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Média et opinion

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Par   •  14 Novembre 2021  •  Dissertation  •  2 870 Mots (12 Pages)  •  288 Vues

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Media et opinion publics pendant les crises politiques en France. 

Média = Ensemble des techniques ou supports de diffusion de l’information et de la culture auprès des populations (presse papier, radio, télévision, internet,..). C'est un moyen de communication qui diffuse de façon public et massivement.

Opinion public = Ensemble des idées, valeurs ou convictions, jugement et sentiment d'une société ou d'un groupe,la manière de penser la plus répandue dans une société.

Crise politique = moment important au cour du quel le territoire rencontre une situation critique le divisant en deux groupes. Durant ce moment, le pays est difficilement gouvernable.

Opinion public est un acteur majeur de la République. Grâce à l'obtention du suffrage universel (1848) et à la liberté de la presse (1881) l'opinion public n'a jamais été aussi importante. Les médias donnent place à l'opinion public et l'influence.  Notamment et surtout pendant les crises politiques qui fragilisent le pays.

Quelle est la relation entre les médias et l'opinion public pendant les crises politiques ?

I La forte influence de la presse papier. (1881-1940)

A La liberté de la presse. 

Les loi Ferry (1881-1882) rendent l'école primaire gratuit et public ainsi que obligatoire de 6 à 13 ans. Avec cette démocratisation de l'enseignement primaire, les français sont de plus en plus nombreux à savoir lire.

Parallèlement, le 29 juillet 1881 est promulgué la liberté de la presse. Ce qui signifie que la presse peut désormais publier ce qu'elle veut à quelques conditions, celles de ne pas diffamer (accuser quelqu'un à tord) ou encore l'incitation au meurtre, à des violences ou à la haine.

Suite à ça, on voit une nette augmentation des journaux imprimés. Cet essor s'explique par l'amélioration des moyens techniques utilisés. Notamment avec l'apparition au XIX siècle de la rotative qui permet une impression de masse. Ou encore de l'amélioration des moyens de communication et de transport qui permet aux journalistes de se déplacer et de communiquer l'information plus rapidement.  

Les journaux se multiplient. Ceux qui se vendent le plus font partie de la presse populaire, ils mettent en avant les faits divers, le divertissement et le sensationnel. On trouve notamment « le petit journal », un des journaux les moins cher (5centimes contre 15 centimes en moyennes pour les autres journaux). Il connaît un essor considérable en couvrant les fait divers sensationnels. Il est d'imprimé à plus d'un million d'exemplaire dans les années 1890 et fait de lui un des journaux les plus imprimés au monde. A côté « le petit parisien » est tiré à un million d'exemplaire dans la même période malgré son orientation plutôt vers la gauche.

La presse orienté politiquement dit la presse d'opinion se développe à son tour. « L'humanité » est fondé en 1904 et est un journal de gauche. A l'inverse « La croix » est un journal catholique conservateur. Aux extrêmes on retrouve « l'assiette au beurre » un journal satirique inspiré par les idées anarchistes et socialistes et « l'action français» un journal d'extrême droite.

B L'affaire Dreyfus. 

Les français sont traumatisés par leur défaite humiliante lors de la guerre franco-prussienne de 1870 au cour de laquelle la France perd l'Alsace-Lorraine. Les deux pays sont sous tensions et les histoires d'espionnage inventées ou réelles se multiplient.

L'affaire éclate le 1er novembre 1894 par le journal d'extrême droite « La libre parole »  Alfred Dreyfus, un officier juif est accusé d'avoir livré des documents confidentiels français à l'empire allemand.

Le conseil de guerre condamne Dreyfus le 5 janvier 1895, il perd son titre de capitaine dans la cour d'honneur de l'école militaire, à Paris, devant 4 000 soldats et 20 000 civils. Il est emprisonné à perpétuité dans un bagne de l'Ile du Diable, en Guyane.

A partir de 1897 l'affaire prend un nouveau tournant. La culpabilité de Dreyfus est remise en cause. La presse s'empare de l'affaire et prend parti. Chaque jour est l'occasion de lire un nouveau rebondissement.

