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Commentaire D'Un Texte De Bergson (Bac Stg 2011 Philo)

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. La responsabilité est le signe d’une liberté assumée.

2. a) La délibération qui accompagne nos choix souligne que plusieurs possibilités nous sont offertes, on a le choix et différents motifs nous poussent d’un côté ou de l’autre. Nous expérimentons notre pouvoir de prendre parti et le fait que les motifs ne sont pas des causes en elles-mêmes mais des raisons qui n’auront que le poids que nous leur donnons. C’est donc l’expérience de ce que Descartes appelait le libre-arbitre, de la volonté que nous expérimentons. Et quand nous revenons sur nos choix, c’est face à notre responsabilité que nous nous retrouvons.

b) Une responsabilité qui disparaît quand nous sommes face à des actes non contingents, c’est-à-dire nécessaires, dont nous savons qu’ils ne pouvaient pas être autrement qu’ils ont été. Mais comme le souligne Bergson, cette contingence ne peut être qu’apparente: il se peut donc que le libre arbitre soit une illusion, cela n’empêchera pas que nous nous sentions libres et pensions libres (on peut ici penser à l’illusion du libre-arbitre critiquée par Spinoza, même si la liberté peut être comme compréhension et acceptation de la nécessité – d’ailleurs c’est plutôt en ce sens que Bergson pense la liberté comme opposé à l’hétéronomie et comme coïncidence avec ce que nous sommes)

c) Le remord et le regret ne peuvent en effet être sans sentiment de liberté, et par là de responsabilité. Se savoir déterminé, contraint abolit ses sentiments, c’est plutôt de la tristesse ou de la colère que l’on va ressentir comme une victime impuissante.

Notre conscience témoigne-t-elle de notre liberté ?

N’avons-nous pas immédiatement grâce à notre conscience un sentiment de liberté plus ou moins grand ? Ce sentiment est-il confirmé par un examen de conscience approfondi sur nous-mêmes ? Ou cet examen est-il la condition pour que l’on devienne libre ?

I. Si on s’en tient à la conscience immédiate, on peut avoir un sentiment mitigé face à la question de notre liberté (reprise de la thèse de Bergson pour le A concernant la liberté intérieure de choix).

A. D’un côté on se sent intérieurement libre car on a des choix à faire, on sent que face à ses choix, on est seul. De plus, comme on choisit souvent en fonctions de nos désirs et valeurs, on a le sentiment que l’on choisit ce que l’on veut, ce qui nous correspond donc qu’on est libre. De même, on a l’impression d’être maître de nos choix et on prend conscience qu’ils dépendent de nous et nous les considérons comme nôtres, d’où regret et remord.

B. D’un autre côté, on sent aussi que des limites multiples nous sont imposées par les autres, la vie en société, l’Etat. On ne peut pas faire tout ce que l’on désire ; il y a des choix qui nous sont refusés par la nature ( ne pas satisfaire nos besoins, ne pas mourir) par notre nature ou condition ( ne pas travailler, ne pas vivre avec les autres), par la société, la morale et même notre raison, notre morale.

En somme, on a le sentiment de faire ce que l’on désire dans certaines limites. Pour certains, ils ne se sentent pas libres car pour eux la liberté est absolue ou pas, pour d’autres ils se sentent libres car ils se voient choisissant et faire certes pas tout ce qu’il désire, mais ce qu’il désire. Mais ne peut-on pas penser que tous sont dans l’illusion et que la conscience réfléchie dissipe cet illusoire sentiment de liberté ou de non liberté ?

II. Si on s’élève au plan de la conscience réfléchie, si on approfondit l’examen de conscience, on peut se rendre compte que :

D’un côté, ceux qui se croient libres ne le sont pas forcément :

soit parce que cette conscience immédiate font qu’ils s’en tiennent à ce qu’ils désirent ou choisissent , mais ignorent les causes qui les déterminent et déterminent leurs choix ( ils sont comme la pierre de Spinoza),

soit parce qu’ils ne se rendent pas compte de leur servitude ( préjugés, idéologie, mode, conditionnement…) ou s’en accommode ( servitude volontaire qui fait qu’on ne sent pas atteint dans sa liberté)

soit parce qu’ils ignorent ce qu’est la liberté ( ils confondent indépendance et autonomie, esclavage du désir et liberté) ou ce qu’elle pourrait être (on se contente de quelques libertés, comme si la liberté n’était qu’une somme de possibilités).

D’un autre côté, ceux qui ne se croient pas libres, ne se rendent pas compte qu’à la réflexion, qu’ils sont en réalité bien plus libres qu’ils ne le pensant, voire toujours libres :

soit parce que la présence d’obstacle ne fait que prouver et éprouver la liberté (Sartre)

soit parce que certaines limites peuvent être considérés comme n’affectant pas ma liberté ( les stoïciens, les lois de la nature et ce qui m’arrive, cela ne dépend pas de moi), ou comme condition de la liberté ( sans lois pas de liberté)

soit parce qu’ils se trompent sur ce qu’est la liberté, ne pas pouvoir faire tout ce qui nous plaît, ce n’est pas forcément ne pas être libre, car quand on fait ce qui nous plaît on déplaît souvent à autrui , et dc réciproquement, on ne fait pas pour autant forcément ce que l’on veut ; là encore, il y a confusion entre indépendance et autonomie, esclavage du désir et liberté.

En somme la conscience nous fait connaître que nous sommes ni libres ni pas libres , mais que nous avons à le devenir.

Aussi on peut se demander si la

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