L'Has Et La Certification Des Établissements De Santé

dispositifs pour améliorer la qualité et la sécurité des soins. Le premier dispositif est la certification des établissements de santé, qui vise à promouvoir une démarche d’amélioration continue de la qualité des prestations hospitalières. Le deuxième est l'évaluation des pratiques professionnelles (EPP). Son enjeu est de répondre aux exigences légitimes des patients et des usagers du système de santé. L'EPP s'inscrit dans une dynamique globale d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Le troisième dispositif est l'accréditation de la qualité de la pratique professionnelle des médecins et des équipes médicales. Elle intègre les procédures d'évaluation des pratiques professionnelles en les complétant par des procédures spécifiques d'analyse et de réduction des risques.

4/ Un indicateur qualité est un élément observable permettant de mesurer ce que l'on fait par rapport à ce que l'on doit respecter ou optimiser. Le but des indicateurs qualité est de mettre en évidence les dysfonctionnements et de fournir les indications nécessaires pour déterminer les axes d'amélioration possibles.

La typologie d’indicateurs utilisée est :

* Les indicateurs de structure représentent les moyens humains, les équipements et les ressources financières nécessaires à la prise en charge des patients.

Exemple : nombre de médecins, de soignants, de salles d’intervention, etc. dans un établissement de santé donné

* Les indicateurs de processus renseignent principalement sur les pratiques professionnelles appliquées lors de différentes étapes (chaque étape constitue elle-même une succession de tâches faisant intervenir différents acteurs) et tâches ainsi que sur les modalités de fonctionnement et de coordination des secteurs d’activité concernés. Tout processus de prise en charge des patients peut être décrit comme un ensemble d’étapes dont la succession doit aboutir à un résultat de qualité.

Exemple : délai d’obtention de rendez-vous

* Les indicateurs de résultats intermédiaires mesurent l’activité et la qualité des différentes étapes des processus de prise en charge.

Exemple : taux d’infection du site opératoire

* Les indicateurs de résultats finaux traduisent un changement de l’état de santé des patients. Ils rendent directement et précisément compte de la capacité d’action du système de soins.

Exemple : taux de morbidité néonatale

L’utilisation de ces indicateurs dans l’amélioration de la qualité des établissements de santé permet tout d’abord à ces établissements de pouvoir dans un premier temps s’auto évaluer. De plus ils simplifient la procédure de certification. Les établissements peuvent également se comparer entre eux sur des critères comparables ; ces indicateurs sont des ressources qui permettent une démarche d’amélioration continue, et ainsi une meilleure prise en charge des patients. Enfin les médecins s’impliquent plus dans la procédure d’accréditation des pratiques à risques.

L’utilisation des indicateurs présente aussi des limites. Tout d’abord un indicateur peut donner lieu à une interprétation erronée. Sa signification peut ne pas être la même pour tout le monde. Ensuite, ce n’est pas parce qu’une amélioration de l’indicateur est observée que, nécessairement, la situation doit être considérée comme correcte. Si au lieu de rassembler les moyens, de mettre en œuvre les pratiques et de s’organiser pour atteindre l’objectif initialement fixé pour la démarche, on ne fait qu’essayer d’atteindre une certaine valeur, alors l’indicateur

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