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Nouvelle

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cipitamment la grande porte vitrée de l’hôtel, je me rue dans un taxi stationnant là. Deux heures plus tard je ère quelque part près du Louvre, avec quatre cents milles euros sur mon compte en banque, d’un oncle décédé hier, un certain Mr Corzine et que je ne connaissais même pas…

SHANGHAI…

Seize heures de vol, les cinquante cinq marches de la passerelle pour descendre de l’avion et… Enfin le sol chinois sous mes pieds. Je suis exténué, malgré le sommeil lourd dans lequel j’ai sombré pendant tout le voyage. Il fait nuit, ici à Shanghai. Avec les autres voyageurs je traverse l’aéroport vide, tel un groupe de zombies. Les idéogrammes lumineux des panneaux d’affichage et des publicités, m’éblouissent dans l’obscurité régnant le long des couloirs de l’immense édifice de verre et de fer. Je suis incapable de discerner quelque élément que ce soit du paysage, à travers les immenses baies vitrées, dans la noirceur environnante. Cette noirceur à la fois inquiétante, oppressante, cachant les menaces du futur, mais aussi rassurante, protégeant mon anonymat. L’épisode parisien me semble si proche, quelques heures seulement m’en séparent, mais aussi tellement lointain, des milliers de kilomètres… Ma progression continue, rythmée par le bruit des chaussures claquant sur les dalles du sol, quand je distingue au bout de l’ultime hall un intense halo de lumière, telle une promesse. Je me retrouve enfin devant l’imposante porte d’entrée vitrée de l’aéroport, et se dresse devant moi Shanghai… D’immenses tours semblent faire la jonction entre ciel et terre, leur éclairage scintillant et multicolore découpe leurs formes élancées dans la nuit noire. Ces tonnes de béton érigées vers les cieux en des profils pointus donnent une curieuse impression de légèreté. L’un de ces gratte-ciel attire mon attention par l’originalité de son allure. A sa base, une immense sphère, surplombée d’un fin cylindre, supportant à son tour une autre sphère portant une immense antenne, éperon acéré défiant les lois de la gravité. La plus haute des tours semble tenir en respect toutes ses consœurs. De paresseux serpents de lumière, les autoroutes, se dirigent de toutes les directions vers ces cathédrales de béton et d’acier, dans un enchevêtrement confus, ponctué d’une multitude de lumières blafardes. Une douce brise vient caresser mon visage, la température est agréable ici.

‘Ni hao !!’, un taxi vient de s’arrêter devant moi, je rentre dans celui-ci, machinalement. Une forte odeur de thé emplit mes narines. Baragouinant un anglais approximatif, je lui demande de se diriger vers le centre-ville. La grande berline, usée par les kilomètres parcourus se met en branle doucement, crachant un épais nuage de fumée. Les lumières de réverbères commencent à défiler, dans l’immense labyrinthe qui doit me mener au centre-ville. Les tours grandissent au fur à mesure que je me rapproche. Des deux cotés de la route, de massifs immeubles sombres se dessinent, silencieux. ‘Où aller ? Que faire ?’, mon esprit confus peine à raisonner rationnellement, tant la fatigue, les émotions passées se mélangent. ‘Zhé yi’, la voix rauque du chauffeur m’a fait sursauter. Toujours perdu dans mes pensées, je bafouille, et lui donne quelques billets. Me voilà au pied des tours… Levant les yeux, je réalise leur écrasante hauteur. Un calme apaisant m’entoure. Au loin, le ronflement des autoroutes. Mais dans les alentours, un curieux silence, ponctué du bruit des rares voitures. J’imaginais une fourmilière, grouillante de vie, bruyante, et me voilà perdu dans cette foret de fer et de béton. Quelques passants traversent une large avenue, à quelques centaines de mètres. Je marche dans leur direction, d’un pas lent. Je ne suis plus en mesure de penser. ‘Clac, clac, clac….’. J’ignore depuis combien de temps je marche. Mes jambes m’ont porté je ne sais où, tel un pantin. Plus de structures monumentales, juste d’imposants bâtiments se dressent autour de moi. La virtuosité de l’architecture du centre ville est abandonnée au profit de ces massifs blocs de béton. Malgré une hauteur d’une trentaine de mètre environ, les formes rectangulaires donnent une impression d’implacable lourdeur. Seuls les innombrables néons lumineux des panneaux publicitaires et les façades des bars donnent vie à l’austère décor. Le quartier me semble plus agité, croisant une faune nocturne cosmopolite.

LA DEESSE INCONNUE

‘Gangcai !!!’, une main ferme m’a agrippé l’avant bras. Un homme d’une quarantaine d’année m’entraines à l’intérieure d’une des bâtisses. Les lumières des panneaux publicitaires surplombant l’entrée m’aveuglent. La puissante résonnance de la musique venant de l’intérieur attaque mes oreilles. Après avoir parcouru un long corridor au plafond bas, entièrement tapissé d’un agréable velours bordeaux, étouffant le bruit de mes chaussures, un épais rideau s’entrouvre me laissant pénétrer dans un… Club de strip-tease. Devant moi, une danseuse ondule lascivement le long d’une barre en métal. Le temps se fige, je reste immobile, comme hypnotisé à quelques pas d’elle. Ses longs cheveux noirs suivent ses mouvements nonchalants. Ses yeux verts, légèrement en amande croisent parfois mon regard, ne laissant transparaitre aucune émotion. Ses lèvres voluptueuses sont surplombées d’un long nez fin. Le tout s’intègre harmonieusement sur son visage, dégageant douceur et délicatesse. Sa peau mate respire des origines exotiques. Une longue robe noire épousant chaque forme de son corps laisse deviner des courbes diaboliques. Une longue fente horizontale laisse présager gracieusement le galbe de sa poitrine. Ses longues jambes sveltes se terminent par de hauts talons rouges. Elle s’arrête et se dirige vers moi, ‘follow me’ me glisse t’elle à l’oreille…

L’AUBE ET SES PROMESSES…

Je me réveille d’un sommeil lourd… Cette même sorte de comas dans lequel j’ai été plongé durant le vol vers Shanghai. Mes yeux fixent le ventilateur au plafond qui repend une agréable caresse sur mon visage. J’ignore où je suis, allongé dans cet immense lit aux draps immaculé, encore vêtu et mes chaussures aux pieds. Ma mémoire peine à retracer la nuit passée…. En face de moi sur le mur, une réplique d’un Van Gogh de mauvaise qualité. Curieux assemblage que ce petit portrait tourmenté dans cette chambre d’un blanc éblouissant. La porte s’entrouvre doucement, et une fine silhouette apparait, venant se blottir contre moi, dans la pénombre ambiante. Son odeur, un délicat parfum vanillé, la douceur de sa peau et ses yeux verts émeraude

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