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Sommes-Nous Responsables De Nos Désirs

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ropres présente un double avantage pour l’entreprise : contrairement aux emprunts, il n’y a pas d’engagement de rémunération à verser ni de remboursement à prévoir à une échéance donnée. En outre, comme les créanciers récupèrent leurs fonds en priorité par rapport aux détenteurs du capital en cas de liquidation, l’existence du capital représente une garantie pour les créanciers. Mais, d’un point de vue financier, ce qui intéresse les détenteurs du capital, c’est ce que rapporte l’activité de l’entreprise par rapport aux fonds qu’ils ont engagés dans celle-ci. Ils sont sensibles à la rentabilité financière, c’est-àdire à la partie de l’excédent brut d’exploitation qui leur revient rapportée aux fonds propres qu’ils ont apportés. Or, par un effet de levier, tout emprunt souscrit à un taux inférieur à la rentabilité économique élève cette rentabilité financière.

(Source : Gilles Jaccoud, « Le financement de l’économie », Cahiers Français n° 331, mars-avril 2006)

DOCUMENT 4 –

DOCUMENT 5 – Rentabilité et profitabilité des entreprises en France (En % du capital fixe net)

DOCUMENT 6 –

Une entreprise investit pour augmenter sa capacité de production, mais aussi pour remplacer ses équipements usagés et moderniser ses procédés de production. D’abord, la décision d’investir, qui engage plusieurs années, n’est prise que quand la croissance des débouchés est assurée. L’investissement dépend aussi de déterminants financiers. La situation patrimoniale mesurée par le taux d’endettement (crédit et titres rapportés à la valeur ajoutée) est une variable déterminante de l’investissement. Les prêteurs de fonds et actionnaires ne vont s’engager que si le niveau d’endettement de l’entreprise leur paraît soutenable et que sa capacité à rembourser ses prêts, à payer ses intérêts et à dégager des profits est suffisante. Le second déterminant financier est lié à la profitabilité de l’entreprise, c’est-à-dire sa capacité à dégager des excédents. Ceux-ci peuvent être utilisés pour financer de nouveaux investissements, pour se désendetter ou pour rémunérer les actionnaires. Plus une entreprise dégagera des profits, moins elle sera dépendante de l’extérieur pour financer ses nouveaux projets, ce que mesure le taux d’autofinancement (épargne brute rapportée à l’investissement).

(Source : Hervé Peleraux, « Le tissu productif français », L’économie française 2007, La découverte 2008)

