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Autobiographie Oral Es

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argner en me dissimulant les petits et gros soucis qui s’accumulaient : mon père, a fait faillite, la corde au cou la maison a dû être vendue à perte avant qu’elle ne soit saisie….Suite à ces tensions, mes parents ont commencé à se déchirer mais ont pris la décision de ne jamais divorcer afin que leur fille unique continue à vivre avec père et mère.

J’ai eu l’impression que le monde s’écroulait : du jour au lendemain nous avons déménagé en appartement, j’ai quitté mes amis, et avons du suivre un train de vie beaucoup plus modeste. J’avais 15 /16 ans.

Je n’ai pas toujours été tendre avec mes parents surtout durant cette période que tant de papas et mamans craignent : l’adolescence. Du statut de petite fille modèle aux résultats scolaire excellents, je suis entrée dans de fous changements comportementaux dès l’entrée au collège.

A ce jour, je pense que je craignais la foule du collège ainsi je me suis identifiée aux pires délinquants de ma classe pour être la super copine qui fait rire, qui répond aux professeurs….Et je me sentais rassurée et protégée !

Lorsque j’y pense aujourd’hui, c’est vraiment l’âge bête.

Après plusieurs avertissements et blâmes, à la grande consternation de mes parents, je me suis fait renvoyer et suis retournée dans le privé. J’avais été trop loin et il était temps que je me range pour mes parents mais surtout pour moi-même. De nouveau, je me suis mise à travailler, ça me donnait une autosatisfaction. De plus, je savais que mes parents seraient fiers de moi, ce qui me comblait.

Au travers de ces années, mes amies me racontaient souvent leurs petites anecdotes, leurs soucis, me demandaient conseil et j’aimais ça. J’appréciais jouer « le bon samaritain » qui venait en aide et qui réconciliait les gens, qui partageait son argent de poche…..De plus, c’était la mode du feuilleton « Joëlle Mazart » puis « pause-café » et là c’était décidé, je voulais devenir assistante sociale. Mon destin était d’apporter mon aide aux autres. Un peu comme ma mère ! Mais le destin met quelques fois de petits bâtons dans les roues. Et oui, tout à basculer pour moi dès l’entrée au lycée! Ce fut une nouvelle étape

Le lycée public de Montreuil !

Je ne pensais pas de nouveau dévier dans le statut d’élève moyen voire" foutiste "mais il s’avère que je m’étais trompée de voie…

Appréciant plus que la normale les mathématiques, je me suis lancée dans une orientation scientifique. Seulement, hormis les maths, les autres disciplines ne me plaisaient nullement. Je m’embêtais.

De ce fait, j’ai plus que ralentit mon investissement scolaire et mon travail personnel. Mais que pouvais-je faire ? Et là je me suis dit « du commerce, comme mon père ». Chaque été, depuis mes sept ans, j’ai toujours accompagné papa dans ses tournées de camping. J’étais fière, il me confiait la caisse et je rendais la monnaie. Cela peut paraitre peu mais j’étais si jeune. L’essentiel était que je sois à ses côtés.

Au fil des années, il m’a délégué diverses responsabilités telles que travailler seule le soir, charger la glace sur Boulogne….. Ceci pour en venir à me questionner et réaliser que c’était peut-être ma destinée. je savais très bien que mon père aurait été ravi que sa fille suive ses traces.

Ainsi, au cours du conseil de classe, j’ai émis le choix d’un changement d’orientation, ce qui n’a pas forcément plu aux professeurs. En effet, j’ai dû passer par la case redoublement et me rendre dans un autre lycée : Berck.

Nouvelle étape : l’orientation commerciale.

Tout allait bien ! Première G, terminal G 3, Baccalauréat obtenu avec mention, puis, l’orientation en BTS action commercial au lycée de Montreuil (de nouveau).

L’ambiance y était sympathique, mes résultats plus que satisfaisants mais quelque chose n’allait pas. Chaque matin je me levais avec un mal de ventre, je ne me projetais pas dans l’avenir, tout au moins dans cette carrière. J’avais peur de decevoir mes parents mais un jour ma mère a dit : « stop ! Tu arrêtes là ». Ce que j’ai pu être heureuse ! Elle avait compris que j’étais malheureuse faute de ne pas trouver l’orientation professionnelle qui me satisferait au mieux.

Cependant, il fallait tout de même que je gagne de l’argent, donc j’ai débuté par divers petit jobs.

