysannerie français dans son déroulement est l’un des traits marquants de cette Révolution.

PB

Plan :

Réflexion autour de L’identité paysanne

I)A) Composition : le poids démographique + multiplicité de statuts + mentalité

Globalement le XVIIIème siècle suit le XVIIème siècle qui a connu une croissance démographique plus ou moins forte en fonction des crises qui eurent lieu lors de la fin du XVIIème et durant tout le XVIIIème. En 1700 la population française est d’environ 21,4 millions et en 1801, ce chiffre est de 29,4 millions ce qui constitue une augmentation non négligeable durant tout le long du XVIIIème, environ 800 000 personnes en plus chaque décennie en fonction des crises qui peuvent être plus ou moins un frein et que nous verrons ensuite. Si ce poids démographique général des français augmente, la présence des paysans dans cet effectif voit lui une hausse : en 1750 il y a 20 millions de ruraux et en 1806 il y en a 24,5 millions. Ceci se voit encore mieux dans des communautés villageoises dont la population est quasiment venue à doubler en un siècle mais certaines communautés préfèrent éviter un accroissement démographique trop important car ce dernier aurait pu remettre en question les fondements sur lesquels reposaient les communautés avec, en autres, éviter de défricher de nouvelles terres.

Cette proportion de ruraux en France n’est pas répartie de manière égale en France et certaines zones avec en moyenne de 20 à 50 hab/km² qui sont les plateaux limousins et aquitains, de 50 à 70/80 pour la vallée de la Garonne, du Tarn et du Lot et même + de 100 hab/km² sur l’Île de Ré. Au cours du XVIIIème, la pression des hommes a été de + en + forte dans les campagnes car bien que le nombre d’urbains est + augmenté que le nombre de ruraux, ce sont les ruraux qui doivent supporter les urbains en terme productif. En Angleterre, bien que la population générale augmente beaucoup au cours du XVIIIème ce qui lui permet d’avoir l’accroissement le + rapide en Europe en base 100 (1701 = 5,1 millions 100 et 1801 = 8,7 170), le poids de la population agricole évolue très lentement car bien que la population rurale augmente, rurale ne veut pas dire agricole et durant ce XVIIIème elle stagne autour de 3 millions.

Il est possible de diviser en 5 catégories cette population agricole: les fermiers et gros laboureurs qui représentent 5%, ce sont des gros exploitants qui disposent d’entre 30 et 40 ha qui pratiquent un fermage et emploi de la main d’œuvre salariée. Ensuite viennent les ruraux indépendants çàd laboureurs et les grands vignerons, 20% des ruraux, exploitants entre 10 à 30 ha et dont la MDO est principalement familiale. Une autre catégorie des indépendants, environ 25 % des ruraux, existe avec ceux qui sont précaires, les vignerons et ménagers exploitant – de 10 ha, ce sont les derniers paysans qlf d’indépendants. Il y a ceux qlf d’indé partiels, les haricotiers qui exploitent au max 2 à 3 ha et qui échange leur production avec les fermiers ; puis les dépendants qui constituent la + grosse partie des ruraux, entre 30 et 50 % en fonction de l’endroit qui exploitent des micro-exploitation ou des jardins de – de 2 ha, ce sont les manouvriers, les bergers qui sont salariés agricoles qualifiés et qui vivent de leur travail. Une dernière catégorie existe, c’est celle dite des démunis, rpz 10 à 20% qui sont les travailleurs journaliers et qui pratiquent toutes sortes de travaux agricoles et ne sont pas qualifiés dans un domaine particulier.

A noter que ces statuts ne sont pas représentatifs de tous les paysans français car il y a des spécificités locales en fonction du lieu étudié

B) Sous la dépendance d’un terroir

Le travail paysan a toujours été sous la dépendance des possibilités naturelles du terroirs qui peuvent être pédagogiques, climatiques, de situations, d’environnements. Il s’agit de comprendre le dialogue de la terre et de l’héritage humain. En effet, les conditions géographiques sont fondamentales et on a aussi l’intervention humaine qui joue un rôle au niveau des « pays » et entraine la diversité « naturelle », et une diversité plus grande encore de l’organisation des groupements et de leur adaptation à leurs terroirs.

Il est clair qu’il existe des systèmes agraires cad des types d’aménagements spatiaux et temporels (des cultures sur un même champ, présence permanente ou de durée variable, d’une ou plusieurs espèces de bétail sur une partie ou une totalité du finage), dans leur rapport avec des techniques et des liens sociaux. On verra qu’il existe 5 systèmes agraires (même si souvent on parle de 3 systèmes agraires) :

Champs ouverts aux pratiques communautaires ou « openfield »

Pays montagnards associant un système sans jachère de culture, superficie réduite, de vastes pacages communs

Pays d’enclos : système sans assolement céréaliers avec jachère mais avec des clôtures (bocages)

Terroirs viticoles

Pays Méditerranéens (assolement biennale de l’arboriculture et utilisation du saltus)*

Les systèmes agraires sont les résultats d’une série d’une adaptation à différents milieux. Ils sont des modalités d’organisation de l’espace qui constituent les structures agraires « par la combinaison de l’habitat, de la morphologie agraire, et du système de culture et d’élevage ».

France et GB , difficulté car ne peut pas s’en tenir à des grands ensembles, voire à des vastes régions. On n’a aucune unité régionale. On parle de « pays »  pour ses différents endroits, cette notion marie les conditions naturelles et l’évolution historique

En France,

 On a 1) - les massifs montagneux et leurs contreforts (Ardennes, Jura, Vosges, Alpes, Pyrénées, Massif Central) *dans les pays montagnards : régions montagneuses et humides c’est élevage qui tient le premier rôle.

=> jura, Languedoc, Quatre aires principales : Corse, sud du Massif central et région limitrophes proches, Alpes et zones côtières et Pyrènes et leurs marges

.

Puis 2) *En France, c’est dans le Nord-Est et Nord que le système d’openfield a trouvé ses formes les plus achevées : gros villages d’habitat groupé en faisceaux parallèle, assolement triennal (blé en hiver, blé printemps et jachère). Openfields : part importante à l’élevage.

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