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La Scène De Rencontre - Manon Lescaut - Abbé Prévost

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femmes de condition n’était pas censée rester seule (chaperon)

2) La métamorphose du jeune homme

- le tempérament de DG avant/après

+ AVANT = « nous » (je et Tiberge), « excessivement timide »

+ APRES = juste « je » , imparfait s’oppose au passé simple -> DG commence à prendre les choses en main « j’avais le défaut de…mais je m’avançais vers la maitresse de mon cœur » .

- clichés du coup de foudre, DG découvre le désir

« la maitresse de mon cœur » + personnification de l’ Amour + « la douceur de ses regards » -> DG découvre la féminité.

- DG devient un homme d’action, il devient entreprenant.

3) Un tournant dans la vie de Des Grieux

- « elle me parut si charmante » -> « me » est COI : DG reçoit la vision de M

- « je me trouvais enflammé » -> « je » assiste impuissant à sa propre transformation.

- « je me trouvais » -> il trouve un sens à son existence

⇨ aboutit sur un engagement. DG est loyal « ma vie » (contrairement à Manon)

II- Le point de vue double du narrateur

1) Le discours rapporté

- Le discours indirect de Manon : « elle me dit… » et « elle me confessa… » le narrateur veut faire parler Manon pour la faire revivre + vocab religieux de ce discours (confessa) = forme de respect vis à vis d’une morte

- Le discours narrativisé ET indirect de DG : très banal, paroles habituelles et stéréotypées des étapes de l’engagement.

2) La superposition du narrateur sur le héros.

- le narrateur expérimenté met des mots sur ce qu’il a vécu : « l’amour me rendait déjà si éclairé » -> C’est très classique (du XVIIème) car basé sur la religion et la raison, janséniste « la volonté du ciel ».

- DG tente de justifier sa conduite indigne d’un noble auprès du marquis de Renoncour (qui est aussi noble):

+ l’ Amour est responsable : « une force supérieure à la raison »

+ il était noble en voulant délivrer Manon de « la tyrannie de ses parents »

+ il n’a juste pas eu de chance « hélas !... » (1ère phrase) -> pathétique qui rend Renoncour compréhensif en qques sortes.

3) L’évocation de Manon, éclairée par la suite

- Une évocation floue qui ajoute au charme de Manon et permet le rêve

+ « la belle inconnue »

+ « un air charmant » mais pas de vraie description physique

+ « fort jeune » pas d’âge fixé

- l’évocation de Manon est éclairée par la suite

+ allusion aux futures trahisons et aux plaisirs : « elle était bien plus expérimentée que moi », « plaisir », « qui m’entrainait à ma perte »

⇨ écho avec le libertinage de la Régence .

III- Une rencontre fatale

1) Des références divines confuses

- La rencontre semble due à la divinité de l’Amour : « l’Amour me rendait déjà si éclairé » et « il était dans mon cœur » -> personnification de l’Amour

- Vocab. religieux car Manon s’adapte à l’univers de DG pour le toucher pdt la rencontre elle même (+ l’Abbé Prévost était pétri de ce vocab.)

- La destiné « l’ascendant de ma destiné » et « qui m’entrainait à ma perte » -> qque chose de lourd pèse sur le héros qui s’associe à un héros de roman

2) Souffrances : langage hyperbolique

- Souffrances de Manon :

+ Dans le passé -> « le plaisir…déclaré »

+ Dans le présent -> « un air charmant de tristesse »

+ Dans le futur -> « tous ces malheurs et les miens » et « elle allait être malheureuse »

+ la solitude de Manon car seulement de passage (souvent associée au vb « envoyer »)

- Souffrances de DG :

+ ton élégiaque/plaintif de la 1ère réplique : « Hélas !... »

+ souffrance amoureuse « un coup mortel pour mes désirs » (avec allitération en M et assonance en OU)

+ fatalité de son destin : « qui m’entrainait à ma perte »

- Aboutit sur la définition de la femme fatale qui entraine son malheur et celui d’autrui :

+ Même si DG avait un atout pour lutter contre les plaisirs : « mon éloquence scolastique »

+ il succombe aux charmes de Manon avec le contraste plaisir/malheur : « son penchant au plaisir…qui a causé tous ses malheurs et les miens »

⇨ dimension moraliste car ce n’est pas de sa faute si DG a succombé : c’est le destin et les charmes de Manon

3) L’importance de l’apparence, Manon est plus rêvée que vue

- DG fait très attention à l’apparence

+ « un homme âgé qui paraissait lui servir de… »

+ « sans paraître embarrassé »

+ « apparemment la volonté du ciel »

- On ne connaît QUE l’apparence de Manon

+ « un air charmant de tristesse »

+ on ne sait pas qui elle est hormis qu’elle a un penchant au plaisir

⇨ souligne l’opposition amour/raison

4) Le regard ironique de l’auteur

- regard ironique de l’auteur sur les clichés amoureux :

+ « la maitresse de mon cœur » -> DG semble tt content de pouvoir enfin sortir cette phrase.

+ « depuis un moment qu’il était dans mon cœur » -> un peu niais

- « mon éloquence scolastique » -> ironie car son apprentissage théologique lui sert dans une conversation amoureuse.

- Dernière phrase « cette assurance générale » -> DG est en fait un chevalier bien piteux, incapable de secourir sa dame.

CONCLUSION :

Dans ce récit se mêlent donc l’évocation des sentiments du jeune homme et de son changement brutal de maturité, des commentaires, une tentative de justification.

L’introduction de la fatalité adoucit le portrait de Manon et l’allusion à ses penchants. En même temps, l’évocation floue de cette dernière permet le rêve et l’importance de l’apparence nous suggère que Manon est plus rêvée que vue. La rapidité et la progression fulgurante de l’échange donne à cette rencontre un aspect très irréel.

L’ensemble du texte comporte une tonalité pathétique inquiétante. Il se termine sur une note négative. On comprend ainsi que la suite du roman sera de la même veine contradictoire : regrets et bonheur d’avoir connu tout cela.

A SAVOIR POUR L’ORAL :

Jansénisme : doctrine avec forte présence du destin, quelques hommes sont des « élus de Dieux » qui auront accès au paradis, les hommes ne devraient se centrer que sur dieux et se détourner des plaisirs.

Prévost, Manon Lescaut, la rencontre.

J’avais marqué le temps de mon départ d’Amiens. Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt ! J’aurais porté chez mon père toute mon innocence. La veille même de celui que je devais quitter cette ville, étant à me promener avec mon ami, qui s’appelait Tiberge, nous vîmes arriver le coche d’Arras, et nous le suivîmes jusqu’à l’hôtellerie où ces voitures descendent. Nous n’avions pas d’autre motif que la curiosité. Il en sortit quelques femmes, qui se retirèrent aussitôt. Mais il en resta une, fort jeune, qui s’arrêta

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