RENTABILITE ET INVESTISSEMENT

Introduction :  Amorce = Au cours de l’année 2011, l’annonce d’une possible diminution des profits des grandes firmes mondiales a provoqué un net repli du cours des actions en Bourse. Pour retrouver une rentabilité, c’est-à-dire un profit rapporté aux capitaux engagés, satisfaisante, les firmes ont commencé à supprimer de nombreux emplois et ont réduit leurs plans d’investissement, accélérant ainsi le ralentissement de la croissance dans certains pays et la récession dans d’autres en 2011 et, de façon prévisible, en 2012.  Problématique = En quoi les profits réalisés et les profits espérés peuvent-ils inciter les entrepreneurs à acheter des biens d'équipement durables, des bâtiments et des logiciels ? Les profits, excédents des recettes sur les dépenses des entreprises, sont-ils le seul déterminant de l’augmentation du stock de capital fixe ? Quels sont les autres éléments qui jouent dans la décision d'investir ?  Annonce du plan = Après avoir montré que le profit est une condition nécessaire à la décision d’investir, nous expliquerons qu’il y a d'autres éléments à prendre en compte. 1 – LE PROFIT EST UNE CONDITION NECESSAIRE POUR STIMULER L’INVESTISSEMENT… A – LE PROFIT REALISE EST UNE SOURCE DE FINANCEMENT IMPORTANTE DE L'INVESTISSEMENT Phrase introductive = Au niveau de l'entreprise, la rentabilité obtenue d'un investissement se mesure en rapportant le profit obtenu aux sommes engagées dans l'investissement. Au niveau macroéconomique, on retient le rapport entre l'EBE et le capital fixe engagé. Quel peut être l'utilisation de ce bénéfice brut ? En quoi est-il favorable à l'investissement ?  Tout d’abord, on peut constater une corrélation positive entre le taux de marge obtenu et le taux d’investissement. Après le premier choc pétrolier, la baisse du taux de marge de 6 points de VA entre 1974 et 1982, qui signifie que l’EBE a augmenté moins vite que la valeur-ajoutée, décourage l’investissement : la part des investissements dans la VA diminue passant de 23 à moins de 20%. L’investissement est moins rentable du fait de l’augmentation de la part de la masse salariale dans la richesse nationale. Inversement, l’augmentation du taux de marge de 9 points à partir de 1982 est suivie d’une reprise de l’investissement : le taux d’investissement augmente et dépasse à nouveau 20% à la fin des années 1980 (Doc 1). Comment expliquer cette corrélation ? Le profit obtenu est une des sources du financement des investissements. Le bénéfice non distribué, celui qui reste dans l'entreprise après qu'elle ait versé les intérêts à ses créanciers, les dividendes à ses actions et l'impôt sur le bénéfice à l'Etat, permet à l'entreprise d'autofinancer ses achats de biens d'équipement, de bâtiments et de logiciels destinés à remplacer l'équipement usé ou obsolète, à accroître les capacités de production ou à augmenter la productivité des facteurs de production. Plus le profit réalisé est important, plus la capacité d'autofinancement est élevée et moins l'entreprise sera dépendante du financement externe. Il existe une corrélation positive entre le taux de marge et le taux d’autofinancement. La montée du taux de marge à partir de 1982 s’est traduite par des taux d’autofinancement élevés au cours des années 1990 : 80% à 100% des investissements des sociétés non financières étaient financés par les profits réalisés (leur épargne brute). L’autofinancement est la solution la moins coûteuse pour financer l’achat de capital car il n’y a pas d’intérêt versé aux prêteurs de capitaux. (Doc 1 et Doc 3). L’autofinancement présente un triple avantage pour les entreprises. Tout d’abord il n’exige pas de remboursement, ni de rémunération à échéance donnée : il évite donc à l’entreprise une pression supplémentaire et lui laisse le temps de viabiliser ses projets. Ensuite, l’autofinancement puisqu’il constitue un apport de fonds propres accroît la garantie que l’entreprise peut offrir à des créanciers : elle a plus de facilité à emprunter et à compléter son autofinancement. Enfin, ce mode de financement est particulièrement important pour la très grande majorité des entreprises petites et moyennes qui n’ont pas accès aux marchés de capitaux et sont donc dépendantes de leur épargne préalable et des banques (Doc 3 et Doc 6).

B – LE PROFIT ESPERE EST UNE PUISSANTE INCITATION A INVESTIR Phrase introductive = Investir est un pari sur l’avenir. Avant de prendre sa décision, l’entrepreneur doit examiner les différentes opportunités qui se présentent à lui (dans quels secteurs investir ? investir ou placer ses capitaux ?) et vérifier qu’il dispose des ressources financières pour mener à bien ses projets. Quels éléments va-t-il retenir ?  Le profit espéré est une des motivations principales de l’entrepreneur-innovateur. Tout achat de biens d’équipement et de construction représente, pour l’entrepreneur, un risque parce qu’il immobilise ses capitaux pour un profit incertain. Il va donc sélectionner le projet qui lui assurera la rentabilité espérée (profits espérés/investissement) maximale. Cette rentabilité espérée est incertaine car elle repose sur des hypothèses sur la demande future, l’inflation et la valeur actualisée des profits attendus. L’investissement repose donc sur la confiance en l'avenir. Ainsi, la baisse de la rentabilité du capital observée depuis la fin des années 1970 peut expliquer la faiblesse de l’investissement des années 1990-2000. En 1979, 100€ investis laisser espérer 19€ de profit contre 10€ en 2007. Finalement, c’est plus la rentabilité attendue qui pousse à l’investissement que celle qui est observée (Doc 1, 4, 5 et 6). Avant de faire son choix, l’entrepreneur doit aussi comparer le rendement de son projet d’investissement au revenu que lui procurerait un placement financier qui lui est donné par le taux d’intérêt réel à long terme. En effet, l’entrepreneur peut choisir la sécurité en achetant des titres financiers, c’est-à-dire en les plaçant au lieu de les investir. Un investissement est « profitable » si sa rentabilité espérée est supérieure au taux d’intérêt réel. Or, depuis le milieu des années 1980, la profitabilité des entreprises a augmenté grâce à la baisse des taux d’intérêts réels (taux de profitabilité – taux de rentabilité) qui étaient de 2% en 2007 contre 7% en 1985. Or, dans un période de faibles taux d’intérêt réels, l’entreprise profite de l’effet de levier : la rentabilité des fonds propres (EBE diminué des intérêts versés) est supérieure à la rentabilité globale de l’investissement. Les actionnaires vont donc être très

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