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Bérénice Acte 5 Scène 7, Dernière Tirade De Bérénice Bérénice, Racine : Acte 5 Scène 7, Dernière Tirade De Bérénice p.95-97. Introduction : C'Est Un Extrait De l'Acte De Dénouement De La Tragédie, Cet Acte Est Assez

Note de Recherches : Bérénice Acte 5 Scène 7, Dernière Tirade De Bérénice Bérénice, Racine : Acte 5 Scène 7, Dernière Tirade De Bérénice p.95-97. Introduction : C'Est Un Extrait De l'Acte De Dénouement De La Tragédie, Cet Acte Est Assez. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
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et sa vie privée, très secrète, leur curiosité malveillante. Au conseil du gouvernement, Ruy Blas surprend les transactions infâmes des ministres et les fustige d‘une tirade méprisante : « Bon appétit, messieurs ! ». La reine, cachée dans un cabinet dérobé, a tout entendu. Elle avoue à Ruy Blas son admiration et son amour. Ruy Blas, ivre de bonheur et d’orgueil, savoure cette déclaration. C’est alors que surgit Don Salluste, déguisé en valet. Il humilie Ruy Blas, lui rappelant qu’il n’est que son valet et aussi l’auteur d’une lettre où il reconnaît la bassesse de sa condition. Don Salluste ordonne à Ruy Blas de se rendre dans une maison secrète pour y attendre ses ordres. S’il refuse, sa liaison avec la reine sera rendue publique.

Actes IV

Une petite chambre dans la mystérieuse demeure où s’est rendu Ruy Blas. Après avoir envoyé un page afin d’avertir la reine de ne pas quitter son palais, Ruy Blas quitte la maison secrète de don Salluste pour aller demander aide à Dieu.

Dans la maison, un homme tombe par la cheminée . Il s’agit de Don César, qui tout en se restaurant raconte ses aventures. Un laquais lui apporte mystérieusement une sacoche pleine d’argent. Cet argent est en fait destiné à Ruy Blas ( le faux Don César). Une duègne vient lui confirmer le rendez-vous avec la reine . Ce rendez-vous a en fait été organisé par Don Salluste . Don Guritan surgit avec deux épées en vue de son duel différé avec Ruy Blas. Don César le tue.

Arrive Don Salluste. Don César lui apprend qu’il a tué Don Guritan et qu’il a rendez-vous avec la reine. Voyant ses plans compromis, Don Salluste réussit à faire arrêter Don César en le faisant passer pour le célèbre voleur Matalobos.

Actes V

La même chambre la nuit. Ruy Blas, persuadé qu’il a réussi a avertir la reine du danger et à la sauver, veut s’empoisonner. Mais doña Maria, appelée par une autre lettre dictée à Ruy Blas par don Salluste, est prise au piège. Elle apparaît. Don Salluste savoure sa vengeance. Il met en demeure la reine de choisir entre le scandale ou l’abdication et la fuite avec Ruy Blas. La reine est prête à abdiquer , lorsque Ruy Blas, déchiré, éperdu, l’arrête et confesse son véritable nom et son état. Révolté, il tue Don Salluste de son épée, boit le poison et meurt dans les bras de la reine. Doña Maria lui crie son pardon et l’appelle de son nom , Ruy Blas.

Analyse

Ruy-Blas est l’exemple même du drame romantique :

Mélange des genres

* La reine est une héroïne tragique, par sa situation sociale au-dessus des mortels ordinaires, sa position de solitude devant son destin, son statut de victime par rapport à un ennemi qui cherche à la perdre, ses pressentiments des malheurs qui vont s’abattre sur elle, la dignité de son comportement.

* Don Salluste, personnage froid, ambitieux, fourbe, méfiant, mais très intelligent et très bon comédien, agit dans l’ombre pour mettre au point une machination machiavélique, ce qui est du domaine du mélodrame.

* Ruy-Blas, valet devenu grand seigneur, appartient au mélodrame par sa situation sociale et à la tragédie par la noblesse de ses sentiments.

