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Candide De Voltaire

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te philosophique, publié anonymement pour la première fois à Genève en 1759. Il connaît dès sa première publication un immense succès auprès du public, tandis que les critiques considèrent ce conte comme une œuvre mineure à cause de sa légèreté. Voltaire lui-même en eut un peu honte et l’appela une «coïonnerie» pour faire croire qu'il était moins sérieux qu’il n'en avait l'air.

Au moment où Voltaire écrit « Candide », il est marqué par deux évènements historiques récents qui l’ont profondément ébranlé dans ses convictions philosophiques : il s’agit du tremblement de terre de Lisbonne et de la Guerre de Sept Ans. Après ces terribles évènements, il doute de la providence divine et de la bonté de Dieu.

L’année précédente la publication de « Candide », la publication de l’Encyclopédie a été condamnée par le Parlement de Paris. Voltaire aurait grâce à « Candide » réussi à transmettre les idéaux des Lumières. A sa sortie ce livre a connu un immense succès et a permis un public plus large que l’élite fortunée et cultivée : principale cible de l’Encyclopédie.

Au XVIIIe siècle, de nombreuses suites en furent écrites. Le conte fut adapté pour la scène à travers des opéras comiques, des vaudevilles ou des comédies. Aujourd'hui, cette œuvre est la plus célèbre, la plus lue et la plus appréciée de Voltaire.

I.RÉSUMÉ DU CONTE

Candide vit heureux au château de Thunder-ten-ronckh, en Westphalie, une région d’Allemagne. Il vit aux côtés du baron et de sa fille, Cunégonde dont il est amoureux. Il est également entouré de son précepteur Pangloss « qui tient des discours sur tout » en grec. Il est nourri par Pangloss d’un optimisme naïf et absolu, qui lui convient parfaitement et auquel il croit dur comme fer, puisqu’il vit dans un contexte idyllique et clos sur lui-même qu’on pourrait rapprocher du jardin d’Eden de la Bible.

Un jour Candide est chassé du château après que le baron ait surpris ses ébats avec Cunégonde. Candide est donc projeté dans la réalité et entame un voyage en compagnie de son fidèle Pangloss, où il sera aux prises avec les malheurs du monde et de la condition humaine. Il est enrôlé de force dans l’armée bulgare.

Après quelques semaines et une bataille terrible, il déserte et fuit vers la Hollande. Alors qu’il est dans une situation difficile, il est accueilli par Jacques l’anabaptiste. Il retrouve en Hollande Pangloss, rongé par la maladie. Il apprend que tous les habitants du château de Thunder-ten-tronckh ont été massacrés. Jacques accueille aussi Pangloss.

Deux mois après, Jacques emmène avec lui Candide et Pangloss à Lisbonne, car il doit s’y rendre pour affaires. Ils arrivent lors du tremblement de terre, et un raz-de-marée fait chavirer leur navire. Jacques meurt noyé dans cet accident, mais Candide et Pangloss sont sains et saufs. Alors qu’ils déambulent dans la ville dévastée en tenant une discussion philosophique, ils sont suivis et écoutés par un inquisiteur qui les fait arrêter et condamner. Pangloss est pendu et Candide est flagellé.

Après sa condamnation, Candide est hélé par une vieille femme qui lui apprend que Cunégonde est encore vivante et le mène jusqu’à elle. Cunégonde lui raconte qu’elle a été sauvée du massacre par un capitaine bulgare, qui l’a vendue à un banquier juif, du nom de Don Issachar, dont elle est devenue la maîtresse et chez qui elle vit. Ce dernier fait irruption et s’apprête à poignarder par jalousie Candide, qui le tue.

Apparaît alors le grand inquisiteur, il surprend Candide tenant encore son épée. Candide le tue. Ils fuient alors tous les trois et atteignent Cadix où ils embarquent pour le Paraguay. Candide s’engage comme capitaine.

Au cours du voyage, la vieille raconte à Cunégonde qu’elle est la fille du pape Urbain X et qu’elle a connu une vie bien malheureuse. A lors arrivée à Buenos Ayres, le gouverneur tombe sous le charme de Cunégonde et la demande en mariage.

Candide est quant à lui soupçonné d’être l’assassin du grand inquisiteur, il fuit avec son valet Cacambo, qu’il a pris à son service en Europe. Il se réfugie chez les jésuites du Paraguay et découvre que leur colonel est son ancien ami, le frère de Cunégonde, qui a lui aussi miraculeusement survécu au massacre. Mais lorsqu’il apprend que Candide convoite la main de sa sœur, il est furieux. Ils se battent et Candide le tue pour se défendre. Il fuit encore avec Cacambo, vers le territoire des féroces Oreillons, ils leur échappent en leur montrant qu’ils ne sont pas des jésuites.

