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Lecture Analytique Les Animaux Malades De La Peste

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en sa fureur. Inventa pour punir' : Dieu envoi un châtiment aux Hommes). Achéron connotation enfer, damnation, beaucoup de gens touchés)

-Métonymie « Du ciel » désigne Dieu. Chiasme au vers 14 « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés »

• Évocation nostalgique (imparfait), d'un temps normal sans peste mais où le loup mange la douce et innocente proie. Le souvenir annonce le présage qu'on sacrifiera encore l'innocent.

• Effet d’attente suscite l’intérêt, l’attention du lecteur.

B. Variété, diversité :

• Versification (rimes embrassées et longueurs irrégulières), accélération

• Alternance récit / discours : discours direct aux personnages importants, indirects aux autres

• Différentes tonalités (ironie, tragédie)

• Prosodie tout ce qui envois au recours des procédés sonores : -assonance

-allitération

C. Des animaux qui font allusion aux Hommes et à leur relation :

- Cadre de la scène : procès tribunal (champ lexical de la justice), intervention : plaidoyer, réquisitoire (Prise de parole par ordre hiérarchique (du plus puissant au plus faible))

- Pers avec caractères personnels identifiables :

• Lion : roi, pouvoir, puissant, féroce, habile, intelligent, 'Le lion tint conseil': définit règles du jeu.

• Renard : ruse, flatte le roi, relativise péché du roi en les honorant.

• Loup : beau parleur ('quelque peu clerc, prouva par sa harangue'), prononce le réquisitoire et accable l'âne pour ne pas avoir à s'accuser ensuite + insulte = cruauté (discours indirect libre)

• Tigre et Ours : puissance, représente la société aristocratique

• Âne : bêtise, naïveté, honnêteté => douce et innocente proie

• Dans le discours élogieux du renard les moutons sont les représentants du 'bas peuple', profondément méprisé, et que l'on peut impunément exploiter.

II. La différence d'éloquence du Lion et de l'Ane :

A. La stratégie du Lion :

Persuader :

• Rappelle le côté tragique/dramatique : affirme son autorité, rappelle qu'il est le représentant de Dieu

• Ton solennel, grave : donne majesté (« Ciel, nos péchés cette infortune, se sacrifie, céleste courroux » , « que le plus coupable de nous se sacrifie aux traits du céleste courroux »)

• Ton familier « Mes chers amis » : se place au même niveau de ses sujets pour les amadouer (en décalage avec sa noblesse de là on peut le suspecter d'hypocrisie).

• Jeu avec les pronoms : le « je » le remets sa place royale : justifie ses propos qu'on ne peut le contredire car c'est le roi ; le « nous » lui donne un rôle de porte parole : il agit pour collectivité ; le « on » donne une vérité générale

• Modalisateurs (d'adhésion de l'énonciateur à l'énoncé) : « je crois que, peut-être, je pense », donne sagesse, n'impose rien pour faire croire que le débat est ouvert.

• Examen de conscience : il donne une image habile, manipulatrice : « dévoré force mouton même parfois berger » : ses péchés le rendent cruel, féroce, sans scrupules

• Exagération amusée. « Appétit de glouton, force moutons »

• Ironie: « me dévouerai donc/s'il le faut »: sous-entend qu'il ne le fera pas et invite les courtisans à s'y opposer.

Convaincre :

• Discours construit logiquement : lg 15 (il expose la situation) lg 20 (il invite les autres) lg 24 (il fait propre confession) lg 29 (il invite les autres) lg 33. Marqué par des connecteurs

• Avoue lui-même, donne l'exemple pour confession des autres (avec impératifs).

• Argument d'autorité (lg 21-22) : donne appui a son discours en prenant pour référence un fait historique

• Le dialogue interne à son discours (« Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense. » ).

B. L'intervention du Renard : Son habileté réside dans le "non-dit"

• On attend de lui un examen de conscience semblable, mais, en fin courtisan et conforme à la tradition du personnage, il s'en garde bien. Le renard se contente d’un éloge des plus flatteuses au Roi, par des expressions hyperboliques (« trop bon, scrupule, trop de délicatesse, leur fîtes beaucoup d'honneur »).

• Stratégie du détour, minimiser les fautes que le roi a commis.

• Sonorités grinçantes entre les assonances de i et les allitérations de s et r (sifflantes et vibrantes), confèrent au propos plus d'habileté encore.

• Arguments simplistes. Il ne dit rien sur lui-même (absence 1ère personne), flatter lui permet de se faire oublier.

• Il pose une question rhétorique : « Est-ce un péché ? » « Non, non » effet d’insistance. Il inverse la situation au profit du roi qu’il flatte

Emploi d’un lexique péjoratif désignant les moutons « canaille, sotte espèce »

Remarque : « et flatteurs d'applaudir » : infinitif de narration, marque l'empressement des courtisans à suivre la règle du jeu : ils y ont intérêt !

C. L'échec de l'âne condamné d'avance :

3 vers réintroduisent le discours narratif. On passe ainsi sous silence des propos ellipse notamment sur le discours d’autres animaux ours, tigre …

• Par opposition à tous autres animaux cités, l'Âne n'est pas un prédateur. Psychologiquement naïf, il prend au sérieux le discours du Roi, ignore la règle du jeu des courtisans. Il est honnête, mais un peu ridicule dans son sérieux.

• Sa 1ère faute est de vouloir imiter les grands: « L'âne vint à son tour, et dit » Il utilise la même structure de présentation du Lion.

• Mais absence de connecteurs : donc absence d'analyse de la situation, il se contente de raconter les faits d'un souvenir : naïveté

• Il se rend lui-même coupable (lg 54, d'avoir été tenté par le Diable) « la faim » , « l’occasion » ; « et quelques diables »

• L'allusion au Diable et le pré de moines (les plus gros propriétaires fonciers de l'époque) ainsi que l'idée de gourmandise, intensifie sa faute du fait que se soit le Ciel qui se venge, donc c'est lui le coupable. circonstance accablante.

• Ses paroles se déroulent dans climat apparemment serein, ouvert. L'âne, rassuré et naïf, parle franchement.

• La Fontaine ici n'a pas recherché de rupture, mais une harmonie entre le personnage et sa parole. L'âne parle comme il est, sans masque.

• Surprise : réaction commune et immédiate de la foule: « à ces mots on cria haro ». Le bouc émissaire est trouvé, (même empressement et unanimité qu'au vers 43)

=> Celui qui va gagne, c'est le plus fort : celui qui a tout calculé, analysé, « celui qui a force d'esprit » et « pouvoir de parole »

III. Une scène critique de la justice et du pouvoir :

Si La Fontaine ne s'apitoie guère sur le sort de l'âne, il ironise sur la Cour et les puissants :

A.

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