* Don César, grand seigneur déchu, appartient à la fois à la tragédie par sa droiture et à la comédie par ses aventures et sa philosophie de l’existence.

* La pièce s’achève par la mort du héros, comme dans la tragédie classique.

* Le langage des héros est noble et soutenu, donc tragique ; celui de César et de personnages secondaires (par exemple, la duègne) est familier, comme dans la comédie.

* Certains jeux de scène ou situations sont caractéristiques de la comédie et même de la comédie burlesque (la reine se cache derrière une tenture pour épier ; César pénètre dans la maison par la cheminée, puis il enivre un laquais et le corrompt avec une bourse d’argent).

* Refus de la règle classique de l’unité de temps par vraisemblance : l’action se déroule sur plusieurs mois, alors que le temps réel de la pièce est de moins de deux heures.

* Complexité de l’intrigue avec imbrication d’épisodes anecdotiques qui sont contraires à la règle classique de l’unité d’action.

* Non-respect de l’unité de lieu, troisième règle classique du bon goût théâtral.

Rôle de l’Histoire

* Insertion de l’action dans un contexte historique avec le souci de la précision et de l’authenticité.

* Recherche de la « couleur locale » pour donner l’illusion de la réalité, contrairement à la tragédie, qui situe généralement l’action dans une Antiquité de convention.

* Décors visant à la reconstitution historique de la Cour espagnole du roi Charles II.

Esthétique d’opéra ou de fresque

* Costumes et décors somptueux.

* Grandes tirades lyriques, véritables morceaux de bravoure (« Bon appétit, Messieurs… »).

* Scènes de la vie à la Cour inspirées par les tableaux de Velasquez.

* Evocations épiques (le peuple espagnol, évoqué par la métaphore du lion blessé).

* Richesse verbale des tirades de César, aux expressions clinquantes et même grotesques.

Idéalisme et pathétique

* Les héros sont les porte-parole de l’auteur pour promouvoir un idéal de justice sociale : défense des droits des pauvres, respect des faibles.

* Souci d’atteindre un public populaire et de l’élever, au contraire de la tragédie classique, qui s’adressait à un public aristocratique cultivé (élitisme).

* Passion amoureuse sincère, pure dans ses intentions, généreuse dans ses actions, mais vouée à l’échec par l’égoïsme et les préjugés de la société, donc éminemment pathétique.

Victor Hugo affirme, dans la préface de la pièce, qu'il veut plaire à trois sortes de spectateurs : les femmes, les penseurs et la foule, dont il définit les désirs. La foule réclame de l’action, les femmes, de la passion, les penseurs, une peinture de caractères qui permette la méditation sur la condition humaine. Seul le drame peut satisfaire ces spectateurs aux exigences si différentes, car il « tient de la tragédie par la peinture des passions et de la comédie par la peinture des caractères ».

| Le héros romantique est souvent dominé par son émotivité ou sa sensibilité. D'où sa souffrance et ses larmes.Mais ses sentiments ne sont pas ses seules causes de douleur. Placé en porte-à-faux dans la hiérarchie sociale, il est déchiré entre l'idée qu'il se fait de lui-même et le rôle que la société lui réserve. Il est dûr d'être à la fois maître ET laquais ...Prisonnier d'une société où se trament les complots, il monte ou chute dans l'échelle sociale au gré des forces qui agissent sur lui.On comprend dès lors son aspiration à la liberté. | |

Le genre : drame historique, genre intermédiaire entre la tragédie et la comédie et qui ne

craint pas de mélanger les deux registres.

La pièce :

Forme et structure : Pièce en cinq actes chacun portant un titre. Au total, vingtsept

scène (5 + 5 + 5 + 8 + 4). Trois personnages principaux et un grand nombre

de personnages secondaires, dont le très important don César de Bazan, grand

d’Espagne caché sous les traits de Zafari.

Le lieu et temps : : à Madrid, dans les différentes pièces du palais

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