Ils atteignent ensuite l’Eldorado, lieu mythique, qui est une représentation parodique de l’idéal voltairien. Les hommes vivent en parfaite harmonie, ils se respectent mutuellement et vivent dans la plénitude. Or, argent, pierreries et richesses en tout genre abondent dans ce pays. Ses habitants dédaignent les richesses matérielles tant elles sont abondantes, ce qui leur permet de vivre en paix.

Ils y restent un mois puis repartent, après avoir chargé leurs montures de monceaux de richesses, Candide a très envie de revoir Cunégonde. Ils arrivent en Guyane hollandaise, l’actuel Surinam où Candide découvre la réalité de l’esclavage en rencontrant un pauvre esclave sur son chemin: « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe ».

Il décide d’envoyer Cacambo racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Ayres grâce aux richesses rapportées de l’Eldorado. Tandis qu’il tente de regagner l’Europe. Ils doivent se retrouver à Venise. Candide rencontre Martin, qui est sur le plan philosophique et idéologique l’exact opposé de Pangloss. Durant la traversée vers l’Europe, Martin lui raconte ses malheurs et lui expose ses idées pessimistes, qui se heurtent à l’enseignement optimiste dispensé par Pangloss.

Tous deux atteignent Venise, mais Cacambo et Cunégonde ne sont pas au rendez-vous. En revanche, ils retrouvent Paquette, l’ancienne maîtresse de Pangloss devenue prostituée, qui est accompagnée de l’étrange Frère Giroflée.

Ils rencontrent le sénateur Pococuranté, « qui ne se soucie pas de grand-chose », en lequel ils pensent voir un homme heureux et comblé par ce que le monde lui apporte. Mais ils découvrent que celui-ci est lassé de tous les plaisirs qui s’offrent à lui et qu’il se fait bien peu d’illusions sur le monde. En l’absence de Cacambo et Cunégonde, Candide et Martin embarquent de nouveau sur un vaisseau. Là, ils retrouvent Cacambo, redevenu esclave Pangloss et le frère de Cunégonde qui a survécu. Candide se met à la recherche de Cunégonde.

Ils atteignent le rivage de l’actuelle Turquie et ils tombent directement sur Cunégonde et la vieille femme. Mais Cunégonde n’est plus la belle jeune femme fraîche dont Candide était tombé amoureux, ses aventures et ses malheurs l’ont bien enlaidie et aigrie.

Cependant, Candide décide de remplir ses engagements envers elle et l’épouse comme convenu. Il achète une petite métairie en Propontide et ils vivent tous ensemble : Candide, Martin, Cunégonde, Cacambo, le frère de Cunégonde et la vieille.

Comme Candide a perdu tout son argent au cours de son voyage, chacun travaille de ses mains. Le « meilleur des mondes possible » de Pangloss est peut-être là, dans cette existence, mais il se mérite par le travail que chacun fournit pour l’accomplir.

Le récit s’achève sur cette célèbre citation : « Pangloss disait quelquefois à Candide : “Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.

– Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.” »

II. ÉTUDE DES PERSONNAGES

Candide

C’est le bâtard de la sœur de monsieur le baron Thunder-ten-tronckh et le naïf héros éponyme du conte. Il a « l’esprit le plus simple » et « sa physionomie annonçait son âme ». Le jeune homme vit dans le « meilleur des mondes possibles » chez son oncle, le baron de Thunder-ten-Tronckh. Ce dernier possède en effet « le plus beau des châteaux ».

Candide est en réalité défini par son nom même, il est naïf et timide, doux de caractère. Émotif, il pleure souvent. Candide est ébloui par la puissance de son oncle, et par le savoir du docteur Pangloss, le précepteur. Il admire également Cunégonde, la fille du baron. Son univers bascule le jour des premiers ébats de Candide et de Cunégonde. La réaction du baron est brutale, Candide est banni et chassé de cet Eden. Il se retrouve dans « le vaste monde ».

Au début du récit, il paraît inconsistant et romanesque, puis il acquiert de la volonté et du sens pratique. A la fin, après avoir vécu plusieurs mésaventures et riche de ses expériences, il arrive à penser par lui-même. En effet il n’a plus besoin de se référer à Pangloss et le conte termine sur une réflexion de Candide : « il faut cultiver notre jardin ».

Même si Voltaire semble d’habitude distinct de ses personnages, on peut considérer le personnage

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