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Syndicats anglais pendant la 2nd Guerre Mondiale

Dissertation : Syndicats anglais pendant la 2nd Guerre Mondiale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  2 Novembre 2021  •  Dissertation  •  2 365 Mots (10 Pages)  •  359 Vues

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        A la suite de la réunion de Londres datant de février 1945, le Vice premier ministre du Royaume Uni, Clément Attlee prononce un discours à l’occasion de l’ouverture de la Conférence de la Fédération syndicale mondiale de Londres. C’est est un homme qui a eu sa première véritable expérience socialiste en Grande-Bretagne de 1945 à 1951. Il a rejoint le Parti travailliste après avoir rejoint l'organisation néolibérale de la Ligue de contrôle démocratique. Il est entré au Parlement en 1922 et restera député jusqu'en 1955. En 1942, il devient Premier ministre adjoint du Royaume Uni et, compte tenu de la prédilection de Churchill pour la conduite de la guerre et la diplomatie, il assume l'essentiel des responsabilités intérieures favorisant l'adoption de mesures de justice sociale et réalisant donc la promesse faite, en entrant au gouvernement. Il porte son regard sur la mobilisation des travailleurs pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette Conférence de la Fédération syndicale mondiale qui se tient à Londres a comme objectif de se concentrer sur l'unification du mouvement syndical, et notamment de savoir si un nouvel organisme remplacera la Fédération syndicale internationale, qui est une organisation syndicale fondée en 1919 rassemblant les syndicats ouvriers. Le syndicalisme est un mouvement qui a pour but d'organiser, de grouper certaines catégories professionnelles tels les ouvriers, mais aussi certaines classes sociales en vue d'étudier et de défendre leurs intérêts concernant leurs salaires, conditions de travail, … Et par ailleurs, le syndicalisme est une doctrine sociale et politique issue également de ce mouvement, visant à la transformation des institutions politiques, des structures sociales existantes. Cette cérémonie a lieu courant 1945 et donc à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une guerre dévastatrice ayant tué plus de 45 millions de personnes, principalement des civils. Cette guerre possède une certaine chronologie : le tournant de 1942 correspond à l’extension territoriale maximale des pays de l’axe mais aussi à l’année où ceux-ci vont connaitre leurs premiers grands revers. Ces premières difficultés entrainent à l’intérieur du régime nazi, une radicalisation, une intensification de la violence avec le développement de massacre de masse de civils, une intensification de la violence à l’égard des prisonniers de guerre notamment des prisonniers russes, mais aussi une mise en œuvre de la destruction programmée des juifs d’Europe, intensification de la lutte contre toute formes de résistance dans l’Europe occupée. Une guerre totale qui a des conséquences sur les pays occupés. Hitler veut épargner le plus longtemps possible les conséquences de guerre à la population allemande, de fait, l’effort de guerre repose sur les pays occupés jusqu’en 1943. Dans ce discours les lignes 1 à 17 et 39 à 44 montrent que l’auteur est un fervent partisan du syndicalisme, alors que dans les lignes 18 à 38, il vente le mérite des ouvrier et leur importance pendant la Seconde Guerre mondiale. En quoi le syndicalisme anglais joue un rôle majeur dans la victoire des alliés suite à la capitulation allemande le 8 mai 1945 ? Une première partie sera consacrée à l’étude du syndicalisme au sein l’Europe avant de s’intéresser à la corrélation entre la Guerre et les ouvriers.

        Dans une première partie, nous allons nous intéresser au fait que le syndicalisme soit ancré au sein de l’Europe.

Tout d’abord de septembre 1939 à juin 1941, l'Allemagne nazie a accumulé un succès militaire en Europe : des pays comme la Pologne, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, la Belgique, la France, la Yougoslavie et la Grèce sont tombés tour à tour ; et seule la Grande-Bretagne a su résister à l’invasion grâce à des mouvements de résistance ; « le petit peuple a emporté́ une grande victoire contre les forces d’agression, grâce à son héroïsme et à son endurance » (L.6). L'Organisation de la défense britannique pendant la Seconde Guerre mondiale résulte de toutes les mesures prises par le gouvernement britannique. En effet, l’Allemagne nazie envahit l’Angleterre par voie aérienne. Le 7 septembre 1940, la Luftwaffe qui était la composante aérienne de la Wehrmacht de 1935 à 1945, a commencé à bombarder le Royaume-Uni, et principalement sur le port de Londres. Cette offensive appelé "blitz" a tué plus de 43 000 civils en neuf mois. Cependant, ces explosions n'ont pas atteint leurs objectifs militaires ni le moral des Britanniques et « l’âme des Londoniens ne s’est pas brisée. » (L.8). De plus, dans son discours, le Vice Premier ministre fait un éloge du syndicalisme Anglais. Pour lui, le syndicalisme Anglais est en grande partie le symbole de la grande victoire contre les forces Allemande et sans la présence de ce syndicalisme, l’Angleterre n’aurait pas su trouver ressource afin de contrer les forces Allemandes, tel il est dit aux lignes 40 et 41 : « Nous avons eu la chance d’avoir une organisation syndicale hautement développée, avec de nombreux dirigeants sages et expérimentés. ». Le syndicalisme anglais est une notion enracinée dans le parti travailliste. Les classes faisant partie du syndicat voient cela comme une chance d’être libres d’agir à leur guise et donc de parvenir à leurs intérêts. La classe ouvrière ne veut pas se laisser faire et suit donc ses dirigeants. La guerre est donc déclarée, « c’est une guerre d’ouvriers » (L.13-14). En effet lors d’une guerre, un pays a besoin que son côté social entre en jeu notamment avec les syndicats afin que les ouvriers arrivent à travailler au mieux pour que la productivité soit maximale.

