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Le Mariage De Figaro, Acte 1 Scène 1

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é du début de cette scène d’exposition, début dans lequel Beaumarchais utilise des langages autres que le langage verbal.

Plus tardivement dans la séquence le dramaturge va dramatiser le plateau, plus exactement les deux ouvertures du fond de la scène. Beaumarchais utilise même les coulisses : espaces du Comte et de la Comtesse.

Enfin le langage verbal apparaît. Après avoir vu le spectateur entend une réplique première minimale, surprenante, « dix-neuf pieds sur vingt-six », qui permet de joindre les mots avec les gestes.

Conclusion :

Le dramaturge a donc exploité dans le début de sa comédie la matérialité du théâtre, ce qui semble rappeler cet art de la représentation. Ensuite arrive uniquement le langage verbal.

II. Les répliques narratives.

Cette première séquence exploite également le code d’une exposition consistant à apprendre aux spectateurs les informations nécessaires à l’intelligibilité de la pièce à laquelle ils vont assister.

Ainsi, Beaumarchais réalise cette exposition obligée, c’est à dire produire des répliques narratives mais en évitant le monologue.

Les répliques 3 et 6 intègrent le nom des protagonistes pour les présenter.

Dans l’intégralité des répliques et dans la forme de l’échange l’intrigue est mise en place par des brides de narration distribuées dans les répliques des acteurs.

Ces informations proposent une vision du texte :

Une comédie sentimentale, un trio, la volonté d’un aristocrate de séduire la camériste de sa femme le jour de son mariage. Remarquons de nouveau l’art de Beaumarchais puisque cette exposition est faite en énigmes.

Suzanne contredit, précise les propos de Figaro (« tu croyais »…).

Dans ces conditions Beaumarchais a dramatisé son exposition en évitant la simple communication avec le spectateur. L’exposition naît des répliques des personnages.

Ainsi, la double énonciation propre au texte dramatique fonctionne parce que le spectateur est informé de la fable à laquelle il va assister.

2 Une scène de badinage amoureux

Cependant cette double lecture n’est pas suffisante puisque, dans cette exposition une véritable scène de théâtre est représentée, par l’intermédiaire des trente-neuf répliques qui la constituent. Scène de badinage amoureux mais c’est également le premier coup de théâtre de l’œuvre.

Cette scène est déjà illustrée dans le choix des répliques, de l’échange reposant sur l’alternance de répliques brèves, proches de la stichomythie ; « Dans cette chambre ? (…) On dit une raison ») ; permettant d’introduire une vivacité dans la scène.

Dans cette scène il est déjà question d’amour, d’où le vocabulaire associé. Le terme « serviteur » utilisé par Suzanne, désignant son amant manifeste sa supériorité.

Figaro fait l’apologie de la virginité de Suzanne : chapeau virginal.

Il y a une différence entre l’amour pur entre Suzanne et Figaro et l’amour libertin du Comte.

Les appellations des amants manifestent leur simplicité devant l’amour et le mariage, « petite Suzanne » ; « mon fils »…

Cependant Beaumarchais insère dans ce duo amoureux un comique reposant sur le sous-entendu, l’ambiguïté.

La métaphore symbolique du lit, l’utilisation de l’onomatopée du sous-entendu, qui est en même temps un comique de geste, « craque ».

Enfin, le sous-entendu du mari cocu, les cornes du mari représentées par le bouton qu’il porte déjà sur le front.

La scène d’amour se transforme en scène de badinage. De plus, à l’intérieur de ce duo, Beaumarchais introduit un premier coup de théâtre, une révélation par l’intermédiaire d’une réplique de Suzanne, « monsieur le Comte Almaviva veut rentrer au château, mais non pas chez sa femme, c’est sur la tienne, entends-tu, qu’il a jeté ses vues » .

Première tension dramatique tu texte, visible aussi dans la réponse de Figaro, qui n’ose s’en prendre au Comte et décide de s’en prendre à Bazil ; « Bazil ! (…) a dûment redressé la moelle épinière de quelqu’un. »

Suzanne est la meneuse de jeu de la scène et inverse en partie le titre de l’œuvre.

Ce rôle dominant est traduit dans les répliques.

Suzanne a tendance à reprendre les mots de Figaro, qui voit sa parole effacée :

« Il n’a qu’à tinter du sien (…) en trois sauts me voilà rendu. »

« Mais quand il aura tinté le matin (…) en deux pas, il est à ma porte (…) en trois sauts… »

Cette scène d’amour fonctionne comme une petite comédie qui s’insère dans cette exposition, au départ peu dramatique.

Conclusion

L’écriture

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