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Sartre

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ience. À partir de là, il est naturel de juger bon le plaisir et mauvaise la douleur, puisque tous les êtres cherchent le plaisir. Ce sont nos sentiments qui nous indiquent que le plaisir est désirable. C'est une conscience naturelle, et notre constitution fait que nous cherchons le bonheur nécessairement.Mais, pour le calcul des plaisirs, tout plaisir n'est pas digne d'être choisi : le plus grand des plaisirs est la suppression de toute douleur. En conséquence, on doit éviter certains plaisirs, et même accepter certaines douleurs.Épicure fait également la distinction entre les plaisirs mobiles et les plaisirs statiques. Le plaisir statique est un état corporel et psychologique où nous sommes libérés de toute douleur, le bonheur est à son comble. Le plaisir mobile, en revanche, ne dure que le temps de son activité. Une vie qui suit ces plaisirs, comme les cyrénaïques, consiste à remplir une jarre percée. Les plaisirs mobiles sont donc en réalité subordonnés aux plaisirs statiques.En fin de compte, le principe le plus important de la doctrine d'Épicure est de vivre selon la prudence quand on cherche le plaisir. La libération des troubles (ataraxie) est la marque suprême du bonheur : elle renvoie au quadruple remède ; vivre sans peur, avec les plaisirs de l'amitié et de nos souvenirs, en supprimant les fausses croyances sources d'angoisse et les douleurs évitables.Mort et philosophieNe pas craindre la mort est une marque de sagesse. La crainte, on l'a vu, est surtout la conséquence de la superstition. La psychologie d'Épicure doit permettre de supprimer toutes les superstitions qui se rapportent à l'âme : la mort est une extinction complète, elle n'est rien pour nous. On ne doit donc pas laisser la peur ruiner notre vie. Quelques arguments :

être mort n'est pas pire que de n'être pas encore né ;

la survie personnelle est impossible (cf. psychologie) ;

l'enfer est une projection des terreurs morales de cette vie ;

la vie bien vécue est un exercice en vue de la mort ;

la durée de notre vie est insignifiante ;

une vie vraiment achevée n'est pas augmentée par un temps infini.

Le désir de vivre n'est pas rationnel ; si notre vie est parfaite, notre accomplissement dans la vie de tous les jours ne sera rien de plus si nous sommes immortels. C'est donc la qualité de la vie qui prime, la qualité du bonheur, et non la quantité.En conclusion de cette pensée : la philosophie est une activité qui produit la vie heureuse.

L’épicurisme est une doctrine qui doit son nom à son fondateur, le philosophe grec Epicure. Epicure qui a vécu au IVe siècle av. J-C (341-270) enseignait à Athènes dans l’école du Jardin. Sa philosophie entrait en concurrence avec l'autre grand courant de pensée de l'époque, le stoïcisme.

L'épicurisme est une doctrine matérialiste et atomiste. Epicure reprend la physique atomiste de Démocrite (468-399) selon laquelle notre univers est exclusivement composé d’atomes et de vide. Il en conclut qu’il est inutile de redouter la mort puisque notre âme, elle aussi composée d’atomes, se désagrégera sans que nous en souffrions (la mort n’est qu’un "retour au néant").Selon Epicure, la philosophie doit conduire les hommes à l’ataraxie ou "absence de trouble" en les délivrant de deux grandes craintes : • la crainte des souffrances terrestres et de la mort • la crainte superstitieuse des puissances divines et des châtiments après la mort. Selon la doctrine épicurienne, les dieux vivent bienheureux dans leur propre monde et ne se soucient pas de nous. Si les hommes craignent les dieux, c’est parce qu’ils ignorent les causes véritables des phénomènes naturels et qu’ils les attribuent à des êtres surnaturels.