Néanmoins Attlee oublie vite que pour qu’un pays puisse se battre efficacement il ne doit pas seulement s'appuyer sur un syndicalisme constructif, mais aussi sur des soldats qui vont donner leur vie sur le champ de bataille. Son regard est biaisé par son engagement politique. Les Britanniques ont gagné cette guerre grâce à un syndicalisme fort, et surtout, grâce à ceux qui se sont battus pour défendre ce pays. Clément Attlee ne parle pas assez de ces hommes, il centralise uniquement son discours sur le syndicalisme et sur le travail des ouvriers en usine d’armement : « c’est une guerre d’ouvriers, une guerre pour la liberté́, une guerre pour battre la tyrannie la plus atroce qu’ait connu le monde depuis des siècles ». (L.14-15). Pourtant l’armée Britannique s’était préparée à une nouvelle guerre. Les autorités Anglaises ont su tirer un enseignement de la première guerre mondiale, et ont rapidement maitriser l’effort de guerre sur le plan humain et matériel. En effet, dès avril 1939, le service militaire est instauré et le 3 septembre 1939, tous les hommes entre 20 et 41 ans sont mobilisés, entrainant une montée en puissance des effectifs de l’armée britannique. En juin 1939, l’armée anglaise comptabilisait 800 000 hommes. En fin 1940, cette armée comptabilisait déjà 2 200 000 de soldats jusqu’à atteindre 5 Millions de soldats en 1945. Il doit donc y avoir un juste milieu, entre le travail fait dans le pays afin de ne pas faiblir durant la guerre et avec les combattants présents sur le terrain. C’est pour cela que dans son discours, Attlee sous-entend que le Royaume Uni est un exemple à suivre afin de faire front aux assauts ennemis.

        Après avoir vu que le syndicalisme est présent en Europe et plus particulièrement au Royaume Uni, nous allons donc maintenant nous intéresser à la corrélation entre la Guerre et les ouvriers.

En premier lieu, cette guerre moderne est en corrélation avec le travail acharné des ouvriers. Le Royaume Uni est une exception au sein de cette guerre. En effet, la mobilisation du travail a entrainé une redistribution de la population active, avec un gonflement significatif de la population active globale, en grande partie due à la disparition du chômage : en effet « En Grande-Bretagne, les travailleurs, en plus de leur travail de tous les jours, ont grossi les rangs des pompiers, de la défense passive et de l’armée territoriale. (…) proportion de la main-d’œuvre masculine et féminine plus importante que dans tout autre » (L. 33-36). En 1939, le Royaume-Uni affichait un nombre de population de 19 700 000 personnes. Cette proportion s’est accrue jusqu’à atteindre 22 000 000 de personnes en 1944. En parallèle, le taux du chômage a fortement diminué entre cette période et en 1939, on comptait 1 270 000 personnes sans emplois. Arrivé en 1944 ce nombre a chuté jusqu’à atteindre 54 000 personnes. « Les guerres modernes se gagnent à l’usine et à l’atelier autant que sur le champ de bataille. » (L.18). Les femmes jouent aussi un rôle majeur, beaucoup vont être recrutées dans les industries mécaniques, dans la métallurgie mais aussi dans tout le secteur tertiaire privé où elles vont représenter plus de 60% de la main d’œuvre totale. D’après certains auteurs, cette évolution aurait favorisé l’émancipation des femmes, le Royaume Uni ayant connu la plus forte participation des femmes dans l’industrie, comme il l’est dit à la ligne 36 : « une proportion de la main-d’œuvre féminine plus importante que dans tout autre ». De plus, le Vice Premier ministre met en avant le mérite et le courage de ces ouvriers et ouvrières qui sans eux n’aurai pas permis aux troupes anglaises de rivaliser avec quiconque. « Derrière chaque combattant sur mer, sur terre ou dans les airs, se tient un corps immense d’ouvriers, hommes et femmes, qui fabriquent et acheminent les armes avec lesquelles nous combattons... » (L.20.22). Le Royaume Uni étant pas envahi par la force allemande est considéré comme un pays libre. Il met également en avant dans son discours le courage et les sacrifices que les ouvriers Anglais ont dû faire pendant cette guerre. « Avec enthousiasme, ils ont travaillé́ de très longues heures (…) ils ont continué́ à travailler sous le péril constant des bombardements ; ils ont pris leur part de toutes sortes de taches, depuis les travaux de routine les plus humbles jusqu’aux positions gouvernementales. » (L.30-33). Pour lui, sans la pleine coopération du mouvement syndical, le pays aurait été envahi par les forces allemandes et aurait subit les mêmes conséquences que les pays occupés de l'époque.

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