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Éducation Comparée

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onclure d’une t’elle comparaison hormis que l’absence quasi-totale de ressources financières explique l’entière inefficacité du service de supervision népalais ?

Face à de telles différences extrêmes, cet article propose de discuter de 3 questions liées les unes aux autres :

1) Est-il possible de faire des comparaisons entre des pays qui sont à un niveau de développement si opposé ? Ne comparons-nous pas l’incomparable et la conclusion inévitable ne sera-t-elle pas que ces comparaisons sont toujours superficielles ?

2) Quelle est l’utilité de ces comparaisons, au-delà du fait évident qu’un système est plus performant que l’autre en raison de la plus grande disponibilité des ressources ?

3) Pour que ces comparaisons soient possibles et utiles (ce qu’elles sont à notre avis), quelle méthodologie devons-nous adopter ?

Pour répondre à ces questions on s’appuie sur une étude comparative mené dans le cadre d’une thèse de doctorat, sur l’inspection scolaire dans 7 systèmes éducatifs différents : France, Finlande, Ecosse, Chili, Afrique du sud, Bénin, Népal.

* La faisabilité des comparaisons entre pays développés et pays en voie de développement

Il y a peu d’étude qui compare les systèmes éducatifs des pays développés et des pays en voie de développement. C’est souvent au sein d’un groupe spécifique comme l’OCDE.

Des études sont allées au-delà de ces frontières, mais, ces comparaisons sont inspirées par la conviction que le pays en voie de développement doit apprendre de la réussite du pays développé.

Plusieurs arguments en faveur de la faisabilité de comparaisons entre pays très différents :

1) Argument intuitif : Les pays évoluent, ils changent et ces changements permettent de passer des catégories « pays en voie de développement » ou « pays les moins développés » à la catégorie « pays développés ». Si ces catégories étaient hermétiques, une telle évolution serait impossible. Tout le monde est un peu soumit aux même pressions, il y a beaucoup de mise en commun possible.

Les pays qui ont réussi cette évolution sont nombreux et inclus des pays en Amérique latine et aux caraïbes, en Asie et en Afrique. La réalité de cette évolution indique que tous les pays ont certaines choses en commun.

2) Si le Népal, la France, le Bénin et la Finlande sont très différents, ils sont semblables dans le fait que, dans chacun de ces pays, un système éducatif national existe.

Il n’est donc pas surprenant qu’un bon nombre des études comparatives prennent les pays comme unité d’analyse. Certains pays se sont longtemps observés. Quand on va à l’étranger certains pays sont un héritage des pays Européens.

Tous les systèmes tendent à se décentralisé comme en France. La plupart tendent à se privatiser.

3) Des 7 pays que nous avons examiné, tous sont influencés par un ensemble international, voire mondial, de convictions et préceptes similaires, qui se résume sous le concept du « New public Management », la nouvelle gestion public.

Le « New public Management » a un impact manifeste sur les systèmes d’inspection scolaire, outil primordial de l’Etat pour en contrôler l’action au niveau local.

Comment cet ensemble de convictions et de réformes, qui concerne un outil de l’Etat, s’est-il intégré dans les contextes très différents de ces 7 systèmes éducatifs ?

Pour résumer, les comparaisons entre nations qui sont très différentes en termes de développement social et économique sont faisables dans la mesure où ces nations sont semblables de 4 points de vue :

1) Chacune est plus ou moins préoccupées par la régulation de son système éducatif

2) Les pratiques et services de suivi et d’évaluations sont influencés par un schéma de pensée similaire soit « la nouvelle gestion publique ».

3) Au sein de chaque pays l’Etat n’est qu’un des acteurs impliqués dans la régulation de l’éducation. Il y a d’autres acteurs comme le corps enseignant, la société civile, les collectivités territoriales…le poids de chacun diffère d’un pays à un autre.

4) Ces groupes d’acteurs ne sont pas monolithiques. Des disparités et des conflits de pouvoir existent chez certains.

* L’utilité des comparaisons entre pays développés et pays en voie de développement

Nos recherches ont montré la nature illusoire d’un modèle unique, d’une prescription politique unique concernant le fonctionnement des systèmes d’inspection scolaire, que tous les pays devraient adopter.

Cependant si chaque pays est si spécifique, si unique, si chaque politique doit être adaptées au contexte local et par cette adaptation se transformer entièrement, est-il encore utile de faire des comparaisons internationales ?

Des comparaisons de ce type peuvent être d’un grand intérêt. Ces comparaisons restent utiles, pour le moins, pour trois raisons :

* Cela nous oblige à nous interroger sur notre propre contexte, que nous connaissons si bien.

* Cela nous aide à comprendre les processus historiques et politiques qui ont conduit différents pays à élaborer leur propre système.

* Cela nous permet de comprendre les contraintes auxquelles les réformes d’origine nationale ou internationale sont confrontées dans chaque pays par l’analyse de leur intégration et transformation dans le contexte national.

L’utilité commune réside dans le fait que les pays développés tout comme les pays en voie de développement sont confrontés à des contraintes de même nature.

* Questions méthodologique des comparaisons entre « incomparables »

Sur quels éléments au sein du contexte national devons-nous nous concentrer ?

Quels sont les facteurs qui expliquent les différences dans les réponses des pays, au-delà des différences relativement superficielles comme la disponibilité des ressources ? donc quelles sont les implications méthodologiques ?

On peut citer la difficulté avec le concept de « culture ». Au lieu de se baser alors sur ce concept insaisissable, nous avons examiné dans notre analyse le rôle et les attributions des différents acteurs impliqués dans la régulation du système éducatif.

Le constat est que l’Etat est seulement l’un de ces acteurs et qu’il rivalise en légitimité avec les autres.

L’objectif global de la recherche fut de cerner les caractéristiques de différents Etats, et la façon dont ils intègrent les réformes, en examinent leurs systèmes d’inspection, et de mieux comprendre le

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