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Jean-Jacques Rousseau

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st à l'origine d'une grande partie de son éducation sentimentale et amoureuse8.

En 1730, il voyage à pied jusqu'à Neuchâtel, où il enseigne la musique. Il décide ensuite d'aller en Savoie, à Chambéry, en passant par Thônes.

En 1732, il revient à Chambéry, où il travaille aux services administratifs du duché de Savoie, puis comme maître de musique auprès des jeunes filles de la bourgeoisie et de la noblesse chambériennes. Il séjourne près de dix ans dans la capitale de la Savoie.

En 1734, il devient l'intendant de Mme de Warens.

C'est chez elle qu'il écrit, en 1739, son premier livre, Le Verger de Madame la baronne de Warens. Il apprécie la ville : « S'il est une petite ville au monde où l'on goûte la douceur de la vie dans un commerce agréable et sûr, c'est Chambéry. »

Les débuts philosophiques

À Paris, en 1742 et 1743, il essaie d'exploiter l'invention d'un système de notation musicale en publiant successivement le Projet concernant de nouveaux signes pour la musique et la Dissertation sur la musique moderne. Il se lie avec Denis Diderot et Madame d'Épinay.

en 1743 et 1744, Rousseau est secrétaire du comte de Montaigu, ambassadeur de France à Venise.

En 1745, à Paris, il rencontre Thérèse Levasseur, modeste servante d'auberge, avec qui il se met en ménage9. Les cinq enfants qui naissent successivement seront confiés aux Enfants-Trouvés, l'assistance publique de l'époque. Il expliquera d'abord qu'il n'avait pas les moyens d'entretenir une famille10, puis dans le livre 9 des Confessions qu'il fit ce choix principalement pour soustraire ses enfants à l'emprise de sa belle-famille qu'il jugeait néfaste. Cette décision lui sera reprochée plus tard11.

Pierre-Alexandre Du Peyrou, habitant riche de Neufchâtel et son ami, qui a publié une partie de son œuvre.

En 1747, son père meurt.

En 1749, Jean-Jacques écrit des articles sur la musique pour l'Encyclopédie.

En 1750, il participe à un concours proposé par l'Académie de Dijon : son Discours sur les sciences et les arts (dit Premier Discours) qui soutient que le progrès est synonyme de corruption, obtient le premier prix. Ce discours suscite diverses réactions, dont celle de Charles Borde.

Le 18 octobre 1752 est représenté devant le roi Louis XV, à Fontainebleau, en pleine « Querelle des Bouffons », Le Devin du village, intermède en un acte, dont Rousseau vient de composer et d'écrire la musique et le livret.

Célébrité et polémiques

En 1755, à un autre concours de l'Académie de Dijon, il répond par son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (également appelé Second Discours), qui achève de le rendre célèbre et suscite, comme le Premier Discours, une vive polémique.

Après avoir rencontré Louise d'Épinay, vers 1747, il « fuit » Paris, de 1756 à 1762, et il travaille et séjourne à Montmorency, d'abord à l'Ermitage puis au Mont-Louis.

Publié en 1762, Émile ou De l'éducation est condamné par le Parlement de Paris. Le Contrat social paraît la même année et connaît un sort similaire : les deux ouvrages sont interdits en France, aux Pays-Bas, à Genève et à Berne.

Rousseau se rend en Suisse, puis sur le territoire de Neuchâtel (Môtiers) qui appartient au roi de Prusse. Après un séjour sur l'île Saint-Pierre, sur le lac de Bienne, il gagne l'Angleterre, en 1765, en compagnie de David Hume, attaché à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Les deux philosophes se brouillent rapidement.

Il peut rentrer à Paris en 1770, à la veille de la chute de Choiseul, dont il avait condamné la politique d'annexion de la Corse. Il condamne également la politique russe de démantèlement de la Pologne, alors que la plupart des philosophes soutenaient Catherine II.

Le poète Jean-Antoine Roucher publie en 1779 dans les Mois les quatre Lettres à M. de Malesherbes.

C'est à cette période que Rousseau, qui vivait dans la hantise d'un complot dirigé contre lui, commence son œuvre autobiographique.

L'œuvre autobiographique

Entre 1766 et 1769, il écrit les Confessions (il y invente le terme de « cruscantisme »).

En 1772, il entame la rédaction des Dialogues (Rousseau juge de Jean-Jacques). Les Rêveries du promeneur solitaire sont rédigées au cours de ses deux dernières années.

