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Les Praiques De La Ville Simone Pennec

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est avant tout « l’homme qui passe, l’anonyme, dans un espace public. » Cet anonyme n’éprouverait peut être aucun ou peu de sentiment de liberté, mais au contraire de nombreuses contraintes, tout comme l’anonyme à côté de lui. Ces contraintes sont le fruit du risque permanent de stigmatisation de l’anonyme, c’est à dire cette tendance à juger l’autre en fonction des apparences, des clichés et des représentations que l’on s’en fait. Ainsi, étrangers et proches peuvent être anonymes et induire le sentiment de liberté comme celui de contrainte, et il en va de même pour la proximité.

Les conséquences de cette relation proximité/anonymat sont que, de manière générale, l’espace urbain est segmenté voire fracturé pour les individus (en fonction de leurs différentes caractéristiques), inégalement répartis dans l’espace urbain. Cette fracture peut d’ailleurs s’avérer représenter de réels problèmes pour certaines personnes, les personnes d’un certain âge par exemple, ayant du mal à se déplacer.

La politique urbaine en termes de transports joue à ce propos un rôle fondamental, dans la mesure où l’organisation des transports détermine l’accès des résidents du centre vers la périphérie, et inversement. Notons qu’en terme de mobilité, la marche constitue 55% des modes de déplacement quotidiens, la voiture 31% , et les transports collectifs 11% .

Les transports jouent un rôle dans la répartition des individus, mais le type de lieu concerné également. Les squares et jardin publics par exemple, sont plus fréquentés par les hommes, généralement retraités, et ce principalement pour des questions de goût, de préférences spatiales. Il en va de même par exemple pour les galeries commerciales, rues piétonnes et espaces à caractères plus déambulatoires, préférés principalement par les femmes.

Ainsi, jeunes, vieux, hommes, femmes etc. , se répartissent dans l’espace urbain en fonction de leur caractéristiques propres et de leur préférences pour tels ou tels lieux.

L’espace urbain peut également amener à l’exclusion, c’est par exemple le cas pour les personnes âgées. Par exemple, dans la rue il ne s’agit pas vraiment d’une réelle mixité en termes d’âges, mais plutôt d’une succession de génération. Les jeunes paraissent peu intéressés par les plus vieux, leur portant généralement peu d’attention, tandis que les plus âgés se plaisent à l’observation et l’écoute des échanges entre jeunes. Voir sans être vu devient un certain objectif de cette présence anonyme en ce qui concerne les plus âgés.

Pour les plus de 80 ans, l’espace urbain devient en quelques sortes « inadapté ». Qu’il s’agisse par exemple des interactions problématiques entre eux et les conducteurs de bus (source de lenteur et d’accident potentiel) est un réel problème pour leur mobilité. Proches, professionnels d’encadrement, réseau amical… tous oublient généralement le souhait de sortir des plus âgés et de côtoyer l’espace urbain, pensant qu’il n’y a rien de « raisonnable » à cela, du fait de leur âge avancé et de la stigmatisation attribuée à la vieillesse. On tend généralement à associer avancée de l’âge avec la diminution des capacités d’accès aux espaces publics, sans prendre en considération les effets d’interdépendance des générations. Néanmoins ce « droit à la ville » peut se concrétiser par l’intermédiaire d’autrui ou via certaines technologies : adapter des chaises électriques pour faciliter la descente des marches, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, disposer d’une fenêtre donnant sur la rue… Les dispositifs technologiques peuvent favoriser le maintien d’une autre forme d’ouverture sur le monde et d’accès à l’espace urbain, servant ainsi de soutien culturel et social. Par exemple la téléassistance à domicile, ou bien installer des programmes télévisuels spéciaux permettant de revisiter certains musées ou d’en savoir plus sur la vie de son quartier, en soit sur des lieux connus et appréciés mais dans lesquels il n’est plus possible de se rendre. Pour ces personnes, l’acquisition de nouvelles technologies donnent en plus l’occasion de manifester leur modernité aux yeux de leur

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