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Commentaire sur l’incipit de Thérèse Raquin d'Emile Zola

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Par   •  9 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  652 Mots (3 Pages)  •  7 444 Vues

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Commentaire sur l’incipit de Thérèse Raquin

Émile Zola publie l’œuvre de Thérèse Raquin en 1867 qui appartiendra au mouvement naturaliste. Dans ce roman, il cherche à intégrer les sciences sociales et humaines pour refuser l’idéalisation de la réalité. En quoi l’incipit démontre l’effet de réel du roman mais laisse entrevoir une atmosphère lugubre ?

Il s’agit dans un premier temps, d’aborder le réalisme du passage et dans un second temps d’étudier l’atmosphère étrange et sombre qui se dégage de l’incipit.

 D’une part, dans l’incipit, Zola renforce l’idée de réalisme. Celui-ci réalise une description précise des lieux et nous accompagne tout au long du trajet. Il ajoute de nombreux détails tel que les noms de rues et des passages qui ont par ailleurs déjà existé à Paris : rue Guénégaud, rue Mazarine ou encore rue de Seine. Il apporte également à sa description des données chiffrées qui ne font qu’accentuer l’effet de réel. (l.2 et l.3) « ce passage à trente pas de long et de deux de larges ;au plus». L’unité de mesure utilisé est le pas, le chemin à pied est alors aisément imaginable. Le lecteur peut donc trouver ses repères et visualiser facilement l’endroit.

De plus, l’auteur fait de ce passage un lieu sans aucune esthétique, celui-ci est décrit par des couleurs ternes qui procure un certain dégoût, symbolisant un lieu en train de dépérir  :(l.3)« pavé de dalles jaunâtres», (l.4) «noir de  crasse»,(l.5) «clarté blanchâtre », (l.11) «des reflets verdâtres», (l.15) «horrible couleur brune». Le passage du pont-neuf est en phase de décrépitude. En effet, Zola insiste sur l’usure et l’ancienneté de l’endroit, (l,3) dalles usées, descellées, (l.9) «étalages gris de poussière» «marchandises oubliés là depuis vingt ans».

Ensuite, malgré les changements de saisons le lieu décrit parait éternellement sombre : (l.5) «par les beaux jours d’été (...)une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement.»  (l.6) «par les vilains jours d’hiver, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble». De même, Zola utilise pour sa description des verbes eu présent qui fortifie le réalisme intemporelle (on trouve, est pavé, est noir, tombe, traîne...). Le passage du Pont-Neuf  semble alors inévitablement figé dans le temps.

D’autre part, Zola conçoit une atmosphère étrange, lugubre. Celle-ci est soulignée par le champ lexical des ténèbres ; (l.2) «sombre», (l.7) «la nuit», (l.8) «obscure», (l.10) «ombre», (l.12)«ténèbres», «trous lugubres». Le soleil est aussi loin d’être chaleureux, il brûle les rues et donc les visiteurs avec une sorte de malfaisance.(l.5) «un lourd soleil brûle les rues». L’auteur met en avant la saleté ainsi que l’état de décomposition du décors. (l.3)« suant toujours une humidité âcre», (l.7) «les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble».

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