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Nomadisme: Historique et Etat des lieux

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combattre dans les immenses espaces naturels ; mais la pression démographique engendrée partout dans le monde par la sédentarisation commence à provoquer des rivalités. Partout dans le monde on va assister pendant des millénaires à des guerres meurtrières menées bien souvent à cheval, par des tribus nomades sous les ordres ou non des grands empires sédentaires.

Il y a un millénaire, au nom de la liberté individuelle et en conséquence du commerce grandissant, se développe en Europe de l’ouest le nomadisme marchand : prémices du capitalisme. Ces nouveaux nomades sont pèlerins, moines, troubadours, peintres, musiciens, médecins ou banquiers…Mais d’autres sont contraints au nomadisme par leur pauvreté et ne sont pas aussi bien accueillis : marginaux, mendiants, pirates, voleurs…

Les Nomades n’ont jamais été bien perçus des sédentaires qui les ont toujours considérés comme une potentielle menace. Depuis toujours, les grands empires tentent d’exterminer ou de sédentariser les peuples nomades. Aujourd’hui, les derniers représentants de ce mode de vie sont cantonnés dans les lieux les plus ingrats de la planète, maltraités et voués à disparaître. Ils emmèneront avec eux leurs savoirs si précieux qui leurs ont permis de subsister si longtemps en équilibre avec leurs écosystèmes. On peut se demander si leur destin n’est pas l’avant-garde de celui de l’humanité…

Il conviendra de différencier trois grandes catégories de nomades: les chasseurs-cueilleurs ou collecteurs, les pasteurs nomades et les nomades de la mer. Nous aborderons de nombreux aspects de leurs cultures tel que l’habitat, les parcours, la religion, la musique, les vêtements, les outils et techniques, la vision du monde moderne ou la conception de la famille…

Les Gitans méritent un paragraphe spécial tant ils ont su s’intégrer (plus ou moins) partout dans le monde tout en conservant leurs traditions depuis des siècles. Nous analyserons leur culture ainsi que les polémiques que soulève leur présence dans les pays occidentaux.

Depuis quelques années le nomadisme marchand est bousculé par de nouvelles formes de nomadisme : la culture hippie dans les pays occidentaux (qui mêle drogue, musique et pacifisme à la passion du voyage), les grandes migrations internationales (réfugiés climatique ou politique), le nomadisme virtuel (tourisme, média, jeux vidéos ou drogues donnent des illusions de voyage)… On parle même depuis peu de tourisme spatial!

SOMMAIRE

INTRODUCTION

« NOMADE : adj. et n. (lat. nomas, -adis ; du gr. nomas, -ados). Se dit de quelqu’un, d’un groupe humain, de son comportement qui mène un genre de vie ne comportant pas d’habitation fixe. »

« NOMADISME : n. m. Genre de vie caractérisé par le déplacement des groupes humains en vue d’assurer leur subsistance. »

Ces deux définitions tirées du Grand Larousse Universel permettent de bien cibler le sujet de ce mémoire qui traitera donc de tout mode de vie humain (voulu ou non) nécessitant une certaine mobilité. Il semble donc intéressant dans cette introduction de bien comprendre ce terme de « mobilité ».

A l’origine de l’univers, de notre galaxie, de notre système solaire, de notre planète Terre mais aussi de la vie ; la matière et ses constituants, les atomes, sont naturellement mobiles.

C’est cette vie, apparue sous l’eau il y a environ 3,8 milliards d’années d’abord sous forme de bactéries puis d’organismes eucaryotes de plus en plus complexes, qui a permis l’extraordinaire diversité des animaux et végétaux qui peuplent aujourd’hui tous les écosystèmes terrestres.

La cellule est l’unité structurale de tous les êtres vivants. Le déplacement d'un fibroblaste sur son substrat, le battement des cils et des flagelles, la séparation des chromosomes vers les pôles du fuseau de division à l'anaphase, sont autant d'exemples particuliers qui montrent bien que le fonctionnement de ces cellules et donc de la vie est complètement dépendant de cette mobilité.

Au sein même d’un organisme, quel que soit sa taille et sa nature, on retrouve cette notion de mouvement : circulation sanguine, conduction de la sève ou encore système nerveux sont autant d’exemple indispensable à la vie.

Pour survivre, toutes ces espèces sont dépendantes du voyage pour la reproduction (flagelle des spermatozoïdes, pollen et graines avec le vent ou les abeilles, migration des saumons), mais aussi pour l’alimentation (grandes migrations des baleines, des gnous ou des oiseaux).