Un jour, une assistante sociale qui travaillait avec ma mère, m’a demandé de passer à son bureau car elle avait un emploi provisoire à me proposer. Et quelle fut ma surprise ! Elle me demandait si je me sentais capable de m’occuper d’une vieille dame (Melle DIDI, c’était son surnom) qui suite à une hospitalisation avait perdu énormément de repères dans les actes de la vie quotidienne.

Ainsi, je devais être présente chez elle tous les jours et nuits afin de l’aider à retrouver de l’autonomie dans les gestes simples qu’incombe la vie de tous les jours : se laver, changer ses vêtements, préparer un repas simple, retrouver la notion de plaisir au travers d’un jeu…

Il est vrai que je n’avais pas de temps libre mais j’aimais ce que je faisais et je m’attachais à cette personne. Apres trois mois de présence chez Mlle DIDI, il était temps pour moi de partir. Mission accomplie !

L’assistante sociale m’a de nouveau reçu pour me questionner sur cette nouvelle expérience. En raison d’un constat favorable, elle m’a demandé si j’aimais m’occuper d’enfants…Elle avait appris que l’association de Valloires proposait de temps à autre des pré-stages en MECS ou ITEP.

J’ai aussitôt rédigé ma lettre de motivation et ce jour-là, je devais avoir une bonne étoile qui veillait sur moi puisque deux jours après j’étais embauchée et actuellement j’y suis encore !

Embauchée en juin 1993 en tant que pré stagiaire à l’ITEP de Valloires, j’ai débuté dans un groupe mixte composé d’enfants âgés de six à dix ans. Ce groupe était encadré par une éducatrice spécialisée, une monitrice éducatrice et une pré stagiaire.

En phase de découverte dans une premier temps, très vite, j’ai voulu m’intégrer dans la vie active de ce lieu de vie. Le cas contraire, j’aurai eu l’impression d’être inutile et d’être un boulet plutôt qu’une aide au sein de l’équipe. Ce n’est pas dans ma nature d’être inactive, je ne supporte pas d’être figée à attendre que l’on me dise ce que je dois faire. Ainsi j’aidais les enfants dans tous ces petits actes de vie quotidienne qui paraissent si banaux d’un premier abord mais tellement constructifs.

C’était une nouvelle expérience que j’appréciais énormément.

Bien entendu, je n’omettais pas que j’avais le statut « d’élève candidate avant sélection » et que je travaillais sur un territoire inconnu : les troubles du comportement.

Ainsi je n’hésitais pas à demander conseil à l’équipe sur mes différentes démarches ce qui n’est pas toujours facile lorsque l’on est jeune et plus ou moins timide. Il est inutile de prétendre tout savoir lorsque nous sommes inexpérimentés, il n’y a aucune honte à faire des erreurs, l’essentiel étant de les verbaliser et de les analyser avec des professionnels.

Les années passaient relativement vite, je m’étais engagée auprès de mon employeur à passer mes sélections obtenues qu’au bout de la troisième fois.

Je voulais me former car ce métier me plaisait plus que tout. Je ne voyais pas mes journées passer. J’apprenais sur le tas mais il me manquait l’essentiel : les notions théoriques qui nous permettent au mieux de comprendre et d’analyser ces enfants.

Ainsi, en 1996 j’ai passé mes sélections d’éducateur spécialisé.

Etant sur liste complémentaire, je pouvais être admise uniquement si l’employeur prenait en charge les coûts de formation. Seulement, faute de budget, l’établissement ne me proposait qu’un contrat de qualification de deux ans. Or, il me manquait le financement de la troisième année. Quelle déception !!

De ce fait, il m’a alors été soumis l’option de choisir une formation de moniteur éducateur sur deux ans ce qui correspondait pleinement aux attentes de mon employeur. J’ai de suite accepté ! Après tout, j’avais un pied dans l’école et étais motivée pour faire la passerelle dès l’obtention du C.A.F.M.E (Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Moniteur Educateur).

Selon mes souvenirs, je me rappelle que j’ai vraiment apprécié cette formation. J’étais à la soif de connaissance et avais besoin de cette dernière pour prendre du recul et me remettre en question face à ma pratique.

Je voulais être compétente !

Il était intéressant de relier les notions théoriques à nos analyses (ce qui n’a pas été évident), de rencontrer divers professionnels, de participer à des colloques, de travailler à plusieurs sur un dossier, et de découvrir autre chose au cours de notre stage de découverte

Juin 98, obtention du diplôme. Et treize ans après, cette expérience me semble si lointaine que je me sens de nouveau « à côté de la plaque ».

J’ai l’impression qu’il me manque un tas de connaissances. Il est vrai que j’avais dit auparavant que je me lancerai aussitôt dans un processus de formation pour devenir

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