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Grandes Dépréssions

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changeant le cours de l'Histoire de la culture des céréales. En1871, l'Angleterre, premier importateur mondial de blé, décide de ne plus s'approvisionner en Europe centrale et en Russie mais outre-Atlantique, ce qui provoque la panique sur les marchés européens

CONSEQUENCES :

La dépression économique durera jusqu’au milieu des années 1890 : 1893 ou 1896 selon les références. Cette longue stagnation — il ne s’agit pas ici d’une chute de la production comme dans les années 1930, mais d’un marasme économique — s’accompagne de crises plus brèves liées en partie aux détournements des banques vers les placements de court terme. Face à la crise, les grandes entreprises se concentrent afin de maintenir leurs profits, formant des cartels en Allemagne, des trusts aux États-Unis. Cette stratégie est fortement encouragée en Allemagne, pays connaissant une certaine prospérité et comblant son retard, dépassant la France et rattrapant le Royaume-Uni au plan industriel. Aux États-Unis la constitution de ces trusts sera combattue dès la fin de la crise par la législation du Sherman Anti-trust Act (1890).

En sus de la concentration, l’autre conséquence majeure de la crise est l’arrêt soudain de la première expérience de libéralisation des échanges internationaux. Depuis le traité de libre-échange de 1860 entre leRoyaume-Uni et la France, les pays industrialisés d’Europe occidentale multipliaient les traités de libre-échange bilatéraux, tout en s’accordant la clause de la nation la plus favorisée (qui rendait finalement les traités multilatéraux). Pour protéger leurs entreprises dans un contexte de crise, les États relèvent leurs tarifs douaniers : les tarifs Méline en France calment les agriculteurs ; le tarif MacKinley élève les tarifs américains à 49% en 1890 (57% en 1897). Seul le Royaume-Uni, terre promise du libéralisme, conserve unilatéralement le libre-échange. Pour trouver de nouveaux débouchés, les nations européennes se lancent dans une nouvelle vague de colonisation. Jules Ferry l’explique à la Chambre des députés : « La politique coloniale est fille de la politique industrielle ».

La crise de 1873-1896 s’inscrit dans le mouvement des cycles économiques longs décrits par Kondratiev et expliqués par Joseph Schumpeter en 1911 dans sa Théorie de l’évolution économique. Cette période correspondrait selon cette théorie à la phase B d'un cycle long : les innovations de la précédente période de croissance, dans la métallurgie, les chemins de fer ou la chimie, ne suffisent plus à assurer les profits des entrepreneurs. Toutefois de nombreuses inventions sont porteuses d’espoir d’innovation pour une future période de croissance : électricité, automobile, pétrole, premiers essais de l’aviation mais aussi, avec les débuts du Phonographe et du Cinématographe, l'industrie culturelle avec l'arrivée de sociétés comme Pathé ou Gaumont3.Ces nouvelles activités prendront leur essor lors de la seconde révolution industrielle.

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