Le 13 janvier 1898, Emile Zola prend la défense de Dreyfus dans un réquisitoire nommé «j'accuse» publié dans le journal l'Aurore, il accuse la falsification de l'armée. Cet article est édité à plus de 200 000 exemplaires. En quelques jours, Zola retourne une fraction de l’opinion publique. La France est alors divisé en deux les dreyfusard contre les anti-dreyfusard. La presse joue un rôle essentiel puisqu'elle même alimente ce conflit. Elle est le moteur d'influence de l'opinion dans un contexte français compliqué et sous tension après l'annexion par l'Allemagne de l'Alsace Lorraine et d'une monté de l' antisémitisme. Il lui faudra attendre huit ans pour être finalement innocenté 

 

C Les médias face à la 1ère guerre mondiale. 

Suite au déclenchement de la 1ère mondiale en juillet 1914. Le 2 août 1914, un décret de l'état de siège suspend la liberté de la presse. Les médias sont désormais contrôlés. La propagande (=action exercée sur l'opinion pour l'amener à avoir et à appuyer certaine idées (politiques en général)) et la censure se multiplient. Le but étant de concentrer le peuple et de le souder durant cette crise ainsi que ne pas informer l'ennemi. En 1914, plus de 9 millions de journaux sont imprimés quotidiennement.  On véhicule l'idée que l'armée française est bien  meilleure que l'armée allemande ou encore que ce conflit est meurtrier uniquement pour l'ennemi, que quand l'armée prend deux lignes de tranchées c'est une bonne chose car elle a avancé mais quand l'armée allemande fait de même c'est un échec. La propagande est extrême et conduit à un bourrage de crâne. Les journaux sont contrôlés méticuleusement et doivent obtenir l'autorisation avant toute publication.

La guerre prend fin le 11 novembre 1918 avec la signature de l'armistice. La guerre est terminé officiellement le 28 juin 1919 avec le traité de Versailles.  Le12 octobre 1919 la presse retrouve sa liberté avec la levé de l'état de siège.

 

II Média et opinion entre deux guerres (1919-1945).

A Un renouvellement des médias.

La paix annonce le retour de la liberté de la presse. Cette période est marquée par une diversification  et un renouvellement des médias. La moitié des journaux d'avant guerre disparaissent. De nouveaux titres, de nouveaux thèmes font leur apparition. La presse engagé reprend son activé.

Dans les années 1920, la radio fait son apparition. Elle se diffuse au sein des foyers, plus de la moitié des Français est équipée d'un poste dans la fin des années 1930 (60% en 1939). Des stations privées existe comme Radiola ou Radio PTT mais sont soumises à une autorisation de l'Etat et sont contrôlés. Les radias ne peuvent prendre part aux débats politiques. Cependant des radios publiques existent  également, Radio Paris pour n'en citer qu'une.

B La crise du 6 février 1934 et le front populaire. 

En 1929 la crise économique arrive en France. Elle démarre aux Etats Unis et touche par la suite la France et l'Europe. Cette crise a pour conséquence une augmentation du chômage et de la pauvreté.

Elle engendre une crise politique en France, cette crise politique est marquée par le développement de l'antiparlementarisme. Les communistes critiquent la république parlementaire qui est assimilée à une « république bourgeoise ». L'extrême droite critiquent un système qu'elle juge faible et corrompu. La presse d'opinion est le porte-parole de ces différentes positions.

A la fin de l'année 1933, l'affaire Stavisky éclate et implique des ministres et des députés de gauche dans une affaire de corruption et amplifie l'antiparlementarisme.

Le 6 février 1934, la ligue d'extrême droite appelle à manifester. Les manifestants tentent de se rendre devant l'assemblée nationale et la manifestation se transforme en émeute qui fait 15 morts et plusieurs centaines de blessés. Dès le lendemain, la presse reprend l'événement, la presse d'extrême droite et la presse de gauche s'affronte. Le gouvernement démissionne.

Cette crise a montré que l'opinion publique et la presse jouent désormais un rôle dans la politique française. Pour la première fois, l'opinion publique et la presse font chuter un gouvernement.

La gauche manifeste le 14 juillet 1935 et permet la victoire du Front populaire (coalition de partis de gauche) en 1936.

C Les médias face à la seconde guerre mondiale. 

Le conflit éclate en septembre 1939 par l'invasion de la Pologne par les Allemands. La Pologne étant alliée avec la France et la Grande-Bretagne, ces deux pays déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre.

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