Tombeau au Panthéon de Paris

En 1778, le marquis de Girardin lui offre l'hospitalité, dans un pavillon de son domaine d'Ermenonville, près de Paris ; c'est là que l'écrivain philosophe meurt subitement le 2 juillet 1778, de ce qui semble avoir été un accident vasculaire cérébral12

Le lendemain de sa mort, le sculpteur Jean-Antoine Houdon prend le moulage de son masque mortuaire. Le 4 juillet, le marquis de Girardin fait inhumer le corps dans l'île des Peupliers dans la propriété où, en 1780, s'élèvera le monument funéraire dessiné par Hubert Robert, exécuté par J.-P. Lesueur. Le philosophe est rapidement l'objet d'un culte, et sa tombe est assidûment visitée.

Les révolutionnaires le porteront aux nues et la Convention demandera son transfert au Panthéon. L'hommage solennel de la nation française a lieu le 11 octobre 1794 : au cours d'une grandiose cérémonie, les cendres de Jean-Jacques Rousseau sont transférées d'Ermenonville au Panthéon où le hasard fait qu'il repose en face de Voltaire, qu'il n'appréciait guère. Jean-Jacques Rousseau devient officiellement l'une des gloires de la nation française.

Les grands principes de la philosophie rousseauiste

L'amour

Dans son ouvrage Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, J.-J. Rousseau soutient que le « moral de l'amour » (l'exclusivité en amour) est le moyen pris par les femmes « pour établir leur empire, et rendre dominant le sexe qui devrait obéir ». Il affirme : « Or il est facile de voir que le moral de l’amour est un sentiment factice ; né de l’usage de la société, et célébré par les femmes avec beaucoup d’habileté et de soin pour établir leur empire, et rendre dominant le sexe qui devrait obéir13 ». Il ajoute : « L’empire des femmes n’est point à elles parce que les hommes l’ont voulu, mais parce que ainsi le veut la nature : il était à elles avant qu’elles parussent l’avoir » … « Cet empire est aux femmes, et ne peut leur être ôté, même quand elles en abusent : si jamais elles pouvaient le perdre, il y a longtemps qu’elles l’auraient perdu14 ». Si l'empire des femmes est indubitable leur dépendance à l'égard des hommes est également très grande. Il affirme : « La femme et l’homme sont faits l’un pour l’autre, mais leur mutuelle dépendance n’est pas égale : les hommes dépendent des femmes par leurs désirs; les femmes dépendent des hommes et par leurs désirs et par leurs besoins ; nous subsisterions plutôt sans elles qu’elles sans nous. Pour qu’elles aient le nécessaire, pour qu’elles soient dans leur état, il faut que nous le leur donnions, que nous voulions le leur donner, que nous les en estimions dignes ; elles dépendent de nos sentiments, du prix que nous mettons à leur mérite, du cas que nous faisons de leurs charmes et de leurs vertus. Par la loi même de la nature, les femmes, tant pour elles que pour leurs enfants, sont à la merci des jugements des hommes : il ne suffit pas qu’elles soient estimables, il faut qu’elles soient estimées ; il ne leur suffit pas d’être belles, il faut qu’elles plaisent15 ». Il soutient également que l'amour n'est qu'illusoire et de la poudre aux yeux. Il affirme : « Et qu’est-ce que le véritable amour lui-même, si ce n’est chimère, mensonge, illusion ? On aime bien plus l’image qu’on se fait que l’objet auquel on l’applique. Si l’on voyait ce qu’on aime exactement tel qu’il est, il n’y aurait plus d’amour sur la terre. Quand on cesse d’aimer, la personne qu’on aimait reste la même qu’auparavant, mais on ne la voit plus la même ; le voile du prestige tombe, et l’amour s’évanouit16 ». Pleinement conscient de cette réalité, il persiste à idéaliser l'amour. Il affirme : « En lui faisant sentir quel charme ajoute à l’attrait des sens l’union des cœurs, je le dégoûterai du libertinage, et je le rendrai sage en le rendant amoureux17 ». Il ajoute : « Celui qui disait : Je possède Laïs sans qu’elle me possède, disait un mot sans esprit. La possession qui n’est pas réciproque n’est rien : c’est tout au plus la possession du sexe, mais non pas de l’individu. Or, où le moral de l’amour n’est pas, pourquoi faire une si grande affaire du reste ? Rien n’est si facile à trouver18 ». Pour Rousseau, « la première et la plus importante qualité d’une femme est la douceur19 » et « le vrai triomphe de la

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