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Dissertation Religion

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a nature, réconcilier avec la cruauté du destin et dédommager des souffrances et privations qui se sont imposées à l’homme par la vie en commun dans la culture.

On a coutume de nous présenter le fondement des représentations religieuses comme une révélation divine. Mais selon Freud, Dieu est le père exalté, la désirance pour le père est la racine du besoin religieux.

Les dogmes religieux se fondent sur trois points :

D’abord, ils méritent croyance car nos pères originaires y ont cru.

Ensuite nous possédons des preuves qui nous sont transmises depuis ces premiers âges.

Et pour finir, il est absolument interdit de soulever la question de cette accréditation. Cet acte téméraire était autrefois assorti des punitions les plus dures, il n’y a pas si longtemps, la seule contestation pouvait mener au bûcher.

Ce troisième point démontre à quel point est incertaine la revendication qu’élève la société en faveur de ces doctrines religieuses.

Selon Freud les représentations religieuses sont des illusions, accomplissement des souhaits les plus anciens, les plus forts et les plus pressants de l’humanité. Le secret de leur force c’est la force de ces souhaits.

Mais le travail scientifique est pour nous la seule voie qui puisse mener à la connaissance de la réalité, extérieure à nous.

C’est pure illusion que d’attendre quoi que ce soit de l’intuition et de la plongée en soi-même.

La religion a rendu de grands services, elle a contribué à dompter les pulsions asociales. Mais en plusieurs millénaires pendant lesquels elle a dominé la société humaine, elle n’a pas réussi à rendre heureux la majorité des hommes. Et si l’on pense au contraste affligeant qui existe entre l’intelligence radieuse d’un enfant en bonne santé et la faiblesse de pensée d’un adulte moyen… L’éducation religieuse ne porte-elle pas une grande part de responsabilité dans cette atrophie relative ?

" Retarder le développement sexuel et hâter l’influence religieuse sont les deux points principaux du programme de la pédagogie d’aujourd’hui " (Vienne 1900).

Serait-il possible d’éliminer la religion de notre culture européenne, sans que cela ne se fasse par un autre système de doctrines qui reprendrait d’emblée, en vue de sa défense, tous les caractères psychologiques de la religion : le même caractère sacré, rigide intolérant, le même interdit de penser ?

S’agissant de la psychanalyse Freud rétorque : " Si l’expérience vient à montrer que nous sommes dans l’erreur, alors nous renoncerons à nos attentes. "

Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

L’enfer est la souffrance.

La souffrance naît de ce que l’on ne peut obtenir ce que l’on désire (appétence) et de ce que l’on vit des choses que l’on ne désire pas (aversion). La souffrance peut prendre la forme de la culpabilité : " je désire vivre ce qui est interdit, je ne désire pas vivre ce qui est obligatoire. "

L’Église, le pouvoir religieux à besoin pour asseoir son autorité d’un objectif inaccessible (Dieu, le paradis), mais aussi de son contraire (l’enfer, la culpabilité).

Ainsi l’Église, si elle désire conserver son autorité, a intérêt à multiplier les commandements et les interdits à l’infini.

Le mythe de Dieu " est le père exalté, la désirance pour le père est la racine du besoin religieux. "

C’est pourquoi l’on pourrait penser que l’Église ne crée pas le besoin religieux, mais récupère à des fins personnelles ce besoin naturel.

Quant au mythe de l’enfer qui semble prendre racine dans le " péché originel ", Freud dans l’avenir d’une illusion reste étonnamment taisant à ce sujet.

Le péché originel serait-il le complexe d’Œdipe ? La culpabilité s’y rattachant, les flammes de l’enfer ? Si Dieu est le père d’Adam. Ève est-elle sa mère ?

L’amour du père mènerait au paradis, l’amour de la mère en enfer. L’Église se réclamant du père qui édicte les lois, ne peut qu’aller dans ce sens.

