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Quelles furent les causes de l’échec de la restauration de l’Etat au IXème siècle ?

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Par   •  7 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  1 232 Vues

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Quelles furent les causes de l’échec de la restauration de l’Etat au IXème siècle ?

Mikhail Bakounine, révolutionnaire, théoricien de l’anarchisme et philosophe russe, a particulièrement écrit sur le rôle de l’Etat. De ce fait, il nous écrit « L’Etat, c’est le mal, mais un mal historiquement nécessaire, aussi nécessaire dans le passé que le sera tôt ou tard son extinction complète ».

La notion d’Etat est une notion large, ainsi se pose la question de sa signification. Le juriste Raymond Carré de Malberg le définit comme « une communauté d’hommes, fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d’où résulte pour le groupe envisagé sans ses rapports avec ses membres une puissance suprême d’action, de commandement et de coercition ». Ainsi, il est un mode d’organisation sociale territorialement défini et un ensemble d’institutions caractérisées par la détention du monopole de l’édiction de la règle de droit et de l’emploi de la force publique. Par extension, l’Etat est la forme la plus élaborée de la vie commune d’une société humaine. Il exerce son pouvoir par le biais du gouvernement et dispose alors d’un certain nombre de monopoles, comme l’utilisation légitimée de la contrainte physique afin de faire respecter en autre la loi.

L’Etat à une forme, caractérisée comme ancienne puisque en effet celle – ci remonte à plus d’un millénaire. L’histoire lui a apporté une multitude de formes et de transformations où l’on a vu se succéder des empires de toute nature. En effet, passant d’un empire romain avant l’antiquité, à Jérusalem foyer du christianisme, sans oublier l’empire mérovingiens et celui des carolingiens. Ainsi, on parle de l’Etat comme étant une construction historique puisque disparu durant l’antiquité, il ne prendra sa forme moderne qu’au début du 18ème siècle.

La restauration de l’Etat au IXème siècle : Quelles sont les causes de son échec ? Durant le IXème siècle, la dynastie carolingienne règle sur le royaume des francs et va ainsi l’accroître afin d’aboutir en 814 à un immense empire territorial. Cette dynastie va alors tentée de restaurer l’Etat en créant une conception nouvelle du pouvoir de celui – ci qui va en autre passer par un concept précis de restauration impériale mais aussi par les concepts techniques de Respublica et de Ministérium. Ces créations ou du moins ces transformations avaient pour objectif d’aboutir à une restauration de l’Etat qui n’a en d’autres termes aboutit qu’à un simple échec. Néanmoins, l’Etat connaîtra sous d’autres règnes, comme celui des Capétiens, bien d’autres fondements et restructurations. Alors, arrivera – t – il vraiment à se fondé ?

En effet, la restauration lancée sous le règne des carolingiens n’a abouti en réalité qu’a un pur échec, mais quelles sont les véritables causes de cet échec (I). Cependant, on assite à une conception nouvelle du pouvoir de l’Etat sous les carolingiens qui peut être l’élément déclencheur de cet échec (II).

  1. Les causes de l’échec

Au moment où les carolingiens se retrouvent au pouvoir, celui – ci est encore fortement marqué par une conception franque du pouvoir. C’est d’ailleurs peut être pour cela que la restauration qu’ils entreprirent n’a jamais aboutie. Cependant, cette restauration à des fondements et ainsi des causes qui traduisent cet échec, à savoir le partage du royaume (A) et la généralisation des liens personnels (B).

  1. Le partage du royaume

L’histoire débute à l’époque de la « renaissance de l’empire » réalisée afin de renforcer l’unité du pouvoir. Cependant, cette rénovation réalisée en 800 n’avait en aucun cas pour objet le partage mais on assiste à la mort de Pépin Le Bref a une division en 2 parties de son royaume, du fait de ses deux fils Carloman et Charlemagne. L’un des deux fils, Carloman meurt jeune, ce qui laisse la place à son frère de réunir le royaume entier sous ses ordres. On se retrouve alors dans un royaume dominé dans son intégralité par Charlemagne. Celui – ci prévoit le partage de son royaume avant sa mort entre ses 3 fils. A sa mort, seul un de ses fils est encore à ses côtés, les deux autres ayant disparu. Louis Le Pieu, seul fils restant de Charlemagne va ainsi hériter seul de l’empire. Durant son règne, il aura pour conviction de préserver l’unité de l’empire même et surtout après sa mort et va ainsi écrire un acte « ordinatio impéri » ou plus précisément une loi de succession. C’est dans cet acte que figure les mots de Louis Le Pieu concernant sa succession. Ainsi, il ordonne le fait que seul son fils ainé, Lother aura le pouvoir de régner sur le royaume. Néanmoins, figure également dans cet acte le fait que ses 2 autres fils, disparus auront cependant le droit a un morceau du royaume mais ne pourront régner que sous la tutelle de leur frère ainé, qui lui sera nommé empereur. Louis Le Pieu, avant sa mort va avoir la joie à la suite de son second mariage d’accueillir un 4ème fils, ce qui va entraîner la modification de son acte afin de céder une part à son dernier fils. En apprenant la nouvelle, les autres fils de celui – ci vont se révolter, entraînant au sein de l’empire une lutte politique qui se perpétuera même après la mort de Louis Le Pieu. Enfin, en 843, à la suite du traité de Verdun, le royaume sera divisé en 3 parts égales entre les 3 fils restant. Au cours de ce traité, Lother qui était nommé comme seul empereur par son père se verra laisser sa place d’empereur unique afin de pouvoir s’accorder avec ses frères et ainsi procéder au partage.

  1. La généralisation des liens personnels

On entend par généralisation des liens personnels, une forme sacrée de la fidélité. En effet, la vieille religion franque a mis en place un lien de fidélité qui sera préservé au cours des règnes, Comme notamment celui de Charlemagne et ses successeurs. Ce lien de fidélité va voir naître le principe de la « vassalité » qui se définit comme un serment d’hommes à hommes permettant de faire entrer un individu dans la dépendance personnelle d’un autre, plus fort que celui – ci. On voit ainsi l’émergence d’obligations d’un individu envers un autre. C’est ce que l’on nommera le « commendatio » qui se traduit par le fait que par certains points le vassal à le devoir de se soumettre et d’aider son seigneur mais que par d’autres points, le seigneur doit s’engager à protéger son vassal et lui donner en contre partie de son aide un bénéfice qui peut être par exemple une terre lui permettant ainsi de vivre. Ce principe pose un problème puisque en effet celui – ci se retrouve en autre dangereux à partir du moment où les liens qui unissent les seigneurs à leurs vassaux se retrouvent nettement plus forts que ceux qui vont unir les vassaux à leur roi.

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