C’est dans un contexte de grande mobilité de la vie qu’apparaissent il ya 55 millions d’années dans les arbres les premiers primates ; qui à force d’adaptation à leur milieu, d’évolution et peut être déjà de curiosité deviendront au fil du temps les Hommes que nous sommes aujourd’hui.

C’est donc sur le concept de mobilité que repose l’apparition de l’Homme, qui durant l’essentiel de son aventure sur Terre a été façonné par le nomadisme. En effet la sédentarité n’est qu’une brève parenthèse dans l’histoire humaine.

Dans ce mémoire seront traitées d’un point de vue historique toutes les formes de vie humaine nomades ou semi-nomades à l’origine de bon nombre d’inventions qui fondent aujourd’hui la base de nos civilisations : le feu, l’écriture, l’agriculture, la métallurgie, la musique… Puis une seconde partie traitera de l’état actuel des derniers peuples nomades de la planète qui semblent malheureusement condamnés à disparaître prochainement.

DEVELOPPEMENT

HISTORIQUE

Les premiers hommes : la Préhistoire

Tout le monde admet aujourd’hui que l’apparition de l’Homme est le fruit d’une évolution. Les recherches archéologiques ont montré que les premiers hominidés sont apparus il y a environ 7 millions d’années de la séparation avec la branche des pongidés (les grands singes).Cependant on ne connaît pas le dernier maillon commun à ces deux lignées. C’est au cours du Miocène, lorsque la sécheresse s'installe en certains points du globe et que la forêt régresse au profit de la savane, que les Primates arboricoles sont contraints d'adopter un mode de vie terrestre.

Ainsi il y a 5 Ma, l’Australopithèque, premier représentant connu du genre « homo », se met debout en Afrique. C’est le début d’un long voyage! Cependant sa locomotion est mixte et sa capacité à grimper est encore marquée. Différentes sous-espèces d’Australopithecus vont apparaître, coexister puis disparaître jusqu’à environ 1,5 Ma avant notre ère : anamensis, afarensis, africanus, robustus…

Vers -2,5 Ma apparaissent successivement, toujours en Afrique, Homo habilis et Homo rudolphensis. Ils sont cueilleurs et charognard, se tiennent de plus en plus debout et peuvent donc porter des cerveaux plus lourds. Alors que ces derniers disparaissent, surgit il y a environ 2 Ma l’Homo ergaster, parfaitement bipède et donc bien adapté au voyage. De plus il sait construire des huttes précaires et tailler des pierres pour couper la viande.

Puis il y 2 Ma c’est l’Homo erectus qui nait toujours dans la même région. Toujours plus apte à la marche, avec un cerveau plus volumineux, il devient chasseur et quitte l’Afrique surement à cause de la surpopulation. Il va découvrir le reste de l’Afrique, l’Europe, l’Inde, l’Asie centrale, la Chine et domestiquer le feu.

Finalement c’est il y a environ 1 Ma que surgit, encore en Afrique, l’Homo Sapiens. Il est encore mieux adaptés à la marche que ses prédécesseurs : il se tient plus droit, son cerveau est plus volumineux, ses habitats encore précaires sont plus complexes et ses outils sont plus ingénieux. Enfin vers -700 000 ans ils fait la découverte du feu et apprend petit à petit à le maitrise et le transporté.

Cette espèce va se séparer en deux branches. L’une évolue vers l’Homo neanderthalis qui va errer à travers l’Europe et l’Asie avant de disparaître sans héritier. Sur l’autre branche apparaît vers -160 000 ans, le premier homme moderne : l’Homo Sapiens Sapiens. Il est le fruit des exigences nomades : en effet durant cette longue traversée du temps, seuls les individus et les espèces les mieux adaptées à l’errance survécurent.

A partir des fossiles retrouvés sur le vieux continent, les scientifiques ont cherché à comprendre comment l'Homo sapiens sapiens avait colonisé la planète. Mais les choses ne sont pas simples : avec des mêmes éléments fossiles plusieurs théories s'affrontent : la première affirme qu’il est parti d’Afrique pour reconquérir l'Asie et l'Europe et supplanter les populations archaïques restantes. La seconde défend que les différentes populations, chacune dans leurs régions respectives, aient évolué vers l'homme moderne.

On retiendra qu’il a colonisé le monde entier : l’Afrique entière, l’Europe et l’Asie (y compris des régions jamais peuplée avant comme la Sibérie) mais aussi l’Australie vers -60 000 ans ou l’Amérique entière (par le détroit de Behring) puis plus récemment toutes les iles d’Océanie.

Pendant tout le paléolithique, les hommes ont donc connu un mode de vie remarquablement stable fondé sur la cueillette, la chasse et la pêche. Leur organisation

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