La recherche du bonheurSelon la doctrine épicurienne, c’est le propre de la nature humaine de fuir la douleur et de rechercher le plaisir. Il faut toutefois préciser qu’Epicure distingue plusieurs sortes de plaisirs : • les plaisirs naturels et nécessaires qui concernent la satisfaction des besoins du corps et sont faciles à combler• les plaisirs qui sont naturels mais pas nécessaires • les plaisirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires. Ainsi, on aurait tort de croire qu’Epicure invitait ses disciples à un hédonisme effréné. Selon l’épicurisme, le sage doit tendre au plaisir en sachant limiter ses désirs.Epicure conviait ses disciples à une vie frugale et dénuée d’ambition, à l’écart de la vie publique. Dans sa philosophie, le sage ne se préoccupe ni de participer à la politique ni de se marier ; s’il place l’amitié au-dessus de tout, c’est seulement dans le petit cercle des hommes qui partagent ses conceptions.

L'épicurisme à RomeLa pensée épicurienne a été introduite pour la première fois à Rome dans la première moitié du IIe siècle lorsque les Grecs Alkios et Philiskos y ont fondé une école ; mais l’hostilité des Romains traditionalistes contre la Grèce entraîna leur expulsion en 173. L’épicurisme continua cependant de se répandre, notamment lors des guerres contre Mithridate (73-63) quand des philosophes grecs comme Phaidros du Jardin se réfugièrent à Rome et y firent connaître leur doctrine. Cette philosophie a connu une large diffusion dans le peuple romain au Ier siècle. Le grand représentant de l’épicurisme à Rome est Lucrèce (98-55 ?) qui fait l’éloge de son maître Epicure dans le livre I du De Rerum Natura (vers 63 à 79).

Les critères de la Vérité dans l'épicurismeÉpicure avait beaucoup écrit, mais l'essentiel de son œuvre est perdu. Seules trois lettres (à Hérodote, à Pythoclès, à Ménécée), qui résument les points principaux de la doctrine, et plusieurs dizaines de maximes ou de sentences sont parvenues jusqu'à nous. Enrichies et confirmées par le poème philosophique De la nature (De natura rerum) de Lucrèce, son disciple latin, elles permettent toutefois de se faire une idée assez précise du système. Les épicuriens distinguaient traditionnellement trois parties dans la doctrine: la canonique, qui porte sur les règles et les critères de la connaissance; la physique, ou science de la nature; enfin l'éthique, qui enseigne l'art de vivre heureux.Concernant la canonique, Épicure reconnaît trois critères de la vérité: les sensations, les anticipations (c'est-à-dire les idées générales, telles qu'elles résultent de l'expérience) et les affections (le plaisir et la douleur). Mais ces trois critères se ramènent aisément au premier d'entre eux, et c'est en quoi on peut parler d'un sensualisme épicurien. Les sens sont la source, le fondement et la garantie de toute connaissance vraie, et la raison elle-même, dira Lucrèce, «en est issue tout entière». |

Epicurisme : Définition, histoire & origine C'est ce qui donne à l'éthique épicurienne sa tonalité spécifique: une pensée du hasard et de la mort y culmine dans l'eudémonisme, dans une éthique du bonheur.Le quadruple remèdeCette éthique était résumée, dès l'Antiquité, par ce qu'on a appelé le tetrapharmakos (le «quadruple remède»), qui tient en quatre propositions fondamentales: il n'y a rien à craindre des dieux; il n'y a rien à craindre de la mort; on peut atteindre le bonheur; on peut supporter la douleur.Rien à craindre des dieux, non parce qu'ils n'existent pas («la connaissance que nous en avons est évidente», disait Épicure), mais parce qu'ils ne s'occupent pas de nous: leur bonheur immortel leur suffit. Rien à craindre de la mort, non parce qu'on ne meurt pas, mais parce qu'on meurt pour de bon. La mort n'est qu'un pur néant; elle n'est donc rien pour nous: elle n'est pas là quand nous sommes, et, quand elle est là, nous ne sommes plus.Quant à la douleur, elle est toujours limitée: extrême, elle est brève; durable, elle est supportable. L'esprit, purgé des fausses frayeurs de la superstition (les dieux, l'enfer), peut alors jouir en paix du plaisir: cette jouissance paisible est le bonheur même.Mais quel plaisir?

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