Donc si la religion (du prophète) propose de rendre l’homme heureux en l’aidant à se détacher de sa souffrance (culpabilité entre autre), l’Église, elle, tient à l’y retenir. Ce qui explique, comme le dit Freud, qu’après des millénaires de domination sur la société humaine, l’Église n’a pas réussi à rendre l’homme heureux. Elle n’y tenait pas, l’homme heureux se serait naturellement détaché d’elle.

" L’Église veut retarder le développement sexuel de l’enfant et hâter et l’influence religieuse… ". Serait-ce pour le maintenir dans cet état de culpabilité ?

Aldous Huxley rappelle que les Jésuites se vantaient jadis de pouvoir, si on leur confiait l’instruction de l’enfant, répondre des opinions religieuses de l’homme.

Freud en 1927 veut régler ses comptes avec l’église. Mais ne s’agit-il pas de l’église judéo-chrétienne en place plutôt que de la religion qu’il faudrait faire le procès ?

Nous pouvons déceler au moins trois aspects contenus dans le mot religion. Nous pourrions les détailler afin d’être plus précis.

Religion, religion ou religion ?

1er - La religion de l’église (ou du pouvoir) :

Les églises (pouvoir intemporel) ont souvent été proches des gouvernements (pouvoir temporel).

On sait par exemple qu’en France avant la révolution de 1789 la société était partagée en trois : le clergé, la noblesse et le tiers état.

Les deux premiers, minoritaires, se partageaient les fruits de la société, le troisième les contraintes.

Comme dit Freud, l’église en place n’asseyant la religion que sur les trois "preuves " déjà citées plus haut et qui sont les suivantes :

Les dogmes méritent croyance car nos pères originaires y ont crû, nous possédons des preuves qui nous sont transmises depuis les premiers âges et il est interdit de soulever la question de cette accréditation. Ainsi la religion " opium du peuple " dans le meilleur des cas, permettait au pouvoir de rester en place au besoin par la terreur.

Freud nous dit : " …la société sait fort bien à quel point est incertaine la revendication qu’elle élève en faveur des doctrines religieuses. S’il en allait autrement, elle serait à coup sur toute prête à mettre le matériel nécessaire à la disposition de qui voudrait se faire une conviction par lui-même. "

Le pouvoir religieux a besoin d’asseoir son autorité sur un dogme monolithique, ainsi même s’il ne doutait pas du bien fondé de sa motivation, le pouvoir ne permettrait pas que quiconque puisse se faire une conviction par lui-même.

En effet le pouvoir doit être seul détenteur de " la vérité ". Pour preuve les écrits religieux ont été longtemps rédigés en latin, langue inaccessible au tiers état.

Même concernant la science, l’Église s’est opposée aux premiers scientifiques (par exemple Galilée en Italie ou Darwin aux États Unis) en ce qu’ils remettaient en cause les dogmes en place.

Les prophètes ont eu aussi à subir les affres des Églises en place. N’est ce pas un complot entre l’Église et les romains qui a eu raison de Jésus ?

Et voyant qu’ils en avaient fait un martyr plutôt que de l’annihiler, ne sont-ce pas les mêmes romains qui l’ont récupéré pour fonder leur église catholique, apostolique et romaine ?

Ainsi, ne pourrait-on dire que, l’église est l’ennemie de la religion ?

Et plutôt que la religion qui aurait dû être terrain de recherche et qui a été véhicule de culture, ne sont-ce pas les dogmes et nos esprits sectaires qu’il faudrait combattre ? N’est-ce pas ce que Jésus voulait dire lorsqu’il disait : " Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui lui revient " ?

Pour ma part, je me sentirai en accord avec moi-même tant que je garderai l’esprit ouvert et que je n’aurai pas l’impression d’avoir sombré définitivement dans l’illusion.

2ème - La religion de l’homme (vecteur de la culture) :

Pour développer ce second point permettez-moi de vous soumettre le texte suivant :

" Il n’y a pas très longtemps en Chine, existait un beau village encaissé entre les flancs d’une colline et bordé par une rivière.

De tous les points du village on pouvait entendre le bruit de l’eau et apercevoir en surplomb une forêt.

Cette forêt était composée d’arbres séculaires et